05 septembre 2011
Recul
Ecoute lecteur, j'ai réfléchi.
Je sais. Tu raffoles de mon blog.
Je sais. Tu me trouves bidonnante.
Je sais. Tu veux que je sache que tu raffoles de mon blog et que tu me trouves bidonnante.
Mais je t'en conjure. Il faut que tu arrêtes de me parler de mon P.Q.
Surtout pas publiquement, ostensiblement et à l’ouïe d'oreilles indiscrètes.
Surtout pas quand je te rencontre dans MON quartier. Petit monde fermé que je tente doucement mais sûrement d'intégrer avec style.
Et encore moins à l'orée de MES nouveaux quartiers généraux.
Cafés et bars où je me donne corps et âmes pour y devenir une accoutumée. ( Diantre ! je peux te dire que ce n'est pas chose aisée)
Et SURTOUT SURTOUT pas quand je suis accompagnée.
D'autant plus, lorsque la personne juchée à mes côtés me considère comme une jeune femme pure à la réserve certaine et aux manières distinguées.
Non, tu ne peux pas me faire ça.
Comment voudrais-tu que je me dégote un compagnon de vie si, lorsque je te rencontre dans la rue, tu clames haut et fort mon adoration pour le papier hygiénique ?
Comment voudrais-tu que je pêche de nouveaux biquets si tu me proposes de m'offrir du papier c** pour mon anniversaire ( dans 20 jours btw) ?
Comment voudrais-tu que je mène une vie normale si tu me demandes tous les jours dans quelles toilettes "j'ai bien pu jeté mon dévolu aujourd'hui?"
La prochaine étape c'est quoi hein ? La livraison de caisses de P.Q à mon domicile ? Pour qu'en plus de m'humilier dans le Marais, tu me ruines mon avenir solide avec mon voisin ?
Pour être tout à fait honnête avec toi... j'avoue pas mal jouir de ce nouveau statut de vedette. Ou " d'étoile montante" si tu préfères.
Je me vois déjà descendre de chez moi, les paparazzis embusqués dans mes escaliers, prêts à tout pour capturer mon regard de panthère.
J'imagine aussi la course poursuite avec tous ces journalistes, d'anciens collègues pour la plupart, capables de tout pour tenter de capter un son de ma bouche, une mèche de mes cheveux ou un bout de ma peau.
Et puis là. Tout à coup. Je me vois traquée par des montagnes de rouleaux de P.Q.
Des bobines et des bobines qui me pourchassent, devant les yeux ébahis de mon voisin, mes voisins, mon concierge, le gang du marais.
J'ai le feu au derrière, le diable à mes trousses.
Je tricote des pinceaux, je galope, je dégringole dans mes escaliers, mes pieds emberlificotés dans des lianes de papiers hygiéniques.
Alors à l'égal de Tarzan, je me déplace de liane de P.Q en liane de P.Q, de la rue Vieille du Temple à la Rue Charlot, en passant par la rue de Bretagne.
Jusqu'à me prendre un énorme rouleau en pleine face et m'écraser à terre...tel un crottin.
Changement d'ambiance. Changement de décor.
Je suis dans un château. Le P.Q est toujours là. Cette fois, il tapisse les murs de chaque salle. Il est coloré, jovial. Il est même orné de petits dessins.
Et là je m'aperçois, dans un miroir. Tout en blanc. Dans une robe de mariée.
Je me trouve plutôt pas mal d'ailleurs.
Un tocard débarque. C'est le sosie de Karl Lagerfeld. Tout en blanc lui aussi, avec une énorme broche en forme de... P.Q.
Il baragouine quelques mots en allemand avant de me lancer fièrement: " Tu vois je l'ai entièrement crée avec du P.Q. Et je l'ai fait venir du Costa Rica ton papier. "
J'hurle, je beugle, je m'époumone. Je pleure, je couine, je coule du nez. ( Pratique le P.Q dans ce cas là soit dit en passant).
Bon et puis là je me réveille.
Et alors là je me dit qu'il est impossible que le seul souvenir que je laisse sur cette terre se résume à deux lettres ( P.Q pour les durs de la feuille).
Alors écoute moi bien lecteur.
Le P.cul n'est plus. Mais tu gagnes un (autre) pécule Hercule : je t'inculque ma culture. Méticuleuse, Miraculeuse. Particulièrement truculente et succulente.
Absorbe la cul sec, tu vas rester sur le c**. Allez, sois pas ridicule, circule.
Sans rancune, aucune.
(Vraiment, vraiment désolée pour ce passage.Je l'ai écrit à 3h du mat, j'en étais trop fière).
Désormais, agnostique (ça veut dire lecteur), il te faudra te munir d'un dictionnaire pour me lire.
Désormais, il te faudra apprendre le grec et le latin pour pouvoir réussir à me déchiffrer.
Désormais, il te faudra te procurer " la culture pour les nuls" pour daigner piger mes boutades. Désormais, ce seront dans les dîners mondains et les soirées polytechniques que tu entendras parler de mes articles.
