"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

05 septembre 2011

Recul



Ecoute lecteur, j'ai réfléchi.
Je sais. Tu raffoles de mon blog.
Je sais. Tu me trouves bidonnante.
Je sais. Tu veux que je sache que tu raffoles de mon blog et que tu me trouves bidonnante.

Mais je t'en conjure. Il faut que tu arrêtes de me parler de mon P.Q.

Surtout pas publiquement, ostensiblement et à l’ouïe d'oreilles indiscrètes.
Surtout pas quand je te rencontre dans MON quartier. Petit monde fermé que je tente doucement mais sûrement d'intégrer avec style.

Et encore moins à l'orée de MES nouveaux quartiers généraux.
Cafés et bars où je me donne corps et âmes pour y devenir une accoutumée. ( Diantre ! je peux te dire que ce n'est pas chose aisée)

Et SURTOUT SURTOUT pas quand je suis accompagnée.
D'autant plus, lorsque la personne juchée à mes côtés me considère comme une jeune femme pure à la réserve certaine et aux manières distinguées.

Non, tu ne peux pas me faire ça.

Comment voudrais-tu que je me dégote un compagnon de vie si, lorsque je te rencontre dans la rue, tu clames haut et fort mon adoration pour le papier hygiénique ?
Comment voudrais-tu que je pêche de nouveaux biquets si tu me proposes de m'offrir du papier c** pour mon anniversaire ( dans 20 jours btw) ?
Comment voudrais-tu que je mène une vie normale si tu me demandes tous les jours dans quelles toilettes "j'ai bien pu jeté mon dévolu aujourd'hui?"

La prochaine étape c'est quoi hein ? La livraison de caisses de P.Q à mon domicile ? Pour qu'en plus de m'humilier dans le Marais, tu me ruines mon avenir solide avec mon voisin ?

Pour être tout à fait honnête avec toi... j'avoue pas mal jouir de ce nouveau statut de vedette. Ou " d'étoile montante" si tu préfères.

Je me vois déjà descendre de chez moi, les paparazzis embusqués dans mes escaliers, prêts à tout pour capturer mon regard de panthère.
J'imagine aussi la course poursuite avec tous ces journalistes, d'anciens collègues pour la plupart, capables de tout pour tenter de capter un son de ma bouche, une mèche de mes cheveux ou un bout de ma peau.

Et puis là. Tout à coup. Je me vois traquée par des montagnes de rouleaux de P.Q.
Des bobines et des bobines qui me pourchassent, devant les yeux ébahis de mon voisin, mes voisins, mon concierge, le gang du marais.

J'ai le feu au derrière, le diable à mes trousses.
Je tricote des pinceaux, je galope, je dégringole dans mes escaliers, mes pieds emberlificotés dans des lianes de papiers hygiéniques.

Alors à l'égal de Tarzan, je me déplace de liane de P.Q en liane de P.Q, de la rue Vieille du Temple à la Rue Charlot, en passant par la rue de Bretagne.

Jusqu'à me prendre un énorme rouleau en pleine face et m'écraser à terre...tel un crottin.

Changement d'ambiance. Changement de décor.
Je suis dans un château. Le P.Q est toujours là. Cette fois, il tapisse les murs de chaque salle. Il est coloré, jovial. Il est même orné de petits dessins.
Et là je m'aperçois, dans un miroir. Tout en blanc. Dans une robe de mariée.
Je me trouve plutôt pas mal d'ailleurs.

Un tocard débarque. C'est le sosie de Karl Lagerfeld. Tout en blanc lui aussi, avec une énorme broche en forme de... P.Q.
Il baragouine quelques mots en allemand avant de me lancer fièrement: " Tu vois je l'ai entièrement crée avec du P.Q. Et je l'ai fait venir du Costa Rica ton papier. "

J'hurle, je beugle, je m'époumone. Je pleure, je couine, je coule du nez. ( Pratique le P.Q dans ce cas là soit dit en passant).

Bon et puis là je me réveille.
Et alors là je me dit qu'il est impossible que le seul souvenir que je laisse sur cette terre se résume à deux lettres ( P.Q pour les durs de la feuille).

Alors écoute moi bien lecteur.
Le P.cul n'est plus. Mais tu gagnes un (autre) pécule Hercule : je t'inculque ma culture. Méticuleuse, Miraculeuse. Particulièrement truculente et succulente.
Absorbe la cul sec, tu vas rester sur le c**. Allez, sois pas ridicule, circule.
Sans rancune, aucune.

(Vraiment, vraiment désolée pour ce passage.Je l'ai écrit à 3h du mat, j'en étais trop fière).

Désormais, agnostique (ça veut dire lecteur), il te faudra te munir d'un dictionnaire pour me lire.
Désormais, il te faudra apprendre le grec et le latin pour pouvoir réussir à me déchiffrer.
Désormais, il te faudra te procurer " la culture pour les nuls" pour daigner piger mes boutades. Désormais, ce seront dans les dîners mondains et les soirées polytechniques que tu entendras parler de mes articles.

Eh oh jdéconne les gars ! Celui qui m'offre une caisse de rouleaux de P.Q pour mon anniv, je l'épouse RECTDI. Et avec une robe en tulle.

(Et comme dirait le célèbre dicton... Si tu n'es pas content, tourne ton cul au vent.)

28 août 2011

Crise pécuniaire


La générosité a toujours fait partie de mes prérogatives. L'avarice en a toujours été absente.

Pourtant pourtant, j'avoue abuser d'un comportement on ne peut plus bizarroïde.
J'en profite pour vous en compter quelques mots.

Voilà...Je suis atteinte d'une névrose. Peu commune, je dois l'avouer.
Je suis... si je puis me caractériser ainsi...une cleptomane du papier cul.

Comprenez, je ne peux m'empêcher de dépouiller les toilettes où je me rends, de leurs rouleaux de papier toilettes. Et ce, dans n'importe quelles latrines que ce soient. Qu'elles soient à Paris, à Barcelone, à New York ou bien même en rase campagne.
Oh et tu peux te cacher PQ. Jte retrouves quoiqu'il. Dans les placards ( en haut ou en bas), dans les toilettes des messieurs, sous la cuvette, sur la cuvette, tu n'as pas de secrets pour moi.

Rassure-toi lecteur, (et convie-moi encore chez toi), je n'ai pas ENCORE testé mes talents de gangster du papier hygiénique chez toi. Pour l'instant je suis restée cantonner aux restaurants, aux hôtels, aux bars et aux boîtes.

Et je peux te dire que rien que d'en parler, j'en ai les piquottis au ventre, les fourmis dans les jambes et les petites étoiles pleins les yeux.

Figures-toi que ce qui a de plus excitant, c'est de savoir comment, lorsque mon sac ne fait que quelques centimètres de diamètre, je vais pouvoir m'en sortir. Et incognito.

La dose d'adrénaline qui asticote tout ton être au moment même où tu poses ta main sur la poignée de la porte des toilettes pour en sortir. Ouh...
Et quand tu croises quelqu'un dans les W.C. Ouh Ouh...
Ou bien même plusieurs personnes, que tu dois bousculer pour pouvoir enfin débarrasser le plancher. Ouatch ! + 100 points en une seule soirée.

Ah je peux te dire que le temps où on utilisait de la laine ou de la dentelle pour se récurer le popotin, ça me manque pas.

Eh oh, chacun s'amuse comme il peut hein.
Pour vous les mecs, la victoire vous appartient quand vous repartez avec le plus de "06" ou "07" possibles. Pour toi tocard, c'est lorsque t'as réussi à effleurer 10 popotins avec un seul doigt (l'auriculaire vaut double).

Et bien pour moi, le bonheur réside dans le nombre de papiers toilettes subtilisés. Le bonheur simple, tu connais?

Malheureusement, mon aliénation ne s'arrête pas à de simples carambouilles de PQ.
En fait, il m'est quasiment impossible de dépenser le moindre copec pour m'en procurer légalement. J'ai bien essayé pourtant. Mais une étrange pulsion me fait reposer le lot de PQ dès son entrée dans mon panier de courses.

Et ce,même quand je réussis à passer la caisse. Je vous assure que la dernière fois, c'est la caissière, elle même qui me l'a retiré du tapis. " Oh bah il en manque un dans le paquet, allez le changer". J'ai pas voulu faire attendre tous les gens qui patientaient derrière moi. Alors je me suis dit que c'était un signe.

Je vous l'ai dit, je ne suis pas ce que l'on peut appeler communément "un rat", " un crevard" ou encore " un fesse-mathieu".
Non pas que le papier soit cher. Ce n'est en aucun cas une question de prix n'est-ce pas. Mais pourquoi dépenser le peu d'argent qui réside dans mon porte-monnaie dans quelque chose qui va effleurer mes fesses pour ensuite finir dans ma cuvette et je ne sais où après ?

