"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

27 décembre 2010

As far back as I can remember, I've always wanted to be a gangster.


Mesdames, messieurs, par la présente, je tiens à vous informer d'une nouvelle, ô combien importante.
Je viens, il y a quelques jours de cela, de prendre connaissance qu'il me fallait rendre bons nombres de mes écrits, afin d'y être notée. J'avais des devoirs à faire quoi. Des devoirs, ouais.

Je vous avoue qu'à la première minute, mon coeur a fait boum. Comment allais-je m'en sortir ?

Moi, Zoé Pullicino, atteinte de flemmingite aigue depuis ma plus tendre enfance. Tare que j'avais réussi à amoindrir lors de ma scolarité et qui avait brusquemment ressurgit l'année de mon bac.

Bien évidemment, jouissant d'un Q.I un peu plus supérieur à celui d'une cacahuète, j'avais réussi à duper mon monde ( et moi par la même occasion) lors de ma période journalistique.

Oh ça oui, j'en avais bouffé de la géopolitique, de la politique et même du sport. Mais...contre toute attente, j'aimais ça.

Et puis je m'arrangeais toujours pour ne travailler que les veilles des contrôles, ça fatigue moins. Bon, et être en stage au Figaro ou encore au Monde...j'allais pas non plus m'en plaindre.

Et puis partir en reportage ou balancer mes chroniques ciné étaient plus une partie de plaisir qu'autre chose.

Si par hasard, un petit diablotin passe par là, sachez que ces fendades de poire en pleins JT me manquent terriblement.
Je m'égare, revenons en à mes moutons. Je disais donc, que j'étais investie de la plus grande mission : travailler. Au départ, apeurée par tant de responsabilités, j'en fus très vite enchantée.

Une joie de vivre inébranlable saisissait mon corps tout entier. Des sourires par milliers s'esquissaient sur mon visage et le pétillement de mes yeux se réfletait indéniablement sur mon âme. J'étais heureuse.

Quel kiff de partir tôt de soirée en balançant des " nan, nan mais je bosse demain" empreint de tant de sérieux. Quel kif de penser avoir une vie passionnante, chargée de choses primordiales à faire. Mmmm. Autant vous dire que j'en abuse avec délectation.

Très vite, je me suis emparée de tous les petits us et coutumes des habitués des " nan, nan mais je bosse demain".

J'ai commencé par prendre des rendez-vous bibliothèque. " Ouech bibli demain ?" Mot que je n'avais pas prononcé depuis des lustres (cinq ans... Ouah jsuis vieille).
Bien évidemment, je n'ai pas été jusqu'à y aller. Mais sachez mauvaises langues, que je place très peu d'estime à l'égard de vos rendez-vous bibliothèques.

Oui, tu m'as bien entendu. Toi qui te crois supérieur à moi parce que tu vas à la bibli.

Ah ça, on les connaît les journées bibliothèque où on passe sa journée à draguer sa voisine ou son voisin, à faire tomber son stylo pour que le mec de derrière mate tes fesses ( Eh, moi je vais pas à la bibli donc vous pouvez pas dire que c'est du vécu), à lever les yeux dès qu'on entend le moindre bruit pour vérifier s'il n'y aurait pas un bonnet ou une bebom qui viendrait de faire son entrée.

Je les connais aussi les journées bibli où tu te fais tout beau parce que t'as cru que y'avait un dress code pour rentrer, où tu sais que tu vas croiser ton ex.

" Oh tiens... ça fait longtemps ! qu'est ce que tu fous là ?". " Oh tiens ?!" alors que ca fait plus d'une semaine que tu te prépares à lacher THE phrase, ou adopter THE attitude. ( Je marche tout droit ou en zig zag si je le croise dans le couloir ? Nan parce qu'en zig zag, ca fait genre détente, jmen fou de lui tu vois).

Etant étudiante en cinéma, je n'avais pas besoin de vos futiles délires Bnfiens ou Bsgiens mais plutôt de mon ordinateur et de mes films. Ah ! ca fait du bien de te narguer un peu bibliothekman.

Même mon réveil, branché sur 8h du mat' tous les matins m'envahit d'un bonheur sans nom. Reveillée par Nas, à 8h du mat', que demander de plus ?

Etant sujette aux insomnies, mes nuits sont courtes, les cafés aussi, et se comptent par dizaine...par jour. Mais nan, mec ! je râle pas, je suis heureuse je t'ai dit.

Alors, oui, je te vois venir bibliotekman. " Ouais mais ok meuf, toi t'es en école de cinéma, pas droit ni en éco, tes devoirs c'est que du kiff".

Bon, alors que l'on soit bien d'accord les copains, je sais pertinemment que les phrases qui vont suivre vont vous faire rager.

Voilà, tenez vous prêts, ouvrez grands vos yeux, préparez les mouchoirs pour les larmes qui vont suivre, conditionnez aussi votre cerveau à vous empêcher de penser que votre vie n'est qu'une sombre merde et écoutez attentivement la liste de mes DEVOIRS.

Pour le cours d'atelier d'écriture, je dois avancer mon scénario... Pour l'instant, je sais, ça ne vous dit pas grand chose, mais croyez moi que c'est pas de la tarte. Mais bon... autant vous dire qu'inventer des histoires...jpréfère ça à vos partiels à deux balles. ( Commence à préparer tes larmes bbman).
Poursuivons...un autre scénario à rendre, adapté d'une nouvelle de notre choix... pour ma part Risibles Amours de Kundera. Ouais, bon là, c'est moi qui ai envie de pleurer.

Pour le cours d'histoire du cinéma, se préparer à un exam sur table ( pas cool) et... faire un dossier d'une dizaine de pages sur un scénariste ayant influencé le cinéma. Mon choix se porta non sans surprise sur Quentin Tarantino. Lire et relire la biographie du keum, ses interviews, mater ses films, remater ses films, se prendre pour une experte...Ah là, ça commence un peu à te faire chier hein. Avoue-le.

Le mouchoir va t'être très utile pour le paragraphe qui suit, attention. Pour le cours d'adaptation, choisir un film, adapté d'un livre. Faire l'analyse complète de son adaptation. Comprenez : ANALYSER absolument tous les détails. Ce qui implique de se farcir le film une cinquantaine de fois, bouffer le livre une centaine de fois. Bon à la fin, tu finis par connaître les répliques par coeur et à les balancer en plein diner (Attention à la digestion).

Ceci implique aussi d'y expliquer chaque prise de vue, chaque mouvement de caméra. Tiens pourquoi le réalisateur a choisi de faire un travelling avant et pas arrière...mmm qu'est ce que ça pourrait bien dire ? Et tiens, pourquoi avoir choisi cette musique ? Eh oh ! il a changé la phrase là, c'est pas la même dans le livre ! Et la coupe de cheveux de ce personnage, ça sort d'où ? Et ta mère ?
Alors oui, là bibliotekman tu me diras sûrement" j'ai plus envie de pleurer pour toi qu'autre chose".

Et là je te réponds copain, en te clouant le bec, que mon choix s'est porté sur... GOODFELLAS de Martin Scorsese, adapté du roman de Nicholas Pileggi.

Et là mec, tu pleures. Oh oui tu pleures toutes les larmes de ton corps, et celle de ton voisin de table. Car moi mec, j'ai l'immense chance de passer des heures et des heures, que dis-je, des jours et des jours en compagnie de Martie (Scorsese) et de Bob (de Niro). Et toi... avec ton bouquin du code civil. Oui, mec.

Moi je parle à Martie et toi...de l'article 14. Ouie, je t'entends pleurer d'ici.

Victime d'une énième insonmnie hier soir, alors que j'avais une petite fringale, je descendis me découper une petite mangue ( Rien de mieux qu'un peu d'exotisme pour commencer la nuit). Je mange tranquillement, quand j'entends un léger bruit...

Ok, mon coeur s'est mis à battre à mille à l'heure, en un quart de secondes je me suis vu le corps dans un camion de poubelle avec 8 balles dans le thorax, ma mangue enfoncée dans le pif (et tiens l'oreille découpée par M. Blonde.)

Je te fais rire mec ? Funny how ? How Am I Funny? how the fuck am I funny ? Funny like i'm a clown ? I amuse you ?

Mais attends (ten ten)... tu devais pas être à la bibli toi ?

12 décembre 2010

VOYAGE IMMOBILE.


Connaissez-vous le Yo-Yo ?