Eh oh jdéconne les gars ! Celui qui m'offre une caisse de rouleaux de P.Q pour mon anniv, je l'épouse RECTDI. Et avec une robe en tulle.
(Et comme dirait le célèbre dicton... Si tu n'es pas content, tourne ton cul au vent.)
28 août 2011
Crise pécuniaire
La générosité a toujours fait partie de mes prérogatives. L'avarice en a toujours été absente.
Pourtant pourtant, j'avoue abuser d'un comportement on ne peut plus bizarroïde.
J'en profite pour vous en compter quelques mots.
Je suis... si je puis me caractériser ainsi...une cleptomane du papier cul.
Comprenez, je ne peux m'empêcher de dépouiller les toilettes où je me rends, de leurs rouleaux de papier toilettes. Et ce, dans n'importe quelles latrines que ce soient. Qu'elles soient à Paris, à Barcelone, à New York ou bien même en rase campagne.
Oh et tu peux te cacher PQ. Jte retrouves quoiqu'il. Dans les placards ( en haut ou en bas), dans les toilettes des messieurs, sous la cuvette, sur la cuvette, tu n'as pas de secrets pour moi.
Figures-toi que ce qui a de plus excitant, c'est de savoir comment, lorsque mon sac ne fait que quelques centimètres de diamètre, je vais pouvoir m'en sortir. Et incognito.
La dose d'adrénaline qui asticote tout ton être au moment même où tu poses ta main sur la poignée de la porte des toilettes pour en sortir. Ouh...
Et quand tu croises quelqu'un dans les W.C. Ouh Ouh...
Ou bien même plusieurs personnes, que tu dois bousculer pour pouvoir enfin débarrasser le plancher. Ouatch ! + 100 points en une seule soirée.
Ah je peux te dire que le temps où on utilisait de la laine ou de la dentelle pour se récurer le popotin, ça me manque pas.
Eh oh, chacun s'amuse comme il peut hein.
Pour vous les mecs, la victoire vous appartient quand vous repartez avec le plus de "06" ou "07" possibles. Pour toi tocard, c'est lorsque t'as réussi à effleurer 10 popotins avec un seul doigt (l'auriculaire vaut double).
Et bien pour moi, le bonheur réside dans le nombre de papiers toilettes subtilisés. Le bonheur simple, tu connais?
Malheureusement, mon aliénation ne s'arrête pas à de simples carambouilles de PQ.
En fait, il m'est quasiment impossible de dépenser le moindre copec pour m'en procurer légalement. J'ai bien essayé pourtant. Mais une étrange pulsion me fait reposer le lot de PQ dès son entrée dans mon panier de courses.
Et ce,même quand je réussis à passer la caisse. Je vous assure que la dernière fois, c'est la caissière, elle même qui me l'a retiré du tapis. " Oh bah il en manque un dans le paquet, allez le changer". J'ai pas voulu faire attendre tous les gens qui patientaient derrière moi. Alors je me suis dit que c'était un signe.
Je vous l'ai dit, je ne suis pas ce que l'on peut appeler communément "un rat", " un crevard" ou encore " un fesse-mathieu".
Non pas que le papier soit cher. Ce n'est en aucun cas une question de prix n'est-ce pas. Mais pourquoi dépenser le peu d'argent qui réside dans mon porte-monnaie dans quelque chose qui va effleurer mes fesses pour ensuite finir dans ma cuvette et je ne sais où après ?
Oui tu me diras, le principe du mouchoir est semblable. Mais je te réponds que non.
Oui, tu me diras aussi, certains sont parfumés, d'autres ornés de petits dessins faits à la main ou en trois plis. Mais peu m'importe. Je n'ai aucun respect pour les rouleaux de papiers toilettes.
D'ailleurs tu savais que la consommation de papier hygiénique est tellement importante en Chine que ça engendre des problèmes ? Ouais, " la crise du papier toilette" mec.
Chaque jour, c'est plus de 270 000 arbres qui seraient utilisé pour fabriquer du papier hygiénique.
Bon, plus sérieusement. Jte parie 100 euros que j'arrive à entrer dans les toilettes de mon voisin et que je repars avec deux rouleaux sans me faire cramer. Tu mises?
23 août 2011
7-5 REPRESENTE
Badinerie, ça va. Je m'étais juste lancé le pari osé de décaler au lendemain ma confrontation avec Orange. Et ce, pendant deux mois.
La page Internet met à peu près 45, voire 46 minutes à se charger. Mais ça, c'est lorsque Internet se décide à fonctionner. Qu'est-ce qu'on dit ? Merci Mich-Mich.
Ah, ça! C'est pas tout rose d'habiter toute seule hein. L'autre jour, alors qu'un enthousiasme sans nom envahit tout mon être à l'ouverture de MA boîte aux lettres, grâce à MA petite clé,
" Bah si j'ai reçu des lettres d'EDF, mais jles ai jamais ouvertes", " Tu veux pas les appeler ? Nan, nan bah d'accord, je vais le faire". Voilà voilà. Ca a fini par s'arranger, vous affolez pas.