Oui tu me diras, le principe du mouchoir est semblable. Mais je te réponds que non.
Oui, tu me diras aussi, certains sont parfumés, d'autres ornés de petits dessins faits à la main ou en trois plis. Mais peu m'importe. Je n'ai aucun respect pour les rouleaux de papiers toilettes.

D'ailleurs tu savais que la consommation de papier hygiénique est tellement importante en Chine que ça engendre des problèmes ? Ouais, " la crise du papier toilette" mec.
Chaque jour, c'est plus de 270 000 arbres qui seraient utilisé pour fabriquer du papier hygiénique.

Bon, plus sérieusement. Jte parie 100 euros que j'arrive à entrer dans les toilettes de mon voisin et que je repars avec deux rouleaux sans me faire cramer. Tu mises?

23 août 2011

7-5 REPRESENTE

Scusez l'absence, mais ma récente entrée dans le gang du Marais a quelque peu contrarié ma blogo-récréation.

Badinerie, ça va. Je m'étais juste lancé le pari osé de décaler au lendemain ma confrontation avec Orange. Et ce, pendant deux mois.
Pas facile hein ? Pourtant, j'ai triomphé.
Jusqu'au jour, où je suis tombée sur la réclame " La vie change avec Orange".

Tiens, tiens. Il n'en fallu pas plus à mon petit cerveau pour faire des chocapics.
Et en un claquement de doigt, je me retrouvais chez moi, confortablement installée sur mon canap', en compagnie de Jean-Mich'.

Jean-Mich', à l'accent parigot certain mêlé à un délicat cheveu sur la langue, fait parti de ces parisiens, heureux de vivre.

" Chui désolé, j'ai trois heures de retard mais on peut po se garer dans votre quartier de m***... et puis ce matin chui tombé sur un tocard, ses fils marchaient pas, le boitier non plus, mais c'est à cause de ces connards d'Orange lo, comprenez que jpeux po travailler dans ces conditions moi".

Pas trop mon type. Un peu trop poilu. Mais j'allais pas non plus faire ma difficile. Je pris alors les devants: " Vous prendriez bien un peu de café Monsieur ?" ( ouais, j'ai une machine à café les gars).

Après deux blagues échangées sur la fibre optique, Jean-Mich est reparti dans ses fils.
Outre sa raie des fesses, je n'ai pas vu grand chose de Jean-Mich. Mais grâce à lui, ma vie a changé.

" Enc***", "Fils de p*** d'Orange de mes deux" font maintenant parti intégrante de mon lexique, à chaque ouverture de mon ordinateur.
La page Internet met à peu près 45, voire 46 minutes à se charger. Mais ça, c'est lorsque Internet se décide à fonctionner. Qu'est-ce qu'on dit ? Merci Mich-Mich.

Ah, ça! C'est pas tout rose d'habiter toute seule hein. L'autre jour, alors qu'un enthousiasme sans nom envahit tout mon être à l'ouverture de MA boîte aux lettres, grâce à MA petite clé,
je tombais nez-à-nez sur un courrier à MON nom de la part d'EDF. Tiens, tiens.

C'était une dame. Et elle ne respirait pas la joie de vivre. Non, horreur et damnation, je n'avais pas payé la somme de 32, 15 euros que je leur devais depuis plus de deux mois.
En guise de conclusion, la dame me menaçait de me couper l'électricité si la somme ne lui était pas versé dans les 48 heures.

" Salut Maman, j'ai un ptit problème, j'ai pas payé le truc EDF, mais ça se paye ça ?!",
" Bah si j'ai reçu des lettres d'EDF, mais jles ai jamais ouvertes", " Tu veux pas les appeler ? Nan, nan bah d'accord, je vais le faire". Voilà voilà. Ca a fini par s'arranger, vous affolez pas.

Bon, je rouscaille, je rouscaille mais c'est vrai, je vous l'accorde, ma vie a repris un certain tremplin d'activité depuis que je ne vis plus chez la Mama.
Je me suis découverte une passion pour l'aspirateur (il a même un ptit nom...Rodrigue), les lingettes Monsieur Propre et même la vaisselle (à la main svp).

Je fais mon lit, j'arrose mes plantes, je fais attention de jeter mes détritus tous les jours, je récure mes toilettes et je fais même les carreaux. (Bonne à marier moi ? Arrête!).
Bon, par contre, ne me demandez pas ce que je cuisine, je bouffe des graines de Quinoa H24. Oui, c'est dur. Mais c'est la vie, la vraie.

Et puis, ce qui n'est tout de même pas négligeable, c'est que je peux maintenant m'enorgueillir de jouir de deux résidences.

Comprenez bien, je manque tellement à ma marmaille, qu'ils me demandent tous, à maintes reprises de venir les saluer dans leur bourgade. Chose que je fais avec grand plaisir.

Blablablabla, trêve d'hypocrisie. Entre Mandé et Paul, je sais à quel saint me vouer désormais.
Moi, petite banlieusarde (9-4 représente), je me suis si bien adaptée à mon nouvel environnement que le quitter en devient un cauchemar.

Je réussis presque à me la raconter un max quand je déambule rue Vieille du Temple. Je vais vous faire une confidence, j'ai même trouvé LE ptit truc qui fait la différence.
Si par mégarde, je sens que mon aplomb bat de l'aile ou se retrouve confronté à "une pouffiasse blondasse aux jambes de cuisses de poulet", il me suffit de sortir le plus naturellement possible, les clés de chez moi.
Ainsi, les gens qui m'entourent se disent " oh la meuf ! elle habite ici".
Même la blondasse (qui elle habite le 16e bouuuh) en est toute bouleversée. Et le tour est joué.

Nan, mais écoute, en même temps, tu sais, j'habitais Greenwich Village à NY, donc bon, c'est sur que ca m'a un peu aidé quoi. Mais c'est tout un entrainement, ça ne s'obtient pas comme ça.

Oui, vivre dans le 3e n'est pas de tout repos. Oh god, ça non.

Tu te demandes pourquoi ?

Parce que tu peux rencontrer à tous moments, des tocards capables de te lancer en pleine soirée des " Ah ! t'habites à St paul! Mais... qu'est-ce que tu fais la bas ? Tu vends des falafels?" ( True Story)

Parce que quand tu viens du 9-4, lorsque tu es grassement conviée chez tes potes d'enfance...bah personne veut te raccompagner jusqu'à chez toi ! ( D'où l'importance d'avoir plusieurs maisons...distillées un peu partout)

Parce que quoique tu fasses, tu seras toujours moins belle et moins stylée que la moins stylée et la moins belle des meufs qui trainent dans le Marais. ( Et moins bien foutue)

Parce que le seul jour où D.ieu t'autorise une relâche vestimentaire, capillaire et faciale... c'est le défilé de mode en bas de chez toi. Et t'es encore une fois la plus moche.

Parce que parfois il arrive que tes potes traînent dans ton quartier. " Tu descends boire le ptit apéro avec moi?". Alors tu te sens tout de suite obligée, et tu commences à vouloir des ptits apéros tous les jours.

Parce que tous les soirs, tes copains et copines t'appellent un par un pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes boire un ptit verre?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par un alcoolisme récalcitrant.

Parce que tous les week end, tes copines t'appellent une par une pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes faire un peu de shopping?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par un découvert de 1500 euros. JRIGOLE...Pas.

Parce que tous les dimanches, tes copains t'appellent un par un pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes bouffer un shawarma?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par 3 kilos en plus. ( D'où l'importance de bouffer des graines H24 pour éliminer tout ça).

Parce qu'au réveil d'une nuit mouvementée, ça sonne à la porte. Tu regardes ta face dans le miroir et tu te dis que tu ferais mieux de foutre ta cagoule avant d'aller ouvrir. T'as tellement la tête dans le c** que tu penses pas à regarder par le petit œilleton.
Et là tu tombes sur ton voisin du dessus qui veut faire connaissance.
Tout de suite, tu te rappelles que t'habites dans le Marais. (T'imagines un peu le voisin.)
Et là, tu te dis aussi que t'aurais mieux fait de dormir en robe moulante, peignée,maquillée, parfumée et chewingumée. Tu repars te coucher en te promettant de te rattraper le lendemain.

Et quand le lendemain, ca resonne à la porte, tu crois que t'es trop fraiche parce que tu t'es "peignée,maquillée, parfumée et chewingumée". Mais t'as toujours la tête dans le cul. Alors t'oublies encore l'oeilleton.
Et quand t'ouvres la porte, bah tu tombes sur ta grand mère qui te fait une surprise. Le mot tocarde n'est pas assez fort pour exprimer tout ce que tu ressens pour toi même à la minute même où tu croises ton regard dans le miroir.( CA VA JRIGOLEEEE).