Vous savez ce petit jouet constitué de deux hémisphères aplatis, réunis par un axe autour duquel s'enroule une ficelle dont l'une des extrémités s'attache au doigt ? C'est cela oui.


Bon, et bien prenez ce principe de va-et-vient et appliquez le... à la condition humaine. Tiens, pendant que je suis là, appliquons le à mon existence.


En temps normal, lorsque tu joues au Yo-Yo c'est ton doigt qui gère le délire. Sauf que dans mon cas précis, je ne connais pas le détenteur du petit "oid" où est enroulé MA ficelle.


Et comment vous dire...j'aimerais bien l'identifier afin de lui demander (de la manière la plus courtoise qui soit) d'arrêter de me balancer à droite, à gauche, en haut, en bas.


Alors que je m'étais sincèrement lancé le défi d'adopter la " je vois la vie en rose" attitude, j'ai tout de suite été confrontée à un phénomène pour le moins étrange.

Oui je vous vois venir les copains. Ceux qui me connaissent, me traiteront certainement de défaitiste, de rabat-joie et j'en passe et des meilleurs.


Ils me répondront que c'était de toute façon mission impossible. Et là les gars, je vous répondrais que je ne suis pas défaitiste mais réaliste et que je regorge d'un optimisme sans nom au fin fond de moi ( au fin fin fin fond).


Non, là... je suis sous l'emprise de quelque chose d'insaisissablement énigmatique (adjectivement lourde la meuf).

Je suis comme empetrée dans ce tohu-bohu incessant qui ne connait pas de fin.


Hier, j'ai pris la décision, pour la moins difficile, d'en parler à Boubou, mon ours en peluche. Et je me rendis compte, avec stupeur, que mon acolyte était lui aussi victime de la malédiction du "oid" invisible.


Boubou, me racontait qu'un matin, un élément saugrenu joua les trouble-fêtes. Après s'être réveillé dans les bras de Morphée, il prit comme à son habitude son café américain accompagné de quelques tartines à la confiture de fraises des bois.


Fin prêt à passer une délicieuse journée, sa surprise fut si grande lorsque son moral fit brutalement un terrible bond... Du haut d'un gratte ciel, il atteint six pieds sous terre.


Boubou m'expliqua qu'en un geste, il se retrouva emmêlé dans le tourbillon infernal du Yo-Yo : il avait jeté un coup d'oeil dehors et la fenêtre par laquelle il avait l'habitude de mater la voisine d'en face, s'était en quelques secondes ( les ours en peluche ne font pas la différence entre les secondes et les heures) recouverte de neige.


Tout comme pour mes très chers amis (blurp) Brice Hortefeux et François Fillon, personne n'avait prévenu Boubou qu'il allait neiger.


Boubou, petit ours en peluche marron clair assis sur ma taie d'oreiller, n'y pouvait rien. Sa journée était fichue.


Après mûre réflexion, je me suis moi même rendue compte que ce "oid" de malheur avait un pouvoir indéniable sur ma vie. (Smith et sa main invisible peuvent d'ailleurs aller se rhabiller.)


Lorsque je me prête au jeu du matérialisme, l'achat d'une nouvelle tenue me rend toute guez, comme l'on dit chez nous. Ce bonheur sans pareil m'envahit et je ne peux dès lors m'empêcher de sourire à pleine dent.


Dès le franchissement de ma porte d'entrée, qu'une hâte : réessayer ma tenue, faire quelques pas de danse devant ma glace ( Ouais tu savais pas que jpeux être la pire meuf?) et me dire que " je serais la plus belle pour aller danser"...


Et puis bim bam boum. Je regarde par la fenêtre, jgive a call à Louis Bodin, et mon moral qui avait atteint l'extase, frôle la dépression.

Pourquoi? Bah écoute c'est simple. Regarde par la fenêtre. Ouvre là, pour voir... Ah ouais, il fait -15°. Ah, et puis il neige tiens. Donc la tenue au placard, et le moral dans les chaussettes.


Lorsque je joue les empathiques, je commence à me prendre au jeu de la magie de Noël et des Jingle Bells.

Dans la rue, dans les magasins, tout le monde se sourit et ça se badigeonne de voeux mielleux.

" En vous souhaitant un Joyeux Naeeel !".


Alors bon, je me dis qu'un zeste de bonne humeur, ça ne me fera pas de mal.

Et puis, bim bam boum, je ne me laisse même pas deux minutes de réflexion et c'est la rechute. Pourquoi ? Bah, tout simplement parce que je me rappelle que je suis juive. Que hannouccah, bah c'est passé, et que le 24 au soir, perso, moi, je suis dans mon lit.


Le "oid" est sympa, il oeuvre dans tous les domaines possibles et inimaginables. Niveau pommes d'amour par exemple : en une semaine, elles apparaissent et hop disparaissent. C'est magique. Ta balance aussi est magique : +3 kilos, Ah non cette semaine c'est -2 kilos. Ah ba oui, j'étais malade.


Niveau face de pet aussi. Le lundi, tu peux te trouver grave canon au détour d'une vision dans le miroir ( en fait c'était une vitre teintée). Et le mercredi : oh merde, qu'est ce que je suis blanche. Oh... mais...mais qu'est ce que fou ce bouton sur mon pif ?


Et je ne vous parle même pas des joies du célibat...


Qu'il est bon d'être célibataire le lundi...le mardi et le mercredi... mmmh un vrai délice...

Tiens jeudi, et si j'allais au cinéma. Ni une, ni deux, je me retrouve entourée de 5 couples qui, en plus de se galoche pendant des heures, osent manquer de respect au 7ième art en se susurrant des obsenités à l'oreille. Susurrer, c'est censé se faire en mode discret tocard.


Lorsqu'il m'arrive de mettre de côté de mon célibat, j'ai la chance de rencontrer des Georges (aaaaah). Mais quand on me propose un rendez-vous, ça commence à "Bim Bam Boum".

Ouais, ok. On fait quoi ? Où? Ah ouais nan, désolée j'ai pas de Moon Boots. Ouais, bon va y, on se rappelle cet été.


Lorsque je décide de badiner et de jouer les fanfaronnes, je me jure que la neige n'arrêtera pas mon envie de faire la fête. Déjà qu'il me prive de m'habiller comme je le désire, le temps n'aura pas raison de ma débauche.


Dans les starting blocks, je commence la soirée, les yeux pleins les étoiles, la neige plein les cheveux.

Une tournée des bars plus tard... il n'est qu'une heure de plus.

Je tente de garder le sourire mais...à qui pourrais-je bien l'adresser? Si la neige n'a pas réussi à me démotiver, elle aura eu raison de mes potentiels compagnons. Les bars sont vides. Les boîtes n'en parlons pas. AH ba tiens, mon verre aussi.


Résultat des courses : un dvd, un livre et au schlouf. Heureusement qu'Hitchcock et Boris Vian sont là pour mettre un peu de piquant dans ma vie.


Lorsque j'ai enfin compris que la tournée des bars n'était décidemment plus une chose à laquelle penser, je décide de m'adonner à une virée d'un tout autre genre : la course aux expositions. Larry Clark, Basquiat, Romain Gary,Brune/Blonde. Il y en a pour tous les goûts. Je jubile, je m'enivre, que dis-je, je suis en transe.


L'euphorie atteint son paroxysme lorsque je rencontre des camarades d'émerveillement. Je discute, je m'instruis, je partage quand tout à coup, une phrase m'enfonce tel un clou dans le mur: " Et sinon toi, t'es une artiste aussi?". Moi ? Non.

Je fais mine de regarder l'heure " oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure. Je file.A plus dans le bus... et Joyeux Noël !".


Je sors dépitée par ce talent dont je ne peux jouir. Ouais, il y a quelques semaines, je me suis mise à la peinture et comment vous dire...je..." oh dis donc, j'ai pas vu passer l'heure, je file !" Ah et Joyeux Noël.

28 novembre 2010

Pourquoi je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver.


Désolée les gars, la nunuche attitude s'est emparée de moi ces derniers temps.

(Ce qui explique peut être que je sois si fière de ce titre alors que... STOP, je suis nunuche, et les nunuches n'utilisent pas de conjonctions locutives ( ah tu sais pas ce que c'est hein?! tu te sens nunuche ?)

Je me suis en effet rendue compte que plus on s'adonne à la sottise, plus on s'approche du bonheur. Autrement dit sois sot et tu verras la vie autrement.