Bon, je rouscaille, je rouscaille mais c'est vrai, je vous l'accorde, ma vie a repris un certain tremplin d'activité depuis que je ne vis plus chez la Mama.
Je fais mon lit, j'arrose mes plantes, je fais attention de jeter mes détritus tous les jours, je récure mes toilettes et je fais même les carreaux. (Bonne à marier moi ? Arrête!).
Bon, par contre, ne me demandez pas ce que je cuisine, je bouffe des graines de Quinoa H24. Oui, c'est dur. Mais c'est la vie, la vraie.
Comprenez bien, je manque tellement à ma marmaille, qu'ils me demandent tous, à maintes reprises de venir les saluer dans leur bourgade. Chose que je fais avec grand plaisir.
Blablablabla, trêve d'hypocrisie. Entre Mandé et Paul, je sais à quel saint me vouer désormais.
Moi, petite banlieusarde (9-4 représente), je me suis si bien adaptée à mon nouvel environnement que le quitter en devient un cauchemar.
Si par mégarde, je sens que mon aplomb bat de l'aile ou se retrouve confronté à "une pouffiasse blondasse aux jambes de cuisses de poulet", il me suffit de sortir le plus naturellement possible, les clés de chez moi.
Ainsi, les gens qui m'entourent se disent " oh la meuf ! elle habite ici".
Même la blondasse (qui elle habite le 16e bouuuh) en est toute bouleversée. Et le tour est joué.
Oui, vivre dans le 3e n'est pas de tout repos. Oh god, ça non.
Tu te demandes pourquoi ?
Parce que tu peux rencontrer à tous moments, des tocards capables de te lancer en pleine soirée des " Ah ! t'habites à St paul! Mais... qu'est-ce que tu fais la bas ? Tu vends des falafels?" ( True Story)
Parce que quand tu viens du 9-4, lorsque tu es grassement conviée chez tes potes d'enfance...bah personne veut te raccompagner jusqu'à chez toi ! ( D'où l'importance d'avoir plusieurs maisons...distillées un peu partout)
Parce que quoique tu fasses, tu seras toujours moins belle et moins stylée que la moins stylée et la moins belle des meufs qui trainent dans le Marais. ( Et moins bien foutue)
Parce que le seul jour où D.ieu t'autorise une relâche vestimentaire, capillaire et faciale... c'est le défilé de mode en bas de chez toi. Et t'es encore une fois la plus moche.
Parce que parfois il arrive que tes potes traînent dans ton quartier. " Tu descends boire le ptit apéro avec moi?". Alors tu te sens tout de suite obligée, et tu commences à vouloir des ptits apéros tous les jours.
Parce que tous les soirs, tes copains et copines t'appellent un par un pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes boire un ptit verre?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par un alcoolisme récalcitrant.
Parce que tous les week end, tes copines t'appellent une par une pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes faire un peu de shopping?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par un découvert de 1500 euros. JRIGOLE...Pas.
Parce que tous les dimanches, tes copains t'appellent un par un pour te dire " j'arrive dans ton quartier. Tu m'accompagnes bouffer un shawarma?". Alors tu te sens tout de suite obligée. Et puis, ça se conclut par 3 kilos en plus. ( D'où l'importance de bouffer des graines H24 pour éliminer tout ça).
Parce qu'au réveil d'une nuit mouvementée, ça sonne à la porte. Tu regardes ta face dans le miroir et tu te dis que tu ferais mieux de foutre ta cagoule avant d'aller ouvrir. T'as tellement la tête dans le c** que tu penses pas à regarder par le petit œilleton.
Et là tu tombes sur ton voisin du dessus qui veut faire connaissance.
Tout de suite, tu te rappelles que t'habites dans le Marais. (T'imagines un peu le voisin.)
Et là, tu te dis aussi que t'aurais mieux fait de dormir en robe moulante, peignée,maquillée, parfumée et chewingumée. Tu repars te coucher en te promettant de te rattraper le lendemain.
Et quand le lendemain, ca resonne à la porte, tu crois que t'es trop fraiche parce que tu t'es "peignée,maquillée, parfumée et chewingumée". Mais t'as toujours la tête dans le cul. Alors t'oublies encore l'oeilleton.
Et quand t'ouvres la porte, bah tu tombes sur ta grand mère qui te fait une surprise. Le mot tocarde n'est pas assez fort pour exprimer tout ce que tu ressens pour toi même à la minute même où tu croises ton regard dans le miroir.( CA VA JRIGOLEEEE).
Ah merde, attends lecteur, ça sonne. C'est mon voisin ! il me propose un apéro, verre, shawarma, shopping. Désolée les gars, je me sens tout de suite obligée.