Ah merde, attends lecteur, ça sonne. C'est mon voisin ! il me propose un apéro, verre, shawarma, shopping. Désolée les gars, je me sens tout de suite obligée.

P.S : S'il arrivait un jour, par le plus grand des hasards qu'un lecteur de cet article se retrouve dans mes escaliers en même temps que mon voisin... Si toi lecteur, il t'arrivait d'avoir envie de sourire ou si, ne serait-ce qu'un son de ta bouche sortait à l'approche de mon voisin.. t'es mort.

26 mai 2011

Toi, toi mon Toit.



Jamais...ô grand jamais je n'aurais un jour pensé trouver Valérie Damidot au détour d'une nuit, au fin fond de mes rêves...
Hein ? Mais de quoi elle parle. Qui ça ? Valérie Damidot ? Oui, Madame Déco.

Tu sais, celle qui, quand tu te dis fan de cinéma, te relooke ton appart' en te foutant des strass et des stickers de caméras un peu partout, même dans l'évier de ta salle de bain.

Ou encore, celle qui te peint tes chiottes en rose fushia en prétextant que c'est la grande mode au Japon. Bah, oui parce que tu lui as dit que tu faisais du Judo.

Moi, Zoé Pullicino, vous avoue rêver d'une blondasse à marteau pendant mes siestes, mes micro-siestes ainsi que mes nuits. Et ce, depuis maintenant plus de trois semaines.
Non... je n'ai pas changé mon fusil d'épaule. Je n'ai pas non plus décidé de me teindre en blonde. Et non, je n'ai pas envie de bosser sur M6 en tant que Miss Potiche ( Quoique...)

Bon allez, pour ceux qui s'y perdrait, je suis d'humeur joviale, je vous fait un petit topo.
Moi, Zoé, avoir décidé vouloir changer toit. Moi, Zoé avoir trouvé nouveau toit. Moi, Zoé amoureuse de nouveau petit deux pièces trouvé dans le 3e. Mais nouveau petit deux pièces tout vide. Moi, Zoé devoir décorer toit.

Et là...c'est le drame. Voilà où ça se corse les copains. Oui, parce qu'on a beau critiquer la Valoche. Mais quand il s'agit d'habiller tout un appart', autant vous dire... qu'on rêverait tous de l'avoir à nos côtés.

Au départ, j'ai voulu la jouer sûre de moi. " Allez, si Valou peut le faire, moi je peux le faire".

Maison du monde, Ikea, Castorama, Conforama, Graine d'intérieur, Bois & Chiffon ( dédicace), le BHV et tous les rayons déco qui existent sur cette terre, dans tous les magasins qui existent sur cette terre. Bref, je suis devenue l'incollable D&CO.

Arpentant les couloirs, déambulant dans les allées avec mon petit caddie, les cheveux dans le vent, je me sentais vivre, telle une Valérie Damidot en puissance.
Seulement voilà, j'étais toute seule. Et mon caddie, toujours vide.

Et autant vous dire, que ce genre d'endroits pullulent de mignons petits couples, tous frais, tous beaux, prêts à se jeter dans la gueule du loup et s'engager dans une relation véritablement sérieuse qui, soit leur permettra de sceller leur amour à jamais (tu parles) en accédant à la case mariage (puis à la case divorce).

Soit les conduira à la baston assurée à coup de fourchettes et d'assiettes (en porcelaine pour les plus riches) lorsqu'IL ne rincera plus la douche après l'avoir prise; ou lorsqu'IL se sera rendu compte que le seul plat qu'ELLE sait cuisiner est la ratatouille aux légumes verts tout droit sortie de chez Picard.

Ce qui les mènera, dans les deux cas, à la séparation... Et au départ du Monsieur pour la femme de ménage.

Mais bon, quoiqu'il en soit, bricolage et décoration ne riment pas vraiment avec solitude.

Lorsqu'on est toute seule à hésiter entre une tringle à rideau de 70 ou bien de 80 centimètres, pour la fenêtre de la salle de bain et que là, on tombe, sur un connard qui, voyant sa connasse de petite amie regarder les tringles ( alors que cela ne fait que quelques minutes qu'elle est là et que moi, ça en fait plus de 30 ) lui lance un " mais, attends mon petit canard en sucre, je vais le faire" . Là, là, LA, tu vois, ça fout les boules.

Et puis, lorsqu'on est seule à accrocher cette même tringle à rideau, qu'on y revient à trois voire à quatre fois, et que l'on comprend seulement après 1h14 passée à cloche pied sur un escabeau, que la tringle est trop petite et les rideaux trop grands. LA, LA, LA AUSSI CA FOUT LES BOULES.

Alors, j'ai commencé à me questionner toute seule : " Le salon je le vois un peu underground tu vois ? mais du coup, je sais pas si je prends des coussins plutôt dans les tons rouges ou mauves. Hein ?"

Malheureusement, personne ne me répondait... et lorsque j'avais la chance que quelqu'un passe par là.. bah il avait pas le dico-déco.
"Mmmh, qu'est ce que tu entends par underground mon petit canard en sucre ?" ( Oh mais bouge de là toi le couple).

Je vous passe les questions existentielles. "Le balai à chiottes, je le prends blanc ou argenté ?", ou l'épisode du choix ardu des affiches de cinéma.

" Je veux prendre Taxi Driver c'est sûr, le Roman d'un tricheur, the Red Shoes, Mulholland Drive, Fenêtre sur cour, Once Upon A Time in America, Dead Man, To be or not to be, Sept ans de réflexions, Fight Club, j'hésite après entre..."
Euh, Zoé, Zoé... t'en es à 15 affiches là. Et t'as que 5 murs."

Alors, là, toi, lecteur, tu te demandes comment je m'en suis sortie. Car, oui, je m'en suis sortie.

Attention, maintenant arrive la chute de l'article.
Est-ce que je me suis trouvée un mari au rayon bricolage du BHV ? Non.

Est-ce que j'ai rencontré mon voisin du dessus dans l'escalier et lui ai balancé un " eh dis donc, salut toi, ça te dirais de venir m'aider à décorer mon appart?" Non. (Mec, si un jour jte rencontre et que tu tombes sur cet article, oh god...)

Est-ce que j'ai trébuché sur un bête de beau gosse en rentrant du BHV, qui m'a asséné d'un " Tu veux que je t'aide ma jolie ? Je peux aussi te filer un coup de main pour la déco, je bosse avec Valérie Damidot".

Non, non et non.
(Oh j'ai bien dû tomber amoureuse 6 ou 7 fois dans ma rue... mais malheureusement avec mes meubles Ikea, mon aspirateur et mon four, portés à bout de bras, les jeunes hommes en question, ne voyaient pas grand chose.. à part mes baskets poussiéreuses et une mèche de cheveux ébouriffée).

Ouais, les copains, je me suis débrouillée toute seule comme une grande.
JE M'EN SUIS SORTIE !

Et puis comme on dit chez nous. Après l'effort... le réconfort.
Je suis actuellement locataire d'un somptueux petit appartement décoré de manière si raffinée, aux ambiances différentes si recherchées, et aux accessoires dignes des plus majestueux magazines de décoration.

Oui, je suis une meuf stylée.
Et M6, j'attends ton coup de fil.

14 mars 2011

Color My Life With The Chaos Of Trouble


A l'heure où D.S.K monopolise la planète entière, je décide de faire de MES trois lettres (Z.O.E...yeah yeah yeah that's my name) le nouveau buzz interplanétaire.
Dodo si tu passes par là sache que je ne fais ça que par souci de te laisser souffler un peu.

Les histoires d'amour finissent mal...en général. (Loin de moi l'idée de faire un parallèle insidieux avec toi Domi-nique.) Assurément, les Rita Mitsouko m'avaient prévenu. Fred Chichin please te retourne pas dans ta tombe.

Plongée dans les bras d'Eros, mes yeux sont restés hermétiques à toute réalité.
Tel Gilbert Montagné... Nan plutôt Ray Charles... j'avançais les yeux fermés, guidée par l'amour et la joie que ce sentiment me procurait.
Agrippée aux ailes de Cupidon, je n'ai voulu me résoudre à descendre de mon nuage.
J'avais même réussi à clouer le bec de mon fidèle Schopenhauer.

Fait connu de tous, j'aime New York.

Seulement voilà, fin février,me voilà obligée de quitter l'amour de ma vie après avoir passé quelques jours à ses côtés.