J'ai d'abord pensé à me teindre en blonde. Mais je me suis rapidement dit que je n'allais quand même pas franchir ce cap. (Pardon les blondes... enfin non, pardon Maman, mais j'aime pas les blondes).

J'ai donc réfléchi. Une dernière fois. Et j'ai décidé d'arrêter de réfléchir. Le temps d'un hiver.

Après cette réflexion hautement philosophique, je pense que nous sommes tous fin prêts pour revenir au sujet initial: " Pourquoi donc je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver" ou comment ne pas réussir à allier amour et hiver. ( Amour avec un petit a bien sûr).

On a toutes et tous ( oui vous aussi les gars) rêver de mettre un jour la main sur l'homme ou la femme de sa vie.

Pour ma part, j'ai longtemps hésité entre Woody Allen, Martin Scorsese, Freud et Francis Scott Fitzgerald.
Etant donné que Freud et Francis sont morts, il ne me restait plus qu'à choisir entre Marty et Woody. Les choses se sont quelque peu compliquées quand je me suis rendue compte que je voulais "un homme de ma vie" juif et italien en même temps.

Bon, j'aurais pu inscrire Woody à des cours d'italien, et j'aurais pu obliger Marty à passer par la case circoncision. Mais tout cela sonnait faux.
J'ai donc préféré leur dire non à tous les deux, leur évitant faux espoirs et désillusions.

Je suis donc naturellement repartie à la chasse, du nouvel homme de ma vie. Et ce, avec une excitation certaine je dois l'avouer.

Malheureusement, un évènement imprévu fit son apparition : la vague de froid (sujet passionnant qui fait l'ouverture du 20heures depuis plus d'une semaine).

Je m'explique.

Alors que j'écoutais attentivement Claire Chazal m'expliquer que cette semaine il allait faire très froid, j'ai vu rouge. Il va faire froid, très froid. Je vais donc avoir froid, très froid. Je vais donc être atteinte de flemmingite aigue. Ce qui m'empêchera de sortir... de mon lit.

Que nenni. Je décidai que rien ne pourrait faire obstacle à ma nouvelle quête. ( Je vous la rappelle si vous l'aviez malencontrueusement oublié : trouver l'homme de ma vie).

Le week end fit vite son apparition. Et qui dit week end, dit " c'est parti mon kiki, allons chercher quelque chose à se mettre sous la dent".

Premier gros défi. La tenue : ou comment rester sexy en hiver.
Autrement dit comment ressembler à quelque chose avec 3 collants + une paire de chaussettes en laine ( dont je ne dévoilerais pas la couleur). Rajoutez-y 3 couches de pulls, et vous obtenez une dinde.

Je vous passe l'épisode du choix de la veste : la doudoune trop courte et pas assez habillé mais la veste longue pas assez chaude et trop serrée pour y caser 3 couches de vêtements, et blablabla.

Bref, après 2 heures et 37 minutes, j'ai enfin réussi à obtenir quelque chose de potable.
Il faut le dire, ce qu'il y a quand même de pratique l'hiver, c'est que tu peux bouffer autant de tartines au nutella que tu veux, ça se verra jamais.

Vient alors la phase ravalement de façade. Comprenez maquillage.

L'hiver, c'est bien connu : c'est tête de cul. On essaye de faire des uv, mais ça ne dure que deux jours. On essaye de se dégoter un fond de teint " couleur de l'été" , mais on ressemble vite à une citrouille.

Je décide donc d'assumer ma tête d'oeuf et de miser sur le naturel. En même temps, je me dis qu'en soirée, on est dans le noir, et que sur les photos, j'appuierais discretos sur le bouton "mode noir et blanc."

Sure de moi ( j'ai plus de miroir en ce moment...), je prends la porte, prête à passer LA soirée de l'année. Mais ça, c'était avant de me rendre compte que je ne pourrais survivre sans bonnet, ni gants ni écharpe.

Résultats des courses, je ne suis plus une dinde mais un bonhomme de neige. On ne peut même pas apercevoir ne serait-ce qu'un millimètre de ma peau, et là je me dis, c'est sûr, c'est le soir où l'homme de ma vie va me remarquer.

Surtout quand il va me voir débarquer armée de mes cheveux en bataille dues à mon bonnet, de mon manteau plein de pluches à cause de mon écharpe, de mes auréoles sous les bras à cause de mes 18 couches de vêtements et de ma morve dans le nez ( je rigole hein).

Par contre pour les auréoles sous les bras, j'ai déjà donné. Prenez par exemple, une soirée en boîte. Tu t'armes chaudement pour faire une éventuelle queue dehors ou pour attendre ta copine qui a toujours 20 minutes de retard mais qui t'as supplié de l'attendre devant l'entrée.

Quand tu arrives enfin dans la boîte, tu commences tout à coup à avoir un peu chaud.
Tu vas donc au vestiaire, tu fais la queue pendant 40 minutes. Entre ton sac où t'as essayé de caser toutes tes couches de vêtements, ton écharpe et ton bonnet; il y a aussi ton manteau et puis ta veste qui a pas pu rentrer dans le sac. Au final, la gentille dame te demande 20 euros et là, en sueurs, tu te dis que c'est peut être pas une bonne idée de s'habiller aussi chaudement pour sortir.

Et puis inutile de t'attendre à une rencontre imprévue dans la rue en hiver.
Ca donnerait quoi ? Les lèvres congelées et anesthésiées à cause du froid, il te lancerait un "mmalut, ma va ?".
Et je doute que la phrase " on s'est pas déjà vu quelque part?" est un sens ici. " Comment tu peux me dire ça, tu vois que mes yeux gugus"
" Si si, tu me dis quelque chose", " Je te fais peut être penser à un bonhomme de neige mec ?"

Pour vous messieurs, l'hiver c'est quand même cool. Même si vous êtes très moches et très gros,vous pouvez tout à coup vous transformer en énorme beau gosse ( de loin hein).
Comment ? Simplement en portant un bonnet.
Je me suis d'ailleurs vite découvert une nouvelle passion pour les bonnets. ( Comprenez les hommes en bonnet).

Mais pour s'adonner à la chasse aux bonnets, il faut un minimum de pratique, parce que tu peux vite te faire avoir. Exemple type :
Un bonnet arrive en soirée, tu le vois de loin, petit bonnet gris un peu large, doudoune noir. Popopopop. Tu te dis que celui là, il est pour toi. Tu établis alors le eye contact.

Et là patatratra, il se déshabille, et le beau gosse au bonnet gris, se transforme tout à coup en petit gros à la calvitie certaine.

Un soir, après avoir établi un eye contact, un pseudo beau gosse m'approche, et commence à me parler. Il a l'air plutôt con, mais bon je me dis " fais pas ta mijorée".

Il me pose alors la question de base " Et sinon tu fais quoi dans la vie?". Je lui réponds que je suis en master scénario dans une école de ciné. Et là il me réponds " Mais... ça va déboucher sur quoi ? enfin je veux dire, quel métier ?" Bah scénariste ducon. " Ah ba oui... je suis con ! nan mais... mais c'est quoi en fait un scénario ?". Et bim.

Ah...oui, je vous ai pas dit. L'hiver, y'a que les tocards qui sortent. Pourquoi ? Bah parce que les gens normaux, par -4° dehors ils sortent pas se geler les miches.
Bah oui, parce que les gens normaux, en hiver, ils sont tranquillement installés dans leur canapé à regarder un dvd avec... leur homme ou femme de leur vie.

Voilà, voilà. Demain, nous nous intéresserons à la question suivante : Pourquoi je n'arrive pas à mettre deux paires de chaussettes en laine dans mes bottes marrons?

16 novembre 2010

Geek Me, I'm Famous


Hier soir, je suis tombée sur un article d'un blog d'une scénariste.

Outre le fait de me conforter dans mon choix d'orientation, la chronique, intitulée " à quoi reconnaît-on un scénariste ?", m'a confirmé que j'étais pathologiquement atteinte. Ouais, ATTEINTE.

A quoi reconnaît-on donc un scénariste? L'article commence par l'argument de base : " Le scénariste prend des notes tout le temps, partout". Oui... ça c'est bon, je valide, j'ai même été jusqu'à le petit carnet Moleskine... comme s'il allait pouvoir me conférer le pouvoir magique de produire des écrits incroyablement bons.