P.S : S'il arrivait un jour, par le plus grand des hasards qu'un lecteur de cet article se retrouve dans mes escaliers en même temps que mon voisin... Si toi lecteur, il t'arrivait d'avoir envie de sourire ou si, ne serait-ce qu'un son de ta bouche sortait à l'approche de mon voisin.. t'es mort.
26 mai 2011
Toi, toi mon Toit.
Jamais...ô grand jamais je n'aurais un jour pensé trouver Valérie Damidot au détour d'une nuit, au fin fond de mes rêves...
Hein ? Mais de quoi elle parle. Qui ça ? Valérie Damidot ? Oui, Madame Déco.
Tu sais, celle qui, quand tu te dis fan de cinéma, te relooke ton appart' en te foutant des strass et des stickers de caméras un peu partout, même dans l'évier de ta salle de bain.
Ou encore, celle qui te peint tes chiottes en rose fushia en prétextant que c'est la grande mode au Japon. Bah, oui parce que tu lui as dit que tu faisais du Judo.
Moi, Zoé Pullicino, vous avoue rêver d'une blondasse à marteau pendant mes siestes, mes micro-siestes ainsi que mes nuits. Et ce, depuis maintenant plus de trois semaines.
Non... je n'ai pas changé mon fusil d'épaule. Je n'ai pas non plus décidé de me teindre en blonde. Et non, je n'ai pas envie de bosser sur M6 en tant que Miss Potiche ( Quoique...)
Bon allez, pour ceux qui s'y perdrait, je suis d'humeur joviale, je vous fait un petit topo.
Moi, Zoé, avoir décidé vouloir changer toit. Moi, Zoé avoir trouvé nouveau toit. Moi, Zoé amoureuse de nouveau petit deux pièces trouvé dans le 3e. Mais nouveau petit deux pièces tout vide. Moi, Zoé devoir décorer toit.
Et là...c'est le drame. Voilà où ça se corse les copains. Oui, parce qu'on a beau critiquer la Valoche. Mais quand il s'agit d'habiller tout un appart', autant vous dire... qu'on rêverait tous de l'avoir à nos côtés.
Au départ, j'ai voulu la jouer sûre de moi. " Allez, si Valou peut le faire, moi je peux le faire".
Maison du monde, Ikea, Castorama, Conforama, Graine d'intérieur, Bois & Chiffon ( dédicace), le BHV et tous les rayons déco qui existent sur cette terre, dans tous les magasins qui existent sur cette terre. Bref, je suis devenue l'incollable D&CO.
Arpentant les couloirs, déambulant dans les allées avec mon petit caddie, les cheveux dans le vent, je me sentais vivre, telle une Valérie Damidot en puissance.
Seulement voilà, j'étais toute seule. Et mon caddie, toujours vide.
Et autant vous dire, que ce genre d'endroits pullulent de mignons petits couples, tous frais, tous beaux, prêts à se jeter dans la gueule du loup et s'engager dans une relation véritablement sérieuse qui, soit leur permettra de sceller leur amour à jamais (tu parles) en accédant à la case mariage (puis à la case divorce).
Soit les conduira à la baston assurée à coup de fourchettes et d'assiettes (en porcelaine pour les plus riches) lorsqu'IL ne rincera plus la douche après l'avoir prise; ou lorsqu'IL se sera rendu compte que le seul plat qu'ELLE sait cuisiner est la ratatouille aux légumes verts tout droit sortie de chez Picard.
Ce qui les mènera, dans les deux cas, à la séparation... Et au départ du Monsieur pour la femme de ménage.
Mais bon, quoiqu'il en soit, bricolage et décoration ne riment pas vraiment avec solitude.
Lorsqu'on est toute seule à hésiter entre une tringle à rideau de 70 ou bien de 80 centimètres, pour la fenêtre de la salle de bain et que là, on tombe, sur un connard qui, voyant sa connasse de petite amie regarder les tringles ( alors que cela ne fait que quelques minutes qu'elle est là et que moi, ça en fait plus de 30 ) lui lance un " mais, attends mon petit canard en sucre, je vais le faire" . Là, là, LA, tu vois, ça fout les boules.
Et puis, lorsqu'on est seule à accrocher cette même tringle à rideau, qu'on y revient à trois voire à quatre fois, et que l'on comprend seulement après 1h14 passée à cloche pied sur un escabeau, que la tringle est trop petite et les rideaux trop grands. LA, LA, LA AUSSI CA FOUT LES BOULES.
Alors, j'ai commencé à me questionner toute seule : " Le salon je le vois un peu underground tu vois ? mais du coup, je sais pas si je prends des coussins plutôt dans les tons rouges ou mauves. Hein ?"
Malheureusement, personne ne me répondait... et lorsque j'avais la chance que quelqu'un passe par là.. bah il avait pas le dico-déco.
"Mmmh, qu'est ce que tu entends par underground mon petit canard en sucre ?" ( Oh mais bouge de là toi le couple).
Je vous passe les questions existentielles. "Le balai à chiottes, je le prends blanc ou argenté ?", ou l'épisode du choix ardu des affiches de cinéma.