Certes, il est vrai, j'en conjure, j'avais comme qui dirait passé la plus belle semaine de ma vie, en ce mois de février.
Déambulant chaque jour sur ma tendre et douce Bleecker street, des Jordans aux pieds pédicurés made in Corea, un cheesecake directly from Café Angélique dans la main gauche, un Juanito du Pérou dans celle de droite, et un maïs grillé dans la bouche, j'étais THE meuf of Greenwich village.

Je serrais enfin la pince de M. Bonheur, me cramponnais au bras de M. Plaisir et fricotais avec Mme Euphorie.

Imaginez alors un peu mon affliction lorsque je dus dire adieu à ma moitié, mon âme soeur, mon canard en sucre. En un claquement de doigt, mon coeur s'est fendu de toute part.
Plus fort que le Big Bang, l'effet de la harissa combiné à celui des matsots sur mon estomac...

Même ma découverte de la bisexualité de Roch Voisine à mes 8 ans ne m'avait confronté à tant de tristesse. Ni même l'homosexualité d'Anthony Perkins, découverte récemment.

Au départ, je voulus m'en remettre à celle qui m'a toujours guidé, quelque problème que ce soit (à part concernant mon déficit poitrinaire, ça je n'ai toujours pas pu m'expliquer pourquoi les femmes de la famille avaient toutes des nénés...excepté moi.) : la Philosophie, avec un grand P.

J'ai voulu agir, et comme dit mon ami Alain, le secret de l'action c'est de s'y mettre.
Alors je suis partie directos voir mon fréro René Descartes (pour ceux qui ne le connaissent pas, il est plutôt cool, et surtout toujours à l'heure).

Il me tint à peu près ces mots " Zoozie, c'est simple, Discours de la méthode, 4 préceptes."
1." Ma poule, ne reçoit aucune chose pour vraie tant que ton esprit ne l'aura clairement et distinctement assimilé préalablement"
2. " Divise chacune des difficultés afin de mieux les examiner et les résoudre chérie"
3. " Etablis un ordre de pensées, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et diverses,retient les toutes et en ordre"
4. " Et surtout bichon passe toutes les choses en revue afin de ne rien omettre"

J'ai donc d'abord dû élucider le problème. Oui, quel était le problème ?
Ma séparation avec l'être cher était indéniablement la raison de tout ce fracas.

Après avoir élaboré une liste de toutes les tactiques qui me permettraient à plus ou moyen terme, de fouler le sol américain et ce, pour la vie, j'avais mis en avant la première possibilité : me trouver un mari américain pour me rapprocher de ma pépite, mon coco pops : THE GREEN CARD.

Malheureusement, celui qui fait battre mon coeur sur le continent Atlantique me permettrait plus d'aller vendre du maïs grillé sur la Cordillère des Andes. ou encore... des ponchos. A choisir. (Heureusement que tu ne comprends pas un mot de français toi hein).

Alors que j'avançais doucement mais sûrement vers le précepte numéro 2.
Ma tête a dit stop. Je dus me rendre à l'évidence : mon coeur brisé eut raison de mon corps. L'absence était trop douloureuse. L'ennemi numéro 1, plus connu sous le nom de MIGRAINE me mit K.O et me cloua au lit pendant trois semaines. (True Story).

Incapable de tenir plus de 5 minutes en compagnie de lumière, de quelques lignes de littérature ou bien de quelques images de films.

Chacun allait de son diagnostic.
"Alors en fait, elle contracte tellement sa mâchoire que cela lui bloque la nuque, d'où les migraines" disait Le Kiné, certain de l'efficacité de ses médicaments à base de plantes.
" C'est psychologique tout ça" disait le psy. Oui merci...et donc?
" Nan nan nan, moi je sais, c'est à cause de son oreiller" disait le pharmacien. (WTF?)
" Elle vieillit, elle a besoin de lunettes" disait la caissière du Monoprix. (WTF 2 ?)
Puis chacun trouvait bon de me donner des conseils :
"Tu es trop stressée, tu devrais te mettre un peu à la fumette" ( je ne divulguerais pas le nom de cet individu hors-la-loi),
" Tu réflechis trop, tu devrais arrêter de lire" ( je ne divulguerais pas non plus le nom de cet abruti).

Résultat des courses : 4 kilos de perdus, voire 5 ( best diet ever, mieux que dukan les meufs, un temps record et une économie sans précédent), des piquouses à gogo sur les fesses (pas de crack hein, quoique j'aurais préféré), une symphonie de medocs dans le bide et un IRM plus tard...j'en étais toujours au même point. Ah non non autant pour moi. Je la refait.

Résultat des courses: après avoir morflé ma race comme jamais, le mec qui est tout là haut, au dessus des nuages, s'est tout à coup dit qu'il fallait me faire kiffer un peu.
Il a demandé à Victoria de tourner la roue et... je me retrouvre

- à faire mes cartons pour...LE MARAIS ( ma façon à moi de me sentir dans les rues de Soho...Carrie Bradshaw made in Paris c'est moi, sisiiii!),

- armée d'un plan de carrière pour les 5 prochaines années (qui déboucherait dans mes rêves à une vie future à New York, entre Bobby De Niro et Francis S. Fitzgerald...ah nan putain il est mort lui merde... veuillez svp excuser les séquelles de mon expérience migraineuse, je perds parfois un peu la boule),

-et demandée en mariage un peu partout dans le monde...

Merde je recommence à prendre mes rêves pour la réalité. Mais jtrouvais ça pas mal de le placer pour clôturer cet article qui arrive un peu, je dois l'avouer comme une résurrection, un renouveau et... Nan ? bon d'accord je me tais.
Mais bon, je vais habiter dans le Marais quoi.

12 février 2011

Confessions intimes


L'aveu qui va suivre n'est en rien chose aisée. Bien évidemment, une confession inclut toujours un élan de courage, ce cran dont on s'arme instantanément pour bénéficier d'une conscience allégée, dès l'ouverture de la boîte de pandore.

Utiliser mon blog pour y dévoiler ce secret titanesque est pour le moins compromettant. Mais je sais, qu'à l'heure qu'il est, vous vous léchez les babines à l'idée de vous fourrer un scoop croustillant sous la dent. Oui, je peux actuellement jouir de toute votre écoute.
J'ai réussi à capter toute votre attention ( si ce n'est pas le cas, " casse toi pov' con").

Alors que vos sourires ( ou par chance vos rires) commencent à mettre à mal cette concentration, il est temps pour moi de vous dire la vérité, toute la vérité.

Non, malheureusement je ne suis pas en mesure de vous annoncer la candidature de Strauss-Kahn aux présidentielles de 2012.

Non, je ne vais pas non plus vous avouer avoir commis un meurtre. Quoique cette perspective m'aurait enchanté, rien qu'à l'idée de m'imaginer assassiner Kadhafi à coup de hâche, le brûler jusqu'aux derniers de ses poils de cul qui lui font offices de cheveux et disperser ses cendres dans la cuvette de mes chiottes... ( Quelle violence)

Je ne vous confierais malheureusement pas non plus que j'ai cisaillé la langue de Justin Bieber ou encore celle de Marine Le Pen, bien que ces deux choses fassent parti de ma "do it list."

Non...ma révélation réside dans une toute autre sphère.T'en as marre ? Minute papillon, je te balance mon délire à la prochaine phrase.

Voilà... je suis amoureuse.
Amour ? A-M-O-U-R ?

Ce sentiment d'affection et d'attachement ? envers un être ou une chose ? qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, physique spirituelle ? ou même imaginaire ? avec l'objet de cet amour ? et à adopter un comportement particulier plus ou moins rationnel en conséquence ?

Comment ? quoi ? un désir ? une passion? un béguin ? un coup de foudre? Aphrodite ? Vénus ? Amor Amor de Cacharel ? Amora ? (Ah nan mince, ça c'est la moutarde)

OUI, OUI et OUI. J'ai dit OUI. Cupidon est venu me serrer la pince, sa flèche a transpercé mon coeur.

Popopop. Mais...
serais-je tombée sur la tête ? La nunuche attitude m'aurait-elle frappé à nouveau ? NOT AT ALL !

Oh, je vous vois venir bandes de convoiteux.Vous allez me sortir que l'amour n'existe pas, qu'"'il n'y a que des preuves d'amour".
Mais attendez de mater un peu ça...

Comment t'expliques mon pote que :

- je frémis à en devenir oeufs brouillés à la simple énonciation du nom de mon jules

- je grave les initiales de mon amant à tout bout de champ, sur toutes les parcelles de mon corps, mes murs, mes tables, mes chaises, mes t-shirts et même mes petites culottes Victoria Secret.
J'en fait des autocollants, des posters et des cartes postales. ( Ah nan nan, j'exagères pas...tu savais pas que j'étais à 50% d'origine tunisienne ?)