Bon je dois vous faire une confidence. Je suis sûrement la seule bouffone à m'écrire sur les mains, à continuer sur un paquet de chewing gum vide, et à finir sur un vieux mouchoir ( pas utilisé hein), lorsqu'une idée me vient et que je n'ai aucune feuille à disposition.

" L'illumination lui vient même sous la douche, la nuit pour noter cette fabuleuse piste d'intrigue, pitch, dialogue...".

Bon ok, je vous situe un peu le délire du moment. Je me suis récemment lancée dans l'écriture d'un scénario. Et comment vous dire... j'en suis totalement et fougueusement obsédée !

- C'est à dire que je me lève trois à quatre fois par nuit pour aller écrire l'idée du siècle...pour en trouver une autre, dix minutes après.
-C'est à dire qu'en pleine soirée entre amis, je peux partir m'isoler dans les toilettes pendant plus de trente minutes pour réflechir si j'opterais plutôt pour un travelling ou un plan fixe pour la scène finale.
-C'est à dire qu'en rentrant de boîte, bourrée et complètement K.O, je trouve quand même la force de passer plus de deux heures à écrire et réecrire UNE phrase d'UN personnage.
-C'est à dire que j'agis comme si mes personnages existaient véritablement.
J'entame même des conversations avec eux. " Eh dis donc mec, tu préfères avoir 35 ou 42 ans. Plutôt décontract' ou snobinard? Et tes parents? Ouais divorcés t'as raison", " et toi meuf, tu préfères mourir égorger par un inconnu dans la rue ou en te faisant écraser par un scooter ?"
-C'est à dire que j'ai l'impression d'être investie d'une mission de la plus haute importance, de changer le monde en faisant mourir ou pas l'héroïne de mon scénario.

Ouais...j'avoue, c'est chaud... et c'est pas fini les copains.

2ième argument : - "Le scénariste lit. Tout le temps, partout et plusieurs ouvrages à la fois (...) qui s'empilent sur la table de nuit, le bureau, mais aussi la table du salon ou de la cuisine."

Bon déjà,Maman, je te promets que dès demain, je range la pile de bouquins calés sur le piano, la cuisine, le bar, le tabouret du bar et... j'en passe.

Là aussi, je suis obligée de vous resituer le délire. Mon sac est devenu une bibliothèque à lui seul. En ce moment, 5 livres y sont soigneusement exposés. ( Rien que de m'imaginer taper leurs noms sur mon clavier, j'ai l'impression de me masturber intellectuellement. Je me supporte déjà plus).

Oh... je sais que vous avez envie de savoir quels livres je lis mais n'insistez pas... Bon... allez...d'accord. Le dernier nabab de F.Scott Fitzgerald (my lover), Réflexions sur la question juive de J.P Sartre (pour faire l'intello), un livre psycho sur le mal ( mon scénar est censé être un thriller psychologique...non ba ça va je me justifie pas, j'explique simplement), Essai sur les femmes de Schopenhauer (Ouie... trop de je me la pète là.) et....et... the Livre : Les Affranchis de Nicholas Pileggi.

THE livre qui n'est plus édité. THE livre que j'ai du commander sur internet en occasion. THE livre où j'ai dû attendre 7 longs jours pour le tenir entre mes mains.
C'est à dire que le jour où je l'ai reçu, j'ai cru que c'était le plus beau jour de ma vie.
Et depuis, je le contemple comme un trésor. ( D'ailleurs, sur ce point, seuls mes copains scénaristes peuvent partager ce délire. Tiens, ça me fait penser aux délires des geek des universités américaines inscrit au club d'échecs...Hmmm)

C'est à dire aussi que je vais finir par me faire faire un abonnement à la FNAC. Trois livres et quatre DVD par jour, il pourrait quand même me nommer membre très très VIP ( Very Important Pigeonne) du magasin.

Autant vous dire que je ne sais pas comment je fais, mais en plus des cinq livres, mon sac digne de celui de Mary Poppins, contient aussi des journaux. En ce moment, on a les Cahiers du cinéma, l'Express, et le Libé du jour, en kiosque. Un robot ? Moi?

L'article donne comme 3ième argument : "Le scénariste a toujours un texte à faire lire à son entourage."
C'est à dire que ma phrase la plus prononcée du moment est devenue " Ah et t'as lu le..."
Même mon petit frère de 10 ans y a le droit.

Autre argument : Le scénariste est distrait, absorbé par ses fabuleuses idées.
Bon bah je compte plus le nombre de fois où j'ai loupé ma station de métro, raté les marches de mes escaliers, et où je me prends la porte de ma chambre en pleine face parce que je la crois ouverte.

L'article poursuit : Au travail, le scénariste a toutes sortes de manies et rituels étranges :
- il a donné un petit nom à son ordinateur, le dépoussière amoureusement le matin, s'inquiète de sa santé au moindre signe de faiblesse, lui dit bonjour quand il l'allume et bonsoir quand il l'éteint
- il collectionne les dictionnaires
- pas une seule faute d'orthographe n'est laissée au hasard dans ses mails, ses statuts Facebook et ses tweets
- Il fait des soi-disant recherches sur des sujets aussi éclectiques que bizarres ( j'ai commencé à faire des recherches sur la signification des prénoms pour choisir celui de mon personnage... Dur hein)
Bon... bah no comment... tout est vrai...

L'article fini sur ces phrases : " Vous l'aurez compris, le scénariste est une créature atroce et très peu fréquentable. Si une personne de votre entourage manifeste au moins trois des symptômes énumérés, je ne saurais trop vous conseiller de prendre la poudre d'escampette".

Une question me vient alors. Me préférez-vous dépressive donc autiste à Barcelone ou bien geek donc autiste à Paris ?

Si je comptabilise un nombre plus important de " barre toi à barca", je prends mon billet illico presto... POUR NYC. Mouahaha.
A vos claviers.

03 novembre 2010

A Table !


Remise à niveau pour tout le monde :
- Je ne suis plus à Barcelone ( Merci de ne poser aucune question sur le sujet)
- J'ai intégré un master scénario à Paris ( No comment)
- Je suis ravie d'être revenue vivre à Paris ( à prendre au second, voire au 3ième degré)

Après avoir rédigé puis raturé tous les débuts possibles et inimaginables,
Après avoir épuisé la batterie de mon ipod en écoutant tous les sons possibles et inimaginables pour me motiver à écrire,
Après avoir tenté les " j'écris la nuit", " j'écris de bon matin", et les " j'écris après un bon café", "j'écris après une voire deux despe",

J'étais à bout.

Et j'avais pris la décision (initialement définitive) de supprimer ce blog, d'arrêter de raconter ma vie et de me lancer dans la participation de jeux télévisés.

" Zoé, nous arrive tout droit de Saint Mandé, elle est étudiante en...ah...elle est chômeuse et participe aujourd'hui à Question pour un accro au cinéma.
Attention Zoé, question à 3 points... C'est parti."

Et puis, je me suis rapidement rendue compte que ces jeux n'étaient animés que par des mecs qui bossent ou ont bossé avec mon père. Comme j'étais sure de gagner le gros lot, je voulais pas de scandales dans la presse (lol).

Au début, c'était plutôt rigolo de jouer les fantômes dans son propre chez soi.

Je recevais des petits textos " euh... c'est bien toi que je viens de voir sur le quai du métro?",
" J'ai vu ton sosie à St Germain, c'est ouf!"
Même la caissière du Franprix était surprise de me voir dis donc.
(Je me suis un peu prise pour une resta pendant un moment, l'artiste déchue, lunettes sur le pif, clope au bec, qui revient dans son patelin pour se retrouver...ok c'est bon j'arrête)

Quand j'ai commencé à recevoir d'autres messages du style " Alors raconte !", " Ils sont comment les Juanito à Barcelone ?", " Ca bosse dur, on a plus de news"... là, j'ai senti comme un zeste de roussi.

Invitée surprise aux soirées, je ne pouvais plus me cacher. "T'as une petite mine", " t'as maigri nan?", " Ca va pas là bas?" TAGUEULE ! Hmm. Sorry for that.

J'ai tenté les " Non non mais je ne suis là que pour le week end". Au bout de deux semaines, ça a arrêté de fonctionner et j'ai dû commencer à devoir m'expliquer. Et là, ça a tout de suite été un peu moins cocasse.
Oui, j'ai une certaine aversion pour les mises au point.