" Je veux prendre Taxi Driver c'est sûr, le Roman d'un tricheur, the Red Shoes, Mulholland Drive, Fenêtre sur cour, Once Upon A Time in America, Dead Man, To be or not to be, Sept ans de réflexions, Fight Club, j'hésite après entre..."
Euh, Zoé, Zoé... t'en es à 15 affiches là. Et t'as que 5 murs."
Alors, là, toi, lecteur, tu te demandes comment je m'en suis sortie. Car, oui, je m'en suis sortie.
Attention, maintenant arrive la chute de l'article.
Est-ce que je me suis trouvée un mari au rayon bricolage du BHV ? Non.
Est-ce que j'ai rencontré mon voisin du dessus dans l'escalier et lui ai balancé un " eh dis donc, salut toi, ça te dirais de venir m'aider à décorer mon appart?" Non. (Mec, si un jour jte rencontre et que tu tombes sur cet article, oh god...)
Est-ce que j'ai trébuché sur un bête de beau gosse en rentrant du BHV, qui m'a asséné d'un " Tu veux que je t'aide ma jolie ? Je peux aussi te filer un coup de main pour la déco, je bosse avec Valérie Damidot".
Non, non et non.
(Oh j'ai bien dû tomber amoureuse 6 ou 7 fois dans ma rue... mais malheureusement avec mes meubles Ikea, mon aspirateur et mon four, portés à bout de bras, les jeunes hommes en question, ne voyaient pas grand chose.. à part mes baskets poussiéreuses et une mèche de cheveux ébouriffée).
Ouais, les copains, je me suis débrouillée toute seule comme une grande.
JE M'EN SUIS SORTIE !
Et puis comme on dit chez nous. Après l'effort... le réconfort.
Je suis actuellement locataire d'un somptueux petit appartement décoré de manière si raffinée, aux ambiances différentes si recherchées, et aux accessoires dignes des plus majestueux magazines de décoration.
Oui, je suis une meuf stylée.
Et M6, j'attends ton coup de fil.
14 mars 2011
Color My Life With The Chaos Of Trouble
Les histoires d'amour finissent mal...en général. (Loin de moi l'idée de faire un parallèle insidieux avec toi Domi-nique.) Assurément, les Rita Mitsouko m'avaient prévenu. Fred Chichin please te retourne pas dans ta tombe.
Plongée dans les bras d'Eros, mes yeux sont restés hermétiques à toute réalité.
Agrippée aux ailes de Cupidon, je n'ai voulu me résoudre à descendre de mon nuage.
Résultat des courses: après avoir morflé ma race comme jamais, le mec qui est tout là haut, au dessus des nuages, s'est tout à coup dit qu'il fallait me faire kiffer un peu.
12 février 2011
Confessions intimes
L'aveu qui va suivre n'est en rien chose aisée. Bien évidemment, une confession inclut toujours un élan de courage, ce cran dont on s'arme instantanément pour bénéficier d'une conscience allégée, dès l'ouverture de la boîte de pandore.
Utiliser mon blog pour y dévoiler ce secret titanesque est pour le moins compromettant. Mais je sais, qu'à l'heure qu'il est, vous vous léchez les babines à l'idée de vous fourrer un scoop croustillant sous la dent. Oui, je peux actuellement jouir de toute votre écoute.
J'ai réussi à capter toute votre attention ( si ce n'est pas le cas, " casse toi pov' con").
Alors que vos sourires ( ou par chance vos rires) commencent à mettre à mal cette concentration, il est temps pour moi de vous dire la vérité, toute la vérité.
Non, malheureusement je ne suis pas en mesure de vous annoncer la candidature de Strauss-Kahn aux présidentielles de 2012.
Non, je ne vais pas non plus vous avouer avoir commis un meurtre. Quoique cette perspective m'aurait enchanté, rien qu'à l'idée de m'imaginer assassiner Kadhafi à coup de hâche, le brûler jusqu'aux derniers de ses poils de cul qui lui font offices de cheveux et disperser ses cendres dans la cuvette de mes chiottes... ( Quelle violence)
Je ne vous confierais malheureusement pas non plus que j'ai cisaillé la langue de Justin Bieber ou encore celle de Marine Le Pen, bien que ces deux choses fassent parti de ma "do it list."
Non...ma révélation réside dans une toute autre sphère.T'en as marre ? Minute papillon, je te balance mon délire à la prochaine phrase.
Voilà... je suis amoureuse.
Amour ? A-M-O-U-R ?
Ce sentiment d'affection et d'attachement ? envers un être ou une chose ? qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, physique spirituelle ? ou même imaginaire ? avec l'objet de cet amour ? et à adopter un comportement particulier plus ou moins rationnel en conséquence ?