- je vais jusqu'à traiter de bitches toutes les bitches qui osent ne serait-ce que chuchoter les premières syllabes du nom de mon bien-aimé

- je ne peux imaginer mon avenir sans lui...ni les 5 secondes qui vont suivre

- je ne compte plus les heures passées à me remémorer tous ces instants de bonheur passer à deux; mon i-pod sur les oreilles, la tête posée sur ma fenêtre et les yeux rivés sur le passé.

- j'ai commencé à apprécier Valentin ( celui qui est né le 14 février)

- je n'ai d'yeux que pour lui. J'ai d'ailleurs arrêté de mater tous ces petits popotins dans la rue (oui ! je mate les popotins), et cessé d'établir le moindre eye contact avec quiconque, même avec le sosie de Guillaume Canet.

- Il balaye tous mes exs au placard, si ce n'est à la cave ( dans ton cul)

- je verrais bien exposer toutes nos photos au Musée de l'Amour ( ouie..ça y est jfais pitié).

- j'ai des envies de courir toute nue dans la rue lorsque j'apprends que nos retrouvailles ne se comptent plus qu'en minutes.

- je vis d'amour et d'eau fraîche. Les cheesecakes, les jus de carotte et même le fenouil ne me font plus envie.

- je peux passer mes matinées, mes journées, mes soirées ainsi que mes nuits à le regarder, sans jamais m'épuiser.

- je le google chaque jour qui passe ( comprenez écrire son nom sur le moteur de recherche google et trouver tout ce que je peux trouver le concernant).

- Et lorsque vient l'heure de le quitter, mes yeux se métamorphosent en chute du Niagara.

Tristan, Yseult, Roméo,Juliette, Ulyssse, Peneloppe, Minnie et Mickey peuvent bien aller se rhabiller.
Mon histoire d'amour vaut bien mieux que les scènes de la buée de Titanic, celle de la poterie de Ghost et celle du baiser de Cendrillon réunis.

Oh oui je sais...vous êtes tous scotchés devant votre ordinateur. Vous vous léchouillez une nouvelle fois les babines, attendant que je vous livre le nom du ptit bonhomme pour qui mon coeur fait boum boum et boum...

7 lettres... Seulement 7 petites lettres composent le substantif de l'être le plus merveilleux qui existe sur cette terre...
Oui les gars je suis amoureuse, et mon amour répond au doux nom de...



NEW YORKKKKKKK !!!

Ouais, ça va, ça va, je sais que je suis tarée.

06 février 2011

Like a G6


Back dans les bacs, contact, contact
Back back dans les bacs, contact contact
Bouuuummmm, Suprême NTMMMMMM
Mec, mec je suis back dans les bacs toujours compact
Encore une claque pour les watts qui perdent le contact
Ouvre un peu tes yeux avant de t'ouvrir les veines suckkkerrrr

Hmmm.. Pardon. Oui, bon bah je suis back. De retour quoi.
Je vous l'accorde, je me suis fait languir. Mais la distance rapproche mes amis.
Et puis faut bien le dire, mon coeur qui, s'est teinté de joie à chacun de vos messages d'encouragement, en a pas mal profité.
Enivrée d'un parfum de nostalgie, je me suis dit, pour vous public, qu'il était temps de revenir sur le devant de la toile.

O combien mon euphorie aurait été colossale si j'avais excusé mon absence "pour raisons professionnelles"... ou encore si je vous avais énuméré mes frasques au pays de Gandhi. Mais il n'en est rien.

Je suis piteusement restée au point mort, n'atteignant même pas la 1ère. Etait-ce du à la pédale d'embrayage que j'étais incapable d'atteindre ? Ou bien au moteur ankylosé ?

Jsais pas, j'ai pas le permis. En tout état de cause, il était temps de faire une vidange.

En pleine guerre froide avec la Belgique (métonymie, comprendra qui pourra. Indice : Closer n° 1333) et n'étant assurément pas prête à signer les accords de démilitarisation, la décision d'un exil ne tenait plus qu'à un fil. Mais n'ayant pas les moyens d'organiser ma fuite, je devais protéger mes troupes en me retirant du front.

Je savais, de source sure, qu'à 22 ans, il était impossible de jouir d'un statut de "retraité". Mais impossible is nothing. Je pris alors la décision de m'octroyer ce droit dans un secteur bien particulier : le domaine cérébral.

Je suis donc devenue une retraitée mentale.
Là, tout de suite, vous m'imaginez dans mon lit, jonglant entre un livre d'Honoré et la page des mots fléchés du Figaro Magazine ? hésitant entre le best of d'Ella ou celui de Miles ? la télécommande à la main, prête à enregistrer la journée spéciale Ernst sur TCM?

Que nenni ! Il est primordial ici de distinguer le mental du physique. De plus, la retraitée mentale ne sait même pas qui est Ernst et encore moins Ella ( et là si tu sais pas qui c'est... tu bades hein?).

Que l'on se mette bien d'accord. La retraitée mentale n'a de mot d'ordre que de dormir toute la journée. Mais quand vient la nuit... elle se transforme en version remasterisée de John Travolta dans Saturday Night Fever.

Rien ne l'arrête. Elle arbore les soirées en tous genres, du dimanche au dimanche d'après, ne laissant de place que pour la folie et l'inconscience.
Chez Moune, le Sans Souci, le Pompon, le Cirque Bonheur, Café chéri, la Fidélité, La Perle,le Bus,Carmen, Chez Alphonse... Il y en eut pour tous les goûts.

Bien évidemment, le programme peut varier. La retraitée mentale n'y voit aucun inconvénient. L'important est de laisser sa matière grise sur le pas de la porte d'entrée.
Aux chiottes les bouquins, le dvd du soir et mon addiction pour le courrier international.
Action/Réaction, j'étais parée.

Non sans fierté, je tiens à vous dire que je m'en suis sortie haut la main !
Après deux mois complet d'éméritat intellectuel , je réussi à remporter les félicitations du jury. C'était simple, j'avais acquis le Q.I d'un maïs grillé. Ajoutez-y un zeste de vodka et c'est fort en chocolat.

Un matin, peu après une dispute chimérique avec un certain Sigmund, que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam d'ailleurs; je voulus me changer les idées en regardant la télévision. THE activity of THE retraitée.

Mon doigt allait fièrement appuyé sur la touche première de ma télécommande, lorsque, tout à coup, sans que je n'y puisse rien, il tapota sur le chiffre 5, puis sur le chiffre 2.
HORREUR ET DAMNATION: je tombais nez à nez avec I-télé.

Mon maïs grillé vire-volta, mes yeux sortirent de leurs orbites, mes muscles s'en retrouvaient paralysés. J'étais une retraitée mentale, je ne comprenais donc rien. Mais mon blé d'Inde s'agitait tellement qu'il devint pop corn.

C'en était trop. Ni une, ni deux, je bondis dans ma chambre, me ruais vers mon ordinateur.
J'étais prête à tout pour retrouver mon maïs.
Tiens, et si j'écoutais l'album de Jenifer ? Wow ! J'ai dit que je voulais retrouver mon maïs, pas qu'une larve (comparaison. Comprendra qui pourra) le dévore et n'en fasse qu'une bouchée.
Tiens,une bonne dose de Black Eyed Peas devrait faire l'affaire.

Une fois encore, ma main droite n'en fit qu'à sa tête. Au lieu d'entrer B-L dans ma barre de recherche Itunes, ma main caressa le M puis le C.
Une chanson..." Il était vraisemblable que tous les faux semblants de la farce humanitaire aboutirait au néant. C'est une boule à facette, comme dans les discothèques, ça reflète à la lumière et sans elle, pff, du vent".

Puis une autre...
" L'homme et l'Animal, la femelle et le mâle, flottent sur le bonheur, parcequ'ici y'a pas de peine, c'est pas la jungle urbaine, c'est le jardin d'Eden. Pas de peine, pas de haine, c'est le Jardin d'Eden."

Et boum, ça a fait des chocapics. Non à la jungle urbaine, oui au Jardin d'Eden!
Tout à coup, mon maïs n'était plus, ma crétinerie non plus.
Tel un big bang, mon esprit fut ébranlé par une lucidité déconcertante.
Une cure de désintox s'imposait. La débandade ( n'y voyez ici aucun jeu de mots) devait prendre fin.

Après avoir songé à un exil chez les moines tibétains, des amis me proposaient quelques jours plus tard une semaine de repos au Paradis. Je ne pouvais refuser.
Une valise...(ouh palpitation); mon passeport...(ouh tressaillement); et une réservation de vol plus tard... j'étais dans le taxi direction Aéroport Charles de Gaulle... (ouh vibration intense.)