Généralement, à la veille d'un départ, on se retrouve tout à coup enclin à la folie et à l'inconscience. Et on fout la merde un peu partout dans sa vie, en se disant " Je reviens que dans un an après tout".

Son numéro qu'on balance à n'importe quel inconnu dans la rue ( je vais pas rallumer mon portable français de toute façon), le mémoire qu'on ne rend pas sans prévenir (ils pourront pas me retrouver), les lapins qu'on pose ( il s'en souviendra pas dans un an), les " dès que je rentre, on fait un film ensemble" ( on se connaîtra plus dans un an) . Et j'en passe et des meilleurs.

Je pouvais même pas sortir l'excuse du " oh ! mais c'est de l'histoire ancienne tout ça"... nan nan c'était il y a 10 jours meuf.
"On n'échappe à rien, pas même à ses fuites." Merci ouais.

A seulement 22 ans, j'étais comme ces écrivains damnés, que plus rien ne fascine et dont les utopies se sont évaporées en un claquement de doigt.
J'avais jamais autant râlé de toute ma vie, jamais autant prononcé le mot "putain", et je n'avais jamais autant méprisé le monde qui m'entoure.

C'est simple, j'était tellement blasée que rien ne m'atteignait. Tu pouvais même critiquer et insulter Woody Allen devant moi, je te laissais parler.

Mais un jour, j'ai dit minute papillon, tout le monde descend,on arrête les conneries.

J'ai fini par arrêter de jouer les fanfaronnes et j'ai regardé autour de moi.
J'ai d'abord commencé par ouvrir ma fenêtre pour contempler la vue.
Ca me donne toujours de l'inspiration d' inspirer ( pas mal l'association là nan?) l'air de la rue Jean Mermoz.

Après m'être quelque peu ressourcée, j'ai laissé la fenêtre entrouverte et je me suis posée sur mon bureau pour écrire.

Je sais que vous n'allez pas croire ce qui suit mais je peux vous jurer sur mon coffret collector Scorsese que c'est bien réel.

Alors que j'étais en train de réfléchir à la fin de mon article, j'ai entendu un cri strident et un boum. Ma voisine d'en face avait sauté par la fenêtre.

Je précise qu'elle n'est pas morte hein, elle a attérit sur une voiture. Mais bon... comment vous dire que ça choque un peu de voir ce genre de choses. (Ron si tu me lis, j'aimerais qu'on parle de ta tetouz quand tu l'as vu sauter).

Tout était réuni pour qu'on se croit en plein film français "que j'estime à quinze centimes":

- Les voisins qui sortent en pyjama et en chaussons pour voir ce qu'il se passe ( " tu savais que le voisin d'à côté portait des pyjamas Bob l'éponge toi?", " Tiens, tu vois la blonde qui est à la fenêtre du 3ième étage là, et bah son mari s'est barré avec son prof de gym, ouais ouais, un mec!")
- Les flics, " Bonsoir, j'aimerais savoir qui a vu la scène?", " Vous connaissez la victime ?", "Donc en quelque sorte vous affirmez qu'elle a toujours eu un comportement un peu étrange, c'est bien ça ?"
- Le Samu, les pompiers et la couverture dorée qu'on met sur les victimes (frisson dans le dos).

Bon, inutile de vous préciser que j'ai pas dormi de la nuit et que j'y pense encore.
Le lendemain à l'école, on avait pour devoir de décrire de façon la plus réelle possible, un évènement marquant de notre semaine. Bon bah... ça a pas été très compliqué pour moi.

Alors je me suis rendue compte à quel point un scénariste ( oui, je me prends déjà pour un scénariste) se nourrit de tout ce qui l'entoure.

Et là, j'ai réfléchi... Mon médecin m'a pourtant recommandé d'arrêter de penser un peu si je veux que mes crises de migraine cessent. Ce qui m'a donc naturellement donné l'envie d'activer encore un peu plus mes méninges.

J'ai donc réfléchi et je me suis rendue compte qu'en l'espace de seulement un mois, je pouvais accumuler une dizaine de genres différents dans un seul et même film : celui de ma life. Du polar policier en passant par la comédie romantique périmée ou encore le film d'auteur raté. En évitant tout de même la comédie musicale.

Résultat : J'ai écrit mon premier scénario, Scorsese et Tarantino m'ont contacté, j'hésite encore à leur filer ou tenter de le réaliser toute seule.
Je vous jure sur mon coffret collector Woody Allen que c'est vrai.
(Je l'ai en double je m'en fous)

12 octobre 2010

Silence... on tourne !


Voilà, j'ai l'honneur de vous annoncer que j'entame actuellement ma deuxième semaine dans le monde merveilleux...des autistes.

J'ai d'abord pensé à me jeter par la fenêtre. Mais quand j'ai ouvert ce qui me sert de fenêtre, il pleuvait. Et ce que j'adore, c'est regarder la pluie tomber. Du coup j'ai refermé ma fenêtre et j'avais soudain plus envie de sauter dans le vide.

Après, j'ai opté pour la solution " je me laisse mourir de faim". Mais j'avais laissé des Oréos sur mon bureau. Alors j'ai pas pu m'empêcher de les finir, ça me faisait trop de peine de les laisser.

Comme l'appétit vient en mangeant, je suis parti regarder dans la cuisine ce qu'il pouvait y avoir de sympa. Sur le chemin, j'ai croisé un de mes colocs, je me suis donc préparé psychologiquement à sortir de mon silence pendant quelques minutes.

J'allais vraiment faire un effort mais quand j'ai vu ses yeux défoncés et que j'ai senti cette odeur de bière, j'ai préféré m'abstenir. J'ai même pas eu la force d'atteindre la cuisine, je suis retournée illico presto dans ma chambre.

Ce soir là, j'avais le choix entre un énième dvd et sortir boire un verre avec la fille d'une amie d'une amie de ma mère ( j'ai réussi à en trouver une quand même). Quand j'ai vu ma tête dans le miroir de la salle de bain, je me suis dit qu'il était temps de faire quelque chose. Alors, je me suis forcée à sortir.

Durant tout le chemin pour m'y rendre, j'avais soudain retrouvé un semblant d'optimisme. Allez, elle est là depuis plus longtemps que moi, elle va me dire qu'au début c'est dur mais qu'après c'est le feu. Les choses ne se passent jamais comme on le prévoit, je devrais le savoir pourtant.

Pour vous résumer la soirée en deux mots... non plutôt en un mot : CAUCHEMAR.

Cette fille en question était au bout du rouleau, elle en avait après tous les espagnols qu'elle croisait sur son chemin. J'ai eu le droit à une scène de crise de nerfs en pleine rue, avec jetage de sac et des " je hais cette ville de merde", " ces catalans de merde" à gogo. Autant vous dire que je ne savais plus où me mettre. (Encore une fois contractage de la mâchoire, fermage des yeux et claquement de doigt pour tenter de disparaître...).

Du coup, c'est moi qui ai dû trouver un semblant d'optimisme dans le fait d'habiter ici. Moi, qui n'ai qu'une envie, prendre l'avion et m'enfuir loin.

Voilà, c'était ma première soirée à l'espagnole.

Ah ça oui j'étais bourrée. 2 verres de Sangria avec pour seul repas un Oréo et demi, ça fait vite tourner la tête.

Il n'était même pas 23 heures que j'ai foncé prendre un taxi, j'avais pas envie de jouer les psy plus longtemps pour une fois. Vu que j'étais bourrée, j'ai commencé à vouloir taper la discut' avec le chauffeur. Ce que je ne saisissais pas, c'était pourquoi j'arrivais parfaitement à parler mais que je ne comprenais jamais ce qu'il me répondait.

Ah, je vous ai pas dit. L'activité préférée des habitants de Barcelone c'est vous parler en catalan quand ils savent que vous n'en parlez ni n'en comprenez pas un mot. J'ai même pas cherché à lutter, je me suis réinstaller confortablement dans mon mutisme.

Après avoir joué un remake de "Mujeres al borde de un ataque de nervios", puis de "Bonjour Tristesse", ( ah ça oui on peut faire pleins de choses quand on est toute seule), je me suis dit, tiens, je pense qu'il est temps de philosopher un peu.

Le hasard fait bien les choses, le livre qui était posé sur ma table de nuit était en parfaite adéquation avec la situation : Traité du désespoir et de la béatitude d'André Compte-Sponville (The man of my life, soit dit en passant).