Comment ? quoi ? un désir ? une passion? un béguin ? un coup de foudre? Aphrodite ? Vénus ? Amor Amor de Cacharel ? Amora ? (Ah nan mince, ça c'est la moutarde)
OUI, OUI et OUI. J'ai dit OUI. Cupidon est venu me serrer la pince, sa flèche a transpercé mon coeur.
Popopop. Mais... serais-je tombée sur la tête ? La nunuche attitude m'aurait-elle frappé à nouveau ? NOT AT ALL !
Oh, je vous vois venir bandes de convoiteux.Vous allez me sortir que l'amour n'existe pas, qu'"'il n'y a que des preuves d'amour".
Mais attendez de mater un peu ça...
Comment t'expliques mon pote que :
- je frémis à en devenir oeufs brouillés à la simple énonciation du nom de mon jules
- je grave les initiales de mon amant à tout bout de champ, sur toutes les parcelles de mon corps, mes murs, mes tables, mes chaises, mes t-shirts et même mes petites culottes Victoria Secret.
J'en fait des autocollants, des posters et des cartes postales. ( Ah nan nan, j'exagères pas...tu savais pas que j'étais à 50% d'origine tunisienne ?)
- je vais jusqu'à traiter de bitches toutes les bitches qui osent ne serait-ce que chuchoter les premières syllabes du nom de mon bien-aimé
- je ne peux imaginer mon avenir sans lui...ni les 5 secondes qui vont suivre
- je ne compte plus les heures passées à me remémorer tous ces instants de bonheur passer à deux; mon i-pod sur les oreilles, la tête posée sur ma fenêtre et les yeux rivés sur le passé.
- j'ai commencé à apprécier Valentin ( celui qui est né le 14 février)
- je n'ai d'yeux que pour lui. J'ai d'ailleurs arrêté de mater tous ces petits popotins dans la rue (oui ! je mate les popotins), et cessé d'établir le moindre eye contact avec quiconque, même avec le sosie de Guillaume Canet.
- Il balaye tous mes exs au placard, si ce n'est à la cave ( dans ton cul)
- je verrais bien exposer toutes nos photos au Musée de l'Amour ( ouie..ça y est jfais pitié).
- j'ai des envies de courir toute nue dans la rue lorsque j'apprends que nos retrouvailles ne se comptent plus qu'en minutes.
- je vis d'amour et d'eau fraîche. Les cheesecakes, les jus de carotte et même le fenouil ne me font plus envie.
- je peux passer mes matinées, mes journées, mes soirées ainsi que mes nuits à le regarder, sans jamais m'épuiser.
- je le google chaque jour qui passe ( comprenez écrire son nom sur le moteur de recherche google et trouver tout ce que je peux trouver le concernant).
- Et lorsque vient l'heure de le quitter, mes yeux se métamorphosent en chute du Niagara.
Tristan, Yseult, Roméo,Juliette, Ulyssse, Peneloppe, Minnie et Mickey peuvent bien aller se rhabiller.
Mon histoire d'amour vaut bien mieux que les scènes de la buée de Titanic, celle de la poterie de Ghost et celle du baiser de Cendrillon réunis.
Oh oui je sais...vous êtes tous scotchés devant votre ordinateur. Vous vous léchouillez une nouvelle fois les babines, attendant que je vous livre le nom du ptit bonhomme pour qui mon coeur fait boum boum et boum...
7 lettres... Seulement 7 petites lettres composent le substantif de l'être le plus merveilleux qui existe sur cette terre...
Oui les gars je suis amoureuse, et mon amour répond au doux nom de...
NEW YORKKKKKKK !!!
Ouais, ça va, ça va, je sais que je suis tarée.
06 février 2011
Like a G6
Que l'on se mette bien d'accord. La retraitée mentale n'a de mot d'ordre que de dormir toute la journée. Mais quand vient la nuit... elle se transforme en version remasterisée de John Travolta dans Saturday Night Fever.
Rien ne l'arrête. Elle arbore les soirées en tous genres, du dimanche au dimanche d'après, ne laissant de place que pour la folie et l'inconscience.
Chez Moune, le Sans Souci, le Pompon, le Cirque Bonheur, Café chéri, la Fidélité, La Perle,le Bus,Carmen, Chez Alphonse... Il y en eut pour tous les goûts.
HORREUR ET DAMNATION: je tombais nez à nez avec I-télé.
J'étais prête à tout pour retrouver mon maïs.
Tiens, et si j'écoutais l'album de Jenifer ? Wow ! J'ai dit que je voulais retrouver mon maïs, pas qu'une larve (comparaison. Comprendra qui pourra) le dévore et n'en fasse qu'une bouchée.
Tiens,une bonne dose de Black Eyed Peas devrait faire l'affaire.
Puis une autre...
Tout à coup, mon maïs n'était plus, ma crétinerie non plus.
Après avoir songé à un exil chez les moines tibétains, des amis me proposaient quelques jours plus tard une semaine de repos au Paradis. Je ne pouvais refuser.