Je ne pourrais vous décrire ce que j'ai ressenti au moment où j'ai posé l'orteil droit dans l'aéroport. Une exaltation sans précédent envahit mon coeur.
J'étais comme une gosse, devant la poupée de ses rêves, une barbie de collection géante, celle qu'on a attendu toute sa vie et que l'on devine sous la paquet cadeau rose bonbon à petits pois oranges sous le sapin de Noël (Si t'es juif... bah...pas de poupée barbie).

Moi, qui avait troqué mon statut de retraitée mentale pour celui de toxico blasée de la life en cure de désintox, je venais enfin de trouver ma raison de vivre.

Bon étant donné que j'ai une certaine aversion pour le décollage ainsi que pour l'atterissage; que je ne m'appelle ni Kimberley ni Marie-Ange; et que je ne peux tenir plus de 24 heures avec un brushing, je ne pense pas pouvoir faire carrière en tant qu'hôtesse de l'air.
Non, moi je veux simplement faire de ma vie un voyage. ( C'est beau ça nan?)

Après cette décision épicurienne prise entre deux turbulences, j'arrivais enfin à destination. Aéroport...(ouh palpitation). Langue étrangère... (ouh battement de coeur puissant.)
J'étais dans un autre pays que le mien.. (ouh.. bon ok j'arrête), j'étais une autre femme.

Si vous me cherchez, je serais à l'aéroport CDG, une valise rouge à la main, mon fidèle courrier international sous le bras.

Pour clore cet article, j'avais pensé vous caler une citation.
En tapant " voyage" sur le site Evene ( oui je sais que tu lis mon article), j'en ai trouvé deux, et je n'arrive pas à me décider :

- " Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu!" de mon cher et tendre Sacha Guitry.

- "Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu" de Paul Morand

Choisissez celle que vous voulez, j'ai pas trop le temps là, je dois faire ma valise pour NYC.

27 décembre 2010

As far back as I can remember, I've always wanted to be a gangster.


Mesdames, messieurs, par la présente, je tiens à vous informer d'une nouvelle, ô combien importante.
Je viens, il y a quelques jours de cela, de prendre connaissance qu'il me fallait rendre bons nombres de mes écrits, afin d'y être notée. J'avais des devoirs à faire quoi. Des devoirs, ouais.

Je vous avoue qu'à la première minute, mon coeur a fait boum. Comment allais-je m'en sortir ?

Moi, Zoé Pullicino, atteinte de flemmingite aigue depuis ma plus tendre enfance. Tare que j'avais réussi à amoindrir lors de ma scolarité et qui avait brusquemment ressurgit l'année de mon bac.

Bien évidemment, jouissant d'un Q.I un peu plus supérieur à celui d'une cacahuète, j'avais réussi à duper mon monde ( et moi par la même occasion) lors de ma période journalistique.

Oh ça oui, j'en avais bouffé de la géopolitique, de la politique et même du sport. Mais...contre toute attente, j'aimais ça.

Et puis je m'arrangeais toujours pour ne travailler que les veilles des contrôles, ça fatigue moins. Bon, et être en stage au Figaro ou encore au Monde...j'allais pas non plus m'en plaindre.

Et puis partir en reportage ou balancer mes chroniques ciné étaient plus une partie de plaisir qu'autre chose.

Si par hasard, un petit diablotin passe par là, sachez que ces fendades de poire en pleins JT me manquent terriblement.
Je m'égare, revenons en à mes moutons. Je disais donc, que j'étais investie de la plus grande mission : travailler. Au départ, apeurée par tant de responsabilités, j'en fus très vite enchantée.

Une joie de vivre inébranlable saisissait mon corps tout entier. Des sourires par milliers s'esquissaient sur mon visage et le pétillement de mes yeux se réfletait indéniablement sur mon âme. J'étais heureuse.

Quel kiff de partir tôt de soirée en balançant des " nan, nan mais je bosse demain" empreint de tant de sérieux. Quel kif de penser avoir une vie passionnante, chargée de choses primordiales à faire. Mmmm. Autant vous dire que j'en abuse avec délectation.

Très vite, je me suis emparée de tous les petits us et coutumes des habitués des " nan, nan mais je bosse demain".

J'ai commencé par prendre des rendez-vous bibliothèque. " Ouech bibli demain ?" Mot que je n'avais pas prononcé depuis des lustres (cinq ans... Ouah jsuis vieille).
Bien évidemment, je n'ai pas été jusqu'à y aller. Mais sachez mauvaises langues, que je place très peu d'estime à l'égard de vos rendez-vous bibliothèques.

Oui, tu m'as bien entendu. Toi qui te crois supérieur à moi parce que tu vas à la bibli.

Ah ça, on les connaît les journées bibliothèque où on passe sa journée à draguer sa voisine ou son voisin, à faire tomber son stylo pour que le mec de derrière mate tes fesses ( Eh, moi je vais pas à la bibli donc vous pouvez pas dire que c'est du vécu), à lever les yeux dès qu'on entend le moindre bruit pour vérifier s'il n'y aurait pas un bonnet ou une bebom qui viendrait de faire son entrée.

Je les connais aussi les journées bibli où tu te fais tout beau parce que t'as cru que y'avait un dress code pour rentrer, où tu sais que tu vas croiser ton ex.

" Oh tiens... ça fait longtemps ! qu'est ce que tu fous là ?". " Oh tiens ?!" alors que ca fait plus d'une semaine que tu te prépares à lacher THE phrase, ou adopter THE attitude. ( Je marche tout droit ou en zig zag si je le croise dans le couloir ? Nan parce qu'en zig zag, ca fait genre détente, jmen fou de lui tu vois).

Etant étudiante en cinéma, je n'avais pas besoin de vos futiles délires Bnfiens ou Bsgiens mais plutôt de mon ordinateur et de mes films. Ah ! ca fait du bien de te narguer un peu bibliothekman.

Même mon réveil, branché sur 8h du mat' tous les matins m'envahit d'un bonheur sans nom. Reveillée par Nas, à 8h du mat', que demander de plus ?

Etant sujette aux insomnies, mes nuits sont courtes, les cafés aussi, et se comptent par dizaine...par jour. Mais nan, mec ! je râle pas, je suis heureuse je t'ai dit.

Alors, oui, je te vois venir bibliotekman. " Ouais mais ok meuf, toi t'es en école de cinéma, pas droit ni en éco, tes devoirs c'est que du kiff".

Bon, alors que l'on soit bien d'accord les copains, je sais pertinemment que les phrases qui vont suivre vont vous faire rager.

Voilà, tenez vous prêts, ouvrez grands vos yeux, préparez les mouchoirs pour les larmes qui vont suivre, conditionnez aussi votre cerveau à vous empêcher de penser que votre vie n'est qu'une sombre merde et écoutez attentivement la liste de mes DEVOIRS.

Pour le cours d'atelier d'écriture, je dois avancer mon scénario... Pour l'instant, je sais, ça ne vous dit pas grand chose, mais croyez moi que c'est pas de la tarte. Mais bon... autant vous dire qu'inventer des histoires...jpréfère ça à vos partiels à deux balles. ( Commence à préparer tes larmes bbman).
Poursuivons...un autre scénario à rendre, adapté d'une nouvelle de notre choix... pour ma part Risibles Amours de Kundera. Ouais, bon là, c'est moi qui ai envie de pleurer.

Pour le cours d'histoire du cinéma, se préparer à un exam sur table ( pas cool) et... faire un dossier d'une dizaine de pages sur un scénariste ayant influencé le cinéma. Mon choix se porta non sans surprise sur Quentin Tarantino. Lire et relire la biographie du keum, ses interviews, mater ses films, remater ses films, se prendre pour une experte...Ah là, ça commence un peu à te faire chier hein. Avoue-le.

Le mouchoir va t'être très utile pour le paragraphe qui suit, attention. Pour le cours d'adaptation, choisir un film, adapté d'un livre. Faire l'analyse complète de son adaptation. Comprenez : ANALYSER absolument tous les détails. Ce qui implique de se farcir le film une cinquantaine de fois, bouffer le livre une centaine de fois. Bon à la fin, tu finis par connaître les répliques par coeur et à les balancer en plein diner (Attention à la digestion).

Ceci implique aussi d'y expliquer chaque prise de vue, chaque mouvement de caméra. Tiens pourquoi le réalisateur a choisi de faire un travelling avant et pas arrière...mmm qu'est ce que ça pourrait bien dire ? Et tiens, pourquoi avoir choisi cette musique ? Eh oh ! il a changé la phrase là, c'est pas la même dans le livre ! Et la coupe de cheveux de ce personnage, ça sort d'où ? Et ta mère ?
Alors oui, là bibliotekman tu me diras sûrement" j'ai plus envie de pleurer pour toi qu'autre chose".