Si vous vous demandez si je n'ai pas confondu mon blog avec mon carnet secret, je préfère vous prévenir, on est loin de ma joie de vivre New York way of life. Etant donné que je n'ai pas envie de vous dégoûter de Barcelone qui pour l'instant me répulse plus qu'autre chose, j'essaye de m'abstenir au maximum de parler d'elle... Mais je vous rassure, j'ai dans l'espoir de me réconcilier avec elle.

Je disais donc, pourquoi pas philosopher.
Mon copain André me dit que pour être heureux, " 'il faut commencer par le plus sombre, chercher le vide et dégager progressivement la lumière". Oui, donc pour le vide, c'est bon, on y est tout à fond là.

Il me dit ensuite : " Il faut d'abord se taire, et rentrer en soi. Il faut commencer par la solitude. Les autres nous distraient, nous divertissent et nous éloignent de l'essentiel. (...) Il faut commencer par l'angoisse. Et que serait l'angoisse sans la solitude ? Les autres me donnent l'impression d'exister, d'être quelqu'un, quelque chose. Je découvre alors que je ne suis rien, qu'il n'y a rien en moi à découvrir, rien à comprendre, rien à connaître". Là, je regarde ma fenêtre, il ne pleut plus, et je me demande si André est vraiment le mec à qui parler ce soir.

Comme je lui fais confiance, je continue : " L'angoisse est là comme un grand miroir vide. (...) L'ennui, c'est la vérité à l'état pur. La grande tentation, c'est le mensonge. Moins par volonté de tromper autrui que par peur de s'avouer à soi la vérité. On ment par horreur du vide... Mais bavardage est lâcheté : peur du silence, peur de la vérité. Et nous sommes tous bavards en public, par cette peur. C'est pourquoi la solitude est une chance. Pédagogie du désert : faire le vide autour de soi, pour le trouver en soi. N'entendre plus personne; ne plus rien dire; écouter son silence... Il faut se taire d'abord, pour ne plus mentir."

Je ne sais pas vous, mais moi je vais mieux. Ah... vous vous êtes endormis...

09 octobre 2010

Touche pas à mon sac.


First of all, je ne suis pas dépressive.

Que je vous rassure un peu, je ne suis plus muette. J'ai même passé une soirée à discuter cinoche avec mon roomate. Et il n'a même pas tenté de me soutirer un babibel en échange (peut être que ça a un lien avec le fait que j'ai fini le dernier avant hier). Je commence même à apprécier les discussions cuisine " je découpes mes poivrons et je te raconte ma vie en même temps... tiens je peux te prendre un oignon ?"

A l'école, j'ai tenté des sourires " eh jte connais toi, on est dans la même classe non ?". Du coup, maintenant, on me dit bonjour et au revoir dans les couloirs. Bon, par contre, la rangée est toujours vide. La prochaine fois, je tenterais les sourires " eh je suis seule au monde, tu veux être mon ami ?".

Ca c'était pour mettre les points sur les i. Aujourd'hui, je vais vous parler de la psychose qui règne dans ce pays, ou plutôt dans cette ville. Allez, on va faire un petit jeu.

Si je vous dis Barca, vous pensez à...? Zara.. ouais ok les filles. Les beaux gosses... mouais...pour l'instant j'ai vu que des jambons beurre. Rajoutez-y même du thon à l'intérieur.
Non si je vous dit Barca, vous pensez à PICKPOCKET !

Je ne compte pas le nombre de fois où l'on m'a dit " Ah tu vas voir Barca c'est la folie... Ah par contre... fais attention à ton sac !". Bon je vous avoue, je me suis dit " ok les gars, merci du coup de main, mais ça c'est pour vous touristes, moi je serais une vraie barcelonaise."

Player que je suis, j'ai commencé à prendre des risques. Du genre, quand je fais mes courses, je met mon sac dans le caddie plutôt que sur mes épaules. Incroyable mais vrai, la caissière, une petite juanita aux airs de Victoria Abril, s'est levé de son siège pour me dire que je ne devrais pas laisser mon sac ainsi. "Ouais... il y a du y avoir des histoires de vol dans ce supermarché" me suis-je dit.

A l'école, à l'heure où "sonne" la pause, pas une seule personne de la classe, comprenez pas une seule sur 40, ne laisse son sac dans la salle. Au début, j'ai bien cru que j'avais confondu "PAUSA" avec "ADIOS".( Eh oh je suis pas aussi nulle que ça).

Tout le monde est sorti fumer, le sac sur le dos. J'ai tenté l'expérience, je me suis sentie un peu... mal à l'aise, je dois l'avouer.

Pour bien comprendre leur délire, j'ai commencé à observer toutes les personnes que je croisais sur mon chemin. Stupeur ! Toute la population barcelonaise est contaminée par le " Touche pas à mon sac". Que ce soit dans le métro, le bus, la rue, même les restaurants, PARTOUT, on joue à celui qui agrippera le mieux son sac.

Deux options s'offrent à vous. Soit vous adoptez la position j'ai mon sac sur l'épaule et jpostiche mes deux mains croisés dessus. Ou alors vous avez un sac en bandoulière et vous agrippez une main sur le sac, l'autre sur la anse.

Le problème, c'est que quand tu demandes aux espagnols s'ils se sont déjà fait voler leur sac, ils te répondent tous que non mais que c'est arrivé à la fille de la voisine de la cousine de sa soeur.

J'ai pas cherché à comprendre, j'ai voulu me fondre dans la masse. Du coup, des que je vois que mon sac est entrouvert, dès que je l'agrippe avec une main plutôt que deux, je me sens mal et je me précipites pour vérifier qu'un Pedro ou une Veronica n'a pas remarqué que j'ai failli au règlement du " Touche pas à mon sac".

Je vous raconte même pas la mission quand mon téléphone sonne (ah oui, il sonne maintenant). Surtout quand j'ai plusieurs sacs dans les mains. Imaginez un peu.

Alors j'ai essayé de détourner les règles du jeu et de chercher les voleurs. J'ai dévisagé toutes les personnes qui se plaçaient à côté de moi et je les ai imaginé m'arracher mon sac. Même papito en chaise roulante (Ouais, c'est bon, jtai cramé, ta chaise roulante c'est pour faire diversion).

Tout à l'heure, alors que je me promenais sur la Plaza Catalunya, un mec est venu me faire signe d'enlever mon casque d'écouteurs. Direct, je me suis dit " Il est sérieux lui? sois un peu plus discret si tu veux mon sac blaireau". J'étais même un peu déçue de l'avoir découvert si vite.
Du coup j'ai filé comme une flèche.

Ouais, sauf que le mec voulait juste me dire que j'avais fait tomber mon paquet de mouchoirs...

08 octobre 2010

...


Barcelona, ACTE I :

Joder. J'avais oublié à quel point les débuts étaient désagréables. Enfin cette fois, j'aurais rarement fait plus difficile.

Oh je sais que je devrais me la raconter un max et vous dire que tout va bien.

Je sais aussi que je vais regretter d'avoir écrit toutes ces phrases de névrosée. Mais mierda, vous êtes aussi là quand ça va pas.

Je précise, que, si à la fin de la lecture de ce message, vous avez de la peine pour moi, évitez de me le faire savoir. Je risquerais alors de croire que je dois me lancer dans une carrière d'écrivain cafardeux, adepte de la larme facile.

Je vous explique le délire. Partie il y a 3 jours pour de nouvelles aventures dans le pays de la tortilla, j'en avais oublié les embûches.

L'auberge espagnole ? c'est super sympa ! Le cinéma espagnol... Almodovar tout ça, ouais c'est hyper cool. Et bien, pourquoi jpartirais pas en Espagne, et plus particulièrement à Barcelone, là où les gens parlent une langue que je ne connais absolument pas (NDLR: le catalan).
Tiens et pour épicer le tout, pourquoi je partirais pas toute seule ?

Voilà, parfois je me dis que je ferais mieux de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de balancer des trucs comme ça.

Parce que bon, j'ai beau regarder l'Auberge Espagnole tous les soirs dans mon lit, ça me dit toujours pas comment je vais me sortir de là.
Ah ça oui, c'est très sympa de vivre en coloc' avec 8 personnes différentes. Tout le monde il est gentil, on mange tous ensemble, on rigole bien.