Une valise...(ouh palpitation); mon passeport...(ouh tressaillement); et une réservation de vol plus tard... j'étais dans le taxi direction Aéroport Charles de Gaulle... (ouh vibration intense.)
Je ne pourrais vous décrire ce que j'ai ressenti au moment où j'ai posé l'orteil droit dans l'aéroport. Une exaltation sans précédent envahit mon coeur.
J'étais comme une gosse, devant la poupée de ses rêves, une barbie de collection géante, celle qu'on a attendu toute sa vie et que l'on devine sous la paquet cadeau rose bonbon à petits pois oranges sous le sapin de Noël (Si t'es juif... bah...pas de poupée barbie).
Moi, qui avait troqué mon statut de retraitée mentale pour celui de toxico blasée de la life en cure de désintox, je venais enfin de trouver ma raison de vivre.
Bon étant donné que j'ai une certaine aversion pour le décollage ainsi que pour l'atterissage; que je ne m'appelle ni Kimberley ni Marie-Ange; et que je ne peux tenir plus de 24 heures avec un brushing, je ne pense pas pouvoir faire carrière en tant qu'hôtesse de l'air.
Non, moi je veux simplement faire de ma vie un voyage. ( C'est beau ça nan?)
Après cette décision épicurienne prise entre deux turbulences, j'arrivais enfin à destination. Aéroport...(ouh palpitation). Langue étrangère... (ouh battement de coeur puissant.)
Si vous me cherchez, je serais à l'aéroport CDG, une valise rouge à la main, mon fidèle courrier international sous le bras.
Pour clore cet article, j'avais pensé vous caler une citation.
En tapant " voyage" sur le site Evene ( oui je sais que tu lis mon article), j'en ai trouvé deux, et je n'arrive pas à me décider :
- " Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu!" de mon cher et tendre Sacha Guitry.
- "Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu" de Paul Morand
27 décembre 2010
As far back as I can remember, I've always wanted to be a gangster.
12 décembre 2010
VOYAGE IMMOBILE.
Connaissez-vous le Yo-Yo ?
Vous savez ce petit jouet constitué de deux hémisphères aplatis, réunis par un axe autour duquel s'enroule une ficelle dont l'une des extrémités s'attache au doigt ? C'est cela oui.
Bon, et bien prenez ce principe de va-et-vient et appliquez le... à la condition humaine. Tiens, pendant que je suis là, appliquons le à mon existence.
En temps normal, lorsque tu joues au Yo-Yo c'est ton doigt qui gère le délire. Sauf que dans mon cas précis, je ne connais pas le détenteur du petit "oid" où est enroulé MA ficelle.
Et comment vous dire...j'aimerais bien l'identifier afin de lui demander (de la manière la plus courtoise qui soit) d'arrêter de me balancer à droite, à gauche, en haut, en bas.
Alors que je m'étais sincèrement lancé le défi d'adopter la " je vois la vie en rose" attitude, j'ai tout de suite été confrontée à un phénomène pour le moins étrange.
Oui je vous vois venir les copains. Ceux qui me connaissent, me traiteront certainement de défaitiste, de rabat-joie et j'en passe et des meilleurs.
Ils me répondront que c'était de toute façon mission impossible. Et là les gars, je vous répondrais que je ne suis pas défaitiste mais réaliste et que je regorge d'un optimisme sans nom au fin fond de moi ( au fin fin fin fond).
Non, là... je suis sous l'emprise de quelque chose d'insaisissablement énigmatique (adjectivement lourde la meuf).
Je suis comme empetrée dans ce tohu-bohu incessant qui ne connait pas de fin.
Hier, j'ai pris la décision, pour la moins difficile, d'en parler à Boubou, mon ours en peluche. Et je me rendis compte, avec stupeur, que mon acolyte était lui aussi victime de la malédiction du "oid" invisible.
Boubou, me racontait qu'un matin, un élément saugrenu joua les trouble-fêtes. Après s'être réveillé dans les bras de Morphée, il prit comme à son habitude son café américain accompagné de quelques tartines à la confiture de fraises des bois.
Fin prêt à passer une délicieuse journée, sa surprise fut si grande lorsque son moral fit brutalement un terrible bond... Du haut d'un gratte ciel, il atteint six pieds sous terre.
Boubou m'expliqua qu'en un geste, il se retrouva emmêlé dans le tourbillon infernal du Yo-Yo : il avait jeté un coup d'oeil dehors et la fenêtre par laquelle il avait l'habitude de mater la voisine d'en face, s'était en quelques secondes ( les ours en peluche ne font pas la différence entre les secondes et les heures) recouverte de neige.
Tout comme pour mes très chers amis (blurp) Brice Hortefeux et François Fillon, personne n'avait prévenu Boubou qu'il allait neiger.
Boubou, petit ours en peluche marron clair assis sur ma taie d'oreiller, n'y pouvait rien. Sa journée était fichue.
Après mûre réflexion, je me suis moi même rendue compte que ce "oid" de malheur avait un pouvoir indéniable sur ma vie. (Smith et sa main invisible peuvent d'ailleurs aller se rhabiller.)