Et là je te réponds copain, en te clouant le bec, que mon choix s'est porté sur... GOODFELLAS de Martin Scorsese, adapté du roman de Nicholas Pileggi.

Et là mec, tu pleures. Oh oui tu pleures toutes les larmes de ton corps, et celle de ton voisin de table. Car moi mec, j'ai l'immense chance de passer des heures et des heures, que dis-je, des jours et des jours en compagnie de Martie (Scorsese) et de Bob (de Niro). Et toi... avec ton bouquin du code civil. Oui, mec.

Moi je parle à Martie et toi...de l'article 14. Ouie, je t'entends pleurer d'ici.

Victime d'une énième insonmnie hier soir, alors que j'avais une petite fringale, je descendis me découper une petite mangue ( Rien de mieux qu'un peu d'exotisme pour commencer la nuit). Je mange tranquillement, quand j'entends un léger bruit...

Ok, mon coeur s'est mis à battre à mille à l'heure, en un quart de secondes je me suis vu le corps dans un camion de poubelle avec 8 balles dans le thorax, ma mangue enfoncée dans le pif (et tiens l'oreille découpée par M. Blonde.)

Je te fais rire mec ? Funny how ? How Am I Funny? how the fuck am I funny ? Funny like i'm a clown ? I amuse you ?

Mais attends (ten ten)... tu devais pas être à la bibli toi ?

12 décembre 2010

VOYAGE IMMOBILE.


Connaissez-vous le Yo-Yo ?


Vous savez ce petit jouet constitué de deux hémisphères aplatis, réunis par un axe autour duquel s'enroule une ficelle dont l'une des extrémités s'attache au doigt ? C'est cela oui.


Bon, et bien prenez ce principe de va-et-vient et appliquez le... à la condition humaine. Tiens, pendant que je suis là, appliquons le à mon existence.


En temps normal, lorsque tu joues au Yo-Yo c'est ton doigt qui gère le délire. Sauf que dans mon cas précis, je ne connais pas le détenteur du petit "oid" où est enroulé MA ficelle.


Et comment vous dire...j'aimerais bien l'identifier afin de lui demander (de la manière la plus courtoise qui soit) d'arrêter de me balancer à droite, à gauche, en haut, en bas.


Alors que je m'étais sincèrement lancé le défi d'adopter la " je vois la vie en rose" attitude, j'ai tout de suite été confrontée à un phénomène pour le moins étrange.

Oui je vous vois venir les copains. Ceux qui me connaissent, me traiteront certainement de défaitiste, de rabat-joie et j'en passe et des meilleurs.


Ils me répondront que c'était de toute façon mission impossible. Et là les gars, je vous répondrais que je ne suis pas défaitiste mais réaliste et que je regorge d'un optimisme sans nom au fin fond de moi ( au fin fin fin fond).


Non, là... je suis sous l'emprise de quelque chose d'insaisissablement énigmatique (adjectivement lourde la meuf).

Je suis comme empetrée dans ce tohu-bohu incessant qui ne connait pas de fin.


Hier, j'ai pris la décision, pour la moins difficile, d'en parler à Boubou, mon ours en peluche. Et je me rendis compte, avec stupeur, que mon acolyte était lui aussi victime de la malédiction du "oid" invisible.


Boubou, me racontait qu'un matin, un élément saugrenu joua les trouble-fêtes. Après s'être réveillé dans les bras de Morphée, il prit comme à son habitude son café américain accompagné de quelques tartines à la confiture de fraises des bois.


Fin prêt à passer une délicieuse journée, sa surprise fut si grande lorsque son moral fit brutalement un terrible bond... Du haut d'un gratte ciel, il atteint six pieds sous terre.


Boubou m'expliqua qu'en un geste, il se retrouva emmêlé dans le tourbillon infernal du Yo-Yo : il avait jeté un coup d'oeil dehors et la fenêtre par laquelle il avait l'habitude de mater la voisine d'en face, s'était en quelques secondes ( les ours en peluche ne font pas la différence entre les secondes et les heures) recouverte de neige.


Tout comme pour mes très chers amis (blurp) Brice Hortefeux et François Fillon, personne n'avait prévenu Boubou qu'il allait neiger.


Boubou, petit ours en peluche marron clair assis sur ma taie d'oreiller, n'y pouvait rien. Sa journée était fichue.


Après mûre réflexion, je me suis moi même rendue compte que ce "oid" de malheur avait un pouvoir indéniable sur ma vie. (Smith et sa main invisible peuvent d'ailleurs aller se rhabiller.)


Lorsque je me prête au jeu du matérialisme, l'achat d'une nouvelle tenue me rend toute guez, comme l'on dit chez nous. Ce bonheur sans pareil m'envahit et je ne peux dès lors m'empêcher de sourire à pleine dent.


Dès le franchissement de ma porte d'entrée, qu'une hâte : réessayer ma tenue, faire quelques pas de danse devant ma glace ( Ouais tu savais pas que jpeux être la pire meuf?) et me dire que " je serais la plus belle pour aller danser"...


Et puis bim bam boum. Je regarde par la fenêtre, jgive a call à Louis Bodin, et mon moral qui avait atteint l'extase, frôle la dépression.

Pourquoi? Bah écoute c'est simple. Regarde par la fenêtre. Ouvre là, pour voir... Ah ouais, il fait -15°. Ah, et puis il neige tiens. Donc la tenue au placard, et le moral dans les chaussettes.


Lorsque je joue les empathiques, je commence à me prendre au jeu de la magie de Noël et des Jingle Bells.

Dans la rue, dans les magasins, tout le monde se sourit et ça se badigeonne de voeux mielleux.

" En vous souhaitant un Joyeux Naeeel !".


Alors bon, je me dis qu'un zeste de bonne humeur, ça ne me fera pas de mal.

Et puis, bim bam boum, je ne me laisse même pas deux minutes de réflexion et c'est la rechute. Pourquoi ? Bah, tout simplement parce que je me rappelle que je suis juive. Que hannouccah, bah c'est passé, et que le 24 au soir, perso, moi, je suis dans mon lit.


Le "oid" est sympa, il oeuvre dans tous les domaines possibles et inimaginables. Niveau pommes d'amour par exemple : en une semaine, elles apparaissent et hop disparaissent. C'est magique. Ta balance aussi est magique : +3 kilos, Ah non cette semaine c'est -2 kilos. Ah ba oui, j'étais malade.


Niveau face de pet aussi. Le lundi, tu peux te trouver grave canon au détour d'une vision dans le miroir ( en fait c'était une vitre teintée). Et le mercredi : oh merde, qu'est ce que je suis blanche. Oh... mais...mais qu'est ce que fou ce bouton sur mon pif ?


Et je ne vous parle même pas des joies du célibat...


Qu'il est bon d'être célibataire le lundi...le mardi et le mercredi... mmmh un vrai délice...

Tiens jeudi, et si j'allais au cinéma. Ni une, ni deux, je me retrouve entourée de 5 couples qui, en plus de se galoche pendant des heures, osent manquer de respect au 7ième art en se susurrant des obsenités à l'oreille. Susurrer, c'est censé se faire en mode discret tocard.


Lorsqu'il m'arrive de mettre de côté de mon célibat, j'ai la chance de rencontrer des Georges (aaaaah). Mais quand on me propose un rendez-vous, ça commence à "Bim Bam Boum".

Ouais, ok. On fait quoi ? Où? Ah ouais nan, désolée j'ai pas de Moon Boots. Ouais, bon va y, on se rappelle cet été.


Lorsque je décide de badiner et de jouer les fanfaronnes, je me jure que la neige n'arrêtera pas mon envie de faire la fête. Déjà qu'il me prive de m'habiller comme je le désire, le temps n'aura pas raison de ma débauche.


Dans les starting blocks, je commence la soirée, les yeux pleins les étoiles, la neige plein les cheveux.

Une tournée des bars plus tard... il n'est qu'une heure de plus.

Je tente de garder le sourire mais...à qui pourrais-je bien l'adresser? Si la neige n'a pas réussi à me démotiver, elle aura eu raison de mes potentiels compagnons. Les bars sont vides. Les boîtes n'en parlons pas. AH ba tiens, mon verre aussi.


Résultat des courses : un dvd, un livre et au schlouf. Heureusement qu'Hitchcock et Boris Vian sont là pour mettre un peu de piquant dans ma vie.


Lorsque j'ai enfin compris que la tournée des bars n'était décidemment plus une chose à laquelle penser, je décide de m'adonner à une virée d'un tout autre genre : la course aux expositions. Larry Clark, Basquiat, Romain Gary,Brune/Blonde. Il y en a pour tous les goûts. Je jubile, je m'enivre, que dis-je, je suis en transe.