Personellement mes colocs, je les vois jamais. A part un qui passe ses journées à boire de la bière et à fumer des joints dans le salon.
Ah nan, la dernière fois, il a été sympa, il a tapé à ma porte pour me parler un peu... enfin ça a duré 2 secondes chrono, juste le temps de me demander s'il pouvait me prendre un babibel. ( Si un jour, cher coloc, tu deviens mon ami, ne prends pas au sérieux ce que je viens d'écrire).

Quand on part à l'étranger, ya toujours un ami d'un ami qui traîne dans le coin, ou bien la cousine de la copine de la voisine qui a sa petite fille qui connaît une amie à Barcelone. Enfin bref, y'a toujours quelqu'un sur qui on peut se reposer les premiers jours. Ouais, bah la, ya personne.

Je vous vois bien me dire, " mais Zoé, sors un peu !". Mais c'est ce que je fais, mesdames, messieurs.

Et le cauchemar débute dès le "claquage" de ma porte d'entrée. Je n'ai même le temps de me dire " Allez Zooz, on prend sur soi" en ouvrant la porte de l'ascenseur, que j'aperçois un ptit bonhomme tout sourire. Et là je me dis merde, non, pas une scène d'ascenseur por favor.

Evidemment, le ptit bonhomme a la bonne idée de m'adresser la parole... et ce, en catalan.
Et croyez moi, descendre 6 étages en ascenseur prend bien plus qu'une minute. Ou en tout cas, chez moi, la minute s'est transformée en éternité.

J'ai contracté ma mâchoire, fermé mes yeux et j'ai prié très fort pour que le ptit bonhomme ferme sa bouche. Malheureusement ça n'a pas marché et je crois bien que je ne me suis pas fait un copain. Bah, je prendrais les escaliers la prochaine fois.

Contracter ma mâchoire, fermer mes yeux et prier fort pour disparaître en un claquement de doigt est devenu mon activité préférée ces derniers temps. Descartes dit qu'il faut inscrire son corps dans un mécanisme. Bah voilà, c'est fait, merci René.

Oui, vu de l'extérieur on passe vite pour une mongolita. Je passe déjà pour une sourde et muette, c'est pas comme ci, ça allait changer grand chose. Et puis,c'est un bon moyen pour qu'on me laisse tranquille.

Bon, et puis je vous raconte même pas ma rentrée scolaire hein. Etant donné que je suis pas du style à aller lancer des " hey, ca boom?" (surtout en espagnol), j'ai passé une merveilleuse journée avec...me, myself and I.

En quelques mots, je me suis sentie comme tous ces intellos boutonneux aux cheveux gras à qui on adresse jamais la parole et qui restent persécutés à vie par une adolescence douloureuse due aux moqueries de leurs camarades.

Celle qui mange toute seule à la cantine ? Oui c'est moi. Celle qui est assise sur la seule rangée vide de la classe parce que personne veut se mettre à côté d'elle ? Ouais, ouais c'est encore moi.

Et je ne peux même pas utiliser mon portable pour me cacher. Je n'ai aucun numéro dans mon portable ( je n'arrive même pas à avoir de la peine pour moi, je suis morte de rire).

Et autant vous dire que je banni Facebook, mon portable français et tout ce qui peut me rappeler que vous allez tous bien... et que je suis pas là.

Alors voilà je suis un mélange de Rémi sans Famille, de Lisa du Destin de Lisa et de Steve Urkel (sans les lunettes).

Ce qui me rassure, c'est qu'à la fin de leur aventure, ils arrivent tous à se faire un ou deux amis. Si ça pouvait arriver avant la fin de mon aventure, ça serait plutôt sympa.

P.S : Je n'accepterais aucun " je t'avais dit que tu n'étais pas sociable"...

30 septembre 2010

A Star is Born... ou pas.


Ladies & Gentlemen, j'ai le plaisir de vous présenter Jean-Michel.

Nan, ça dans l'écran, c'est moi.
Jean-Michel c'est cette petite chose que je tiens précieusement dans la main. Autrement dit, mon camescope.

Mais Jean-Michel, c'est bien plus qu'un camescope. Jean-Mich a la lourde tâche de changer ma vie, et ce à jamais.

Grâce à lui, je deviendrais peut être la plus grande réalisatrice de tous les temps (Applause). Ou alors, je me rendrais compte que je suis tout sauf faite pour le cinéma (Pleurs).

En plus, comme il est sympa, Jean-Mich se chargera de rendre un peu plus vivant ce blog.

Merci donc de faire une ovation à ce nouveau venu, et de l'accueillir comme il se doit.

16 septembre 2010

Partir


La rentrée, c'est jamais facile. Et se remettre à écrire, après deux mois de chillin' complet, je ne vous en parle même pas.

Inutile aussi de vous préciser qu'écrire de sa chambre de St Mandé, une tasse de tisane mentholée à la main et la vue sur la fenêtre de la mamie d'en face qui tricote sa nouvelle écharpe pour l'hiver qui arrive; alors qu'il y a quelques temps, j'étais confortablement installée sur mon queen bed, in live from NYC, la masse de cramberrie vodka dans le sang et la vue sur le prochain cheesecake que j'allais m'enfiler, c'est pas vraiment vraiment la même chose. ( Ouaw, j'avais pas fait de phrases aussi longues depuis mon bac français).

Et ce, même si Run D.M.C est en concert privé dans ma chambre.

Je vous demande donc, s'il vous plaît d'avoir pitié de moi et de faire preuve d'un peu d'indulgence pour mes neurones rouillés. Toute blague vaseuse sera donc excusée. Merci bien.

A 15 jours du grand départ... ah oui, au cas où vous l'auriez oublié, je pars. Encore oui.

D'un côté, c'est pas plus mal, ça vous fera un peu de lecture au lieu de passer vos soirées à rerereregarder les photos de vos vacances sur facebook (en vous disant que vous êtes blanc comme un oeuf et que vous avez déjà repris 3 kilos) ou un peu de matière pour charier mes articles. Je sais que mes copains aiment bien ça.

Au cas où vous auriez douté de l'utilité de ce blog, maintenant que je suis rentrée de New York (là je pleure un peu), vous n'aurez plus qu'à attendre quelques jours pour revoir apparaître des articles, à la sauce espagnole cette fois. Mmmm muy caliente.

Je disais donc, qu'à quinze jours du départ, tout s'enchaîne très vite. Le temps d'un instant, vous vous sentez comme un ministre. Quand on parle de départ, les gens ont soudain une énorme envie de vous voir. Alors au début, ça a son charme, je me suis même surprise à noter des rendez-vous sur mon portable pour ne pas les oublier. ( On pourrait penser que je me la raconte là mais pas du tout, qu'on soit bien d'accord).

Et puis je commence à me poser des questions. Mais pourquoi ils veulent tous me revoir " une dernière" fois ? Une fois partie, je suis quoi ? je disparais...? ( Là, je pleure encore un peu).

La perspective d'un départ implique aussi d'accepter toutes les soirées auxquelles on vous invite. "Oh allez on te revoit plus après". Et Bim.
Du coup, telle une chomeuse, couchée tous les "soirs" à 6h du mat, et levée tous les jours, telle une merde, à 16h.

Je ne compte plus les " Oh une revenante", ou les " Bah.. qu'est ce que tu fous là toi ?" à mon arrivée à une soirée.
Ouais, moi aussi, ça me fait plaisir de te voir mec.
" Nan, nan mais sérieux, t'es à Paris ?"
Bah... je suis devant toi mec.

Et il y aura toujours un lourdo pour balancer bien fort dans une salle bien remplie, en me pointant du doigt: " Ah nan mais elle, elle c'est la fille qui s'en va tout le temps vivre aux quatre coins du monde ". Merci mec, comme ça c'est certain, je peux pas passer inaperçue.

Passée cette difficile épreuve, avec un sourire généralement bien crispé et le " hun hun, il est drôle hein !", ma mision est de trouver un compagnon de conversation au plus vite.

Ayant une mémoire assez developpée, resituer les gens même si je ne les ai pas vu depuis des lustres, n'est pas un problème. Le problème reste à trouver LE sujet de conversation. Et souvent, les blancs tapent très rapidement l'incrust'.
Généralement, questionner sur les études est la première chose qui me vient à l'esprit.

Pour éviter le " et toi?", je tente, confiante, une deuxième question un peu plus risquée: "et sinon toujours avec...?". Comme ça au passage, je montre que je suis bien au courant de la vie de mon interlocuteur.