Lorsque je me prête au jeu du matérialisme, l'achat d'une nouvelle tenue me rend toute guez, comme l'on dit chez nous. Ce bonheur sans pareil m'envahit et je ne peux dès lors m'empêcher de sourire à pleine dent.
Dès le franchissement de ma porte d'entrée, qu'une hâte : réessayer ma tenue, faire quelques pas de danse devant ma glace ( Ouais tu savais pas que jpeux être la pire meuf?) et me dire que " je serais la plus belle pour aller danser"...
Et puis bim bam boum. Je regarde par la fenêtre, jgive a call à Louis Bodin, et mon moral qui avait atteint l'extase, frôle la dépression.
Pourquoi? Bah écoute c'est simple. Regarde par la fenêtre. Ouvre là, pour voir... Ah ouais, il fait -15°. Ah, et puis il neige tiens. Donc la tenue au placard, et le moral dans les chaussettes.
Lorsque je joue les empathiques, je commence à me prendre au jeu de la magie de Noël et des Jingle Bells.
Dans la rue, dans les magasins, tout le monde se sourit et ça se badigeonne de voeux mielleux.
" En vous souhaitant un Joyeux Naeeel !".
Alors bon, je me dis qu'un zeste de bonne humeur, ça ne me fera pas de mal.
Et puis, bim bam boum, je ne me laisse même pas deux minutes de réflexion et c'est la rechute. Pourquoi ? Bah, tout simplement parce que je me rappelle que je suis juive. Que hannouccah, bah c'est passé, et que le 24 au soir, perso, moi, je suis dans mon lit.
Le "oid" est sympa, il oeuvre dans tous les domaines possibles et inimaginables. Niveau pommes d'amour par exemple : en une semaine, elles apparaissent et hop disparaissent. C'est magique. Ta balance aussi est magique : +3 kilos, Ah non cette semaine c'est -2 kilos. Ah ba oui, j'étais malade.
Niveau face de pet aussi. Le lundi, tu peux te trouver grave canon au détour d'une vision dans le miroir ( en fait c'était une vitre teintée). Et le mercredi : oh merde, qu'est ce que je suis blanche. Oh... mais...mais qu'est ce que fou ce bouton sur mon pif ?
Et je ne vous parle même pas des joies du célibat...
Qu'il est bon d'être célibataire le lundi...le mardi et le mercredi... mmmh un vrai délice...
Tiens jeudi, et si j'allais au cinéma. Ni une, ni deux, je me retrouve entourée de 5 couples qui, en plus de se galoche pendant des heures, osent manquer de respect au 7ième art en se susurrant des obsenités à l'oreille. Susurrer, c'est censé se faire en mode discret tocard.
Lorsqu'il m'arrive de mettre de côté de mon célibat, j'ai la chance de rencontrer des Georges (aaaaah). Mais quand on me propose un rendez-vous, ça commence à "Bim Bam Boum".
Ouais, ok. On fait quoi ? Où? Ah ouais nan, désolée j'ai pas de Moon Boots. Ouais, bon va y, on se rappelle cet été.
Lorsque je décide de badiner et de jouer les fanfaronnes, je me jure que la neige n'arrêtera pas mon envie de faire la fête. Déjà qu'il me prive de m'habiller comme je le désire, le temps n'aura pas raison de ma débauche.
Dans les starting blocks, je commence la soirée, les yeux pleins les étoiles, la neige plein les cheveux.
Une tournée des bars plus tard... il n'est qu'une heure de plus.
Je tente de garder le sourire mais...à qui pourrais-je bien l'adresser? Si la neige n'a pas réussi à me démotiver, elle aura eu raison de mes potentiels compagnons. Les bars sont vides. Les boîtes n'en parlons pas. AH ba tiens, mon verre aussi.
Résultat des courses : un dvd, un livre et au schlouf. Heureusement qu'Hitchcock et Boris Vian sont là pour mettre un peu de piquant dans ma vie.
Lorsque j'ai enfin compris que la tournée des bars n'était décidemment plus une chose à laquelle penser, je décide de m'adonner à une virée d'un tout autre genre : la course aux expositions. Larry Clark, Basquiat, Romain Gary,Brune/Blonde. Il y en a pour tous les goûts. Je jubile, je m'enivre, que dis-je, je suis en transe.
L'euphorie atteint son paroxysme lorsque je rencontre des camarades d'émerveillement. Je discute, je m'instruis, je partage quand tout à coup, une phrase m'enfonce tel un clou dans le mur: " Et sinon toi, t'es une artiste aussi?". Moi ? Non.
Je fais mine de regarder l'heure " oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure. Je file.A plus dans le bus... et Joyeux Noël !".
Je sors dépitée par ce talent dont je ne peux jouir. Ouais, il y a quelques semaines, je me suis mise à la peinture et comment vous dire...je..." oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure, je file !" Ah et Joyeux Noël.