L'euphorie atteint son paroxysme lorsque je rencontre des camarades d'émerveillement. Je discute, je m'instruis, je partage quand tout à coup, une phrase m'enfonce tel un clou dans le mur: " Et sinon toi, t'es une artiste aussi?". Moi ? Non.

Je fais mine de regarder l'heure " oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure. Je file.A plus dans le bus... et Joyeux Noël !".


Je sors dépitée par ce talent dont je ne peux jouir. Ouais, il y a quelques semaines, je me suis mise à la peinture et comment vous dire...je..." oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure, je file !" Ah et Joyeux Noël.

28 novembre 2010

Pourquoi je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver.


Désolée les gars, la nunuche attitude s'est emparée de moi ces derniers temps.

(Ce qui explique peut être que je sois si fière de ce titre alors que... STOP, je suis nunuche, et les nunuches n'utilisent pas de conjonctions locutives ( ah tu sais pas ce que c'est hein?! tu te sens nunuche ?)

Je me suis en effet rendue compte que plus on s'adonne à la sottise, plus on s'approche du bonheur. Autrement dit sois sot et tu verras la vie autrement.

J'ai d'abord pensé à me teindre en blonde. Mais je me suis rapidement dit que je n'allais quand même pas franchir ce cap. (Pardon les blondes... enfin non, pardon Maman, mais j'aime pas les blondes).

J'ai donc réfléchi. Une dernière fois. Et j'ai décidé d'arrêter de réfléchir. Le temps d'un hiver.

Après cette réflexion hautement philosophique, je pense que nous sommes tous fin prêts pour revenir au sujet initial: " Pourquoi donc je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver" ou comment ne pas réussir à allier amour et hiver. ( Amour avec un petit a bien sûr).

On a toutes et tous ( oui vous aussi les gars) rêver de mettre un jour la main sur l'homme ou la femme de sa vie.

Pour ma part, j'ai longtemps hésité entre Woody Allen, Martin Scorsese, Freud et Francis Scott Fitzgerald.
Etant donné que Freud et Francis sont morts, il ne me restait plus qu'à choisir entre Marty et Woody. Les choses se sont quelque peu compliquées quand je me suis rendue compte que je voulais "un homme de ma vie" juif et italien en même temps.

Bon, j'aurais pu inscrire Woody à des cours d'italien, et j'aurais pu obliger Marty à passer par la case circoncision. Mais tout cela sonnait faux.
J'ai donc préféré leur dire non à tous les deux, leur évitant faux espoirs et désillusions.

Je suis donc naturellement repartie à la chasse, du nouvel homme de ma vie. Et ce, avec une excitation certaine je dois l'avouer.

Malheureusement, un évènement imprévu fit son apparition : la vague de froid (sujet passionnant qui fait l'ouverture du 20heures depuis plus d'une semaine).

Je m'explique.

Alors que j'écoutais attentivement Claire Chazal m'expliquer que cette semaine il allait faire très froid, j'ai vu rouge. Il va faire froid, très froid. Je vais donc avoir froid, très froid. Je vais donc être atteinte de flemmingite aigue. Ce qui m'empêchera de sortir... de mon lit.

Que nenni. Je décidai que rien ne pourrait faire obstacle à ma nouvelle quête. ( Je vous la rappelle si vous l'aviez malencontrueusement oublié : trouver l'homme de ma vie).

Le week end fit vite son apparition. Et qui dit week end, dit " c'est parti mon kiki, allons chercher quelque chose à se mettre sous la dent".

Premier gros défi. La tenue : ou comment rester sexy en hiver.
Autrement dit comment ressembler à quelque chose avec 3 collants + une paire de chaussettes en laine ( dont je ne dévoilerais pas la couleur). Rajoutez-y 3 couches de pulls, et vous obtenez une dinde.

Je vous passe l'épisode du choix de la veste : la doudoune trop courte et pas assez habillé mais la veste longue pas assez chaude et trop serrée pour y caser 3 couches de vêtements, et blablabla.

Bref, après 2 heures et 37 minutes, j'ai enfin réussi à obtenir quelque chose de potable.
Il faut le dire, ce qu'il y a quand même de pratique l'hiver, c'est que tu peux bouffer autant de tartines au nutella que tu veux, ça se verra jamais.

Vient alors la phase ravalement de façade. Comprenez maquillage.

L'hiver, c'est bien connu : c'est tête de cul. On essaye de faire des uv, mais ça ne dure que deux jours. On essaye de se dégoter un fond de teint " couleur de l'été" , mais on ressemble vite à une citrouille.

Je décide donc d'assumer ma tête d'oeuf et de miser sur le naturel. En même temps, je me dis qu'en soirée, on est dans le noir, et que sur les photos, j'appuierais discretos sur le bouton "mode noir et blanc."

Sure de moi ( j'ai plus de miroir en ce moment...), je prends la porte, prête à passer LA soirée de l'année. Mais ça, c'était avant de me rendre compte que je ne pourrais survivre sans bonnet, ni gants ni écharpe.

Résultats des courses, je ne suis plus une dinde mais un bonhomme de neige. On ne peut même pas apercevoir ne serait-ce qu'un millimètre de ma peau, et là je me dis, c'est sûr, c'est le soir où l'homme de ma vie va me remarquer.

Surtout quand il va me voir débarquer armée de mes cheveux en bataille dues à mon bonnet, de mon manteau plein de pluches à cause de mon écharpe, de mes auréoles sous les bras à cause de mes 18 couches de vêtements et de ma morve dans le nez ( je rigole hein).

Par contre pour les auréoles sous les bras, j'ai déjà donné. Prenez par exemple, une soirée en boîte. Tu t'armes chaudement pour faire une éventuelle queue dehors ou pour attendre ta copine qui a toujours 20 minutes de retard mais qui t'as supplié de l'attendre devant l'entrée.

Quand tu arrives enfin dans la boîte, tu commences tout à coup à avoir un peu chaud.
Tu vas donc au vestiaire, tu fais la queue pendant 40 minutes. Entre ton sac où t'as essayé de caser toutes tes couches de vêtements, ton écharpe et ton bonnet; il y a aussi ton manteau et puis ta veste qui a pas pu rentrer dans le sac. Au final, la gentille dame te demande 20 euros et là, en sueurs, tu te dis que c'est peut être pas une bonne idée de s'habiller aussi chaudement pour sortir.

Et puis inutile de t'attendre à une rencontre imprévue dans la rue en hiver.
Ca donnerait quoi ? Les lèvres congelées et anesthésiées à cause du froid, il te lancerait un "mmalut, ma va ?".
Et je doute que la phrase " on s'est pas déjà vu quelque part?" est un sens ici. " Comment tu peux me dire ça, tu vois que mes yeux gugus"
" Si si, tu me dis quelque chose", " Je te fais peut être penser à un bonhomme de neige mec ?"

Pour vous messieurs, l'hiver c'est quand même cool. Même si vous êtes très moches et très gros,vous pouvez tout à coup vous transformer en énorme beau gosse ( de loin hein).
Comment ? Simplement en portant un bonnet.
Je me suis d'ailleurs vite découvert une nouvelle passion pour les bonnets. ( Comprenez les hommes en bonnet).

Mais pour s'adonner à la chasse aux bonnets, il faut un minimum de pratique, parce que tu peux vite te faire avoir. Exemple type :
Un bonnet arrive en soirée, tu le vois de loin, petit bonnet gris un peu large, doudoune noir. Popopopop. Tu te dis que celui là, il est pour toi. Tu établis alors le eye contact.

Et là patatratra, il se déshabille, et le beau gosse au bonnet gris, se transforme tout à coup en petit gros à la calvitie certaine.

Un soir, après avoir établi un eye contact, un pseudo beau gosse m'approche, et commence à me parler. Il a l'air plutôt con, mais bon je me dis " fais pas ta mijorée".

Il me pose alors la question de base " Et sinon tu fais quoi dans la vie?". Je lui réponds que je suis en master scénario dans une école de ciné. Et là il me réponds " Mais... ça va déboucher sur quoi ? enfin je veux dire, quel métier ?" Bah scénariste ducon. " Ah ba oui... je suis con ! nan mais... mais c'est quoi en fait un scénario ?". Et bim.

Ah...oui, je vous ai pas dit. L'hiver, y'a que les tocards qui sortent. Pourquoi ? Bah parce que les gens normaux, par -4° dehors ils sortent pas se geler les miches.
Bah oui, parce que les gens normaux, en hiver, ils sont tranquillement installés dans leur canapé à regarder un dvd avec... leur homme ou femme de leur vie.

Voilà, voilà. Demain, nous nous intéresserons à la question suivante : Pourquoi je n'arrive pas à mettre deux paires de chaussettes en laine dans mes bottes marrons?