Généralement, c'est la gaffe assurée. " Bah Zoé... ca fait 1 an que c'est terminé" ou le fatal " Elle vient de me quitter pour mon meilleur ami".

Et là, ni une, ni deux, je sors ma phrase fétiche : " Oh mais tu sais, avec les voyages, je suis un peu à l'ouest moi".
( Si vous avez, un jour, malencontreusement entendu cette phrase sortie de ma bouche, ne vous vexez pas, ça n'avait rien avoir avec ce que je viens d'expliquer...).

Alors que je tente de rattraper le coup en essayant de trouver de façon urgente un nouveau sujet de convers' avec ce mec que je n'ai pas revu depuis la 4ième, notre petit lourdo refait son apparition, en lançant un " Ah mais tu connais Zoé ?" suivi du célèbre : " Ah nan, mais elle (pointage du doigt), elle c'est la fille qui s'en va tout le temps vivre aux quatre coins du monde". Oui oui oui, c'est bon, on a saisi.

Je vous passe aussi les célèbres " Alors qu'est-ce que tu deviens ?" des vieux blaireaux qui ne se souviennent même plus de mon prénom ou les " ah, on voit quand même un peu les dégâts de la bouffe U.S hein !" des grognasses blondasses ou même brunasses trop rageuses de ma veste Urban Outfitters.

Parfois, quelqu'un de sympa, que vous ne connaissez pas s'approche de vous et vous tint à peu près ces mots rassurants " C'est vraiment top de partir comme ça".

Malheureusement, c'est très souvent suivi d'une question un peu moins sympa " Mais...c'est pas un peu dur de tout le temps partir? " Nan, nan c'est cool. " Oui, mais, enfin, je veux dire,c'est compliqué de ne pas se sentir à l'ouest quand tu reviens nan ?" Et Bim. Je te connaissais pas, je viens de comprendre pourquoi.

Après voir tenté de faire le clown toute la soirée pour éviter de me rendre compte que je suis devenue une pièce rapportée, je suis épuisée.

Et là, Zozo commence à bader. Je regarde autour de moi. Je vois tous ces gens, se faire mutuellement mourir de rire en ressortant leurs délires de l'année : " Tu te rappelles quand on a été au... avec...". Ou ça ? Qui? Ah nan je connais pas moi cet endroit, c'est quoi ? Ah nan, je t'assure je connais pas. Hasbeen moi ? Nannnnnn.

Après je regarde mes copines en couple depuis des années, certaines de l'avenir qui les attend, et j'entend au détour d'une conversation " Zoé, c'est un peu la rebelle du groupe, toujours en vadrouille, toujours mille histoires à raconter".

Je ferme les yeux et là je me vois dans 20 ans, avec pour seuls compagnons mes deux chiens Bim et Boum ramenés d'un périple en Argentine, en train de raconter aux petits enfants de mes amies d'enfance que je garde tous les samedi soirs depuis dix ans et demi, mes aventures avec Juanito et mes cuites à la Sangria.

Après toutes ces émotions, je cours me faxer dans mon lit. Et là, je tombe sur mon ami Descartes qui me dit tout bas : " Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager, on devient enfin étranger en son pays". Holy shit. Vous m'oublierez pas hein ?

15 juillet 2010

HOME SWEET HOME


Fuckin' Jetlag, Fuckin' temps, Fuckin' French people et encore du Fuckin'.

Ca y est, je me suis remise à râler à tout va.

Vous l'aurez deviné, le retour à Paris a été dur, très dur. Ou je parlerais plutôt, de retour à la réalité.

Enfermée dans un monde irréel de fous furieux pendant 3 mois, ça ne peut que laisser des séquelles. Of course ( ça c'est pour embêter les gens qui me disent que je suis ridicule de parler le franglais), voir ma famille et mes amis a été un bonheur sans nom.

Mais autant vous dire, qu'au moment où je vous parle, je serais bien, assise dans mon café Angélique, une tasse de Café Latte à la main et une cuillère de cheesecake dans la bouche.

Après avoir pleuré comme une madeleine dans le taxi pour me rendre à l'aéroport JFK, j'avais soudain retrouvé le sourire en m'imaginant retrouver tous mes petits copains le soir venu.

Mais ça c'était avant de me rappeler que dévaliser Urban Outfitters pendant 3 mois avait un prix : 3 énormes valises à se trimballer dans tout l'aéroport, le prix de ces 3 valises, et la tête que ma mère allait faire en voyant tout ça.

Chanceuse comme je suis, le petit bonhomme avec qui je suis passée à l'enregistrement a été d'une amabilité incroyable. Après m'avoir dit avec un énorme sourire que deux de mes valises étaient trop lourdes d'UN kilos, ce petit imbécile me priait de recommencer chaque valise, pour qu'elles fassent toutes 23 kilos, et pas un gramme de plus. En clair, après une bataille de 25 minutes, c'est moi qui avait perdu 6 kilos. Il avait beau me voir en transpiration, essouflée, les cheveux en bataille, il avait toujours cet horrible sourire et cette phrase " Try again".

Je vous passe les détails de la sécurité, où j'ai, entre autre dû allumer mon ordinateur et mon appareil photo pour leur prouver que je n'étais pas une terroriste. J'étais d'ailleurs ravie de leur montrer toutes mes photos de soirées, j'avais presque envie de leur raconter ma vie.

Deux heures plus tard, j'étais assise dans l'avion. Et je pleurais encore. Certaine d'avoir été discrète, je fus ma foi bien surprise lorsque mon voisin, petit pakpak à la chemise jaune, me tint à peu près ces mots " everything is alright miss?"
EST CE QUE J'AI L'AIR D'ALLER BIEN MEC ?? HEIN ??

Bien sûr j'ai répondu avec un semblant de sourire : " Yeah, yeah thanks". Evidemment, Zoé ( oui je parle toujours à la 3ième personne, je pense d'ailleurs ne plus m'arrêter) n'a pas réussi à fermer l'oeil du vol. Le Jetlag aurait été bien trop facile à supporter.

Après avoir vu 3 épisodes de Sex&The City et commencer plus d'une dizaine de films
pour n'en voir au final que 2 ( J'adore regarder le début et la fin des films. Le milieu m'ennuie rapidement, alors pourquoi s'emmerder ?), j'étais prête à poser le pieds sur le sol français.

Evidemment, à mon arrivée, une petite alerte à la bombe nous retenait, mes copains de l'avion et moi, pendant à peu près 30minutes, le tout sous les " oh putain" de mes copains de l'avion.

J'avais décidé de ne plus râler. Je me retenais donc. (En vérité, je les aurais bien tous insulté).

Après avoir enfin attéri chez moi, fait le tour des lieux et regardé si personne n'était entré dans mon lit pendant mon absence, je n'avais soudain plus rien à faire. Ridicule que je suis, je me posais alors cette question " On fait quoi à Paris l'après midi ?".

Après m'être donné deux, trois claques pour avoir sorti cette phrase, je trouvais la bonne idée de regarder toutes mes photos, musique dépressive à l'appui. Après avoir passé une bonne soirée en compagnie de mes petits amis, la même question clignotait encore dans mon cerveau. " On fait quoi à Paris, quand on est pas fatigués?".

Le lendemain rebelote lorsque j'ouvris mon placard pour me faire un petit déjeuner. " Qu'est ce qu'on mange au petit déjeuner en France ?". Il était trop tôt pour que je puisse bien viser mais je me serais mis un pain en pleine figure.

Je vous épargne toutes mes nouvelles manies, allant du " mettre la télé en anglais", "me parler à moi même en anglais" ou encore critiquer toutes les chansons françaises qui passent à la radio. Oh oui oui, je vous vois bien derrière votre écran vous dire que j'ai un sacré problème.

Mais, voilà, c'est simple, je suis peut être carrément ridicule mais je l'assume, Paris ça pue du cul. En véritable snob, je dénigre tout. Alors soit vous me laissez rentrer pépére à Nyc, vous me trouvez un job, un appart', et un peu d'argent, soit je deviens dépressive. Enfin là je crois que je le suis déjà...

12 juillet 2010

CRY ME A RIVER


Pour ceux que j'arrivais à faire sourire avec mes précédents articles, (ou avec un peu de chance rire), mesdames, messieurs, ce temps est révolu.

A J-1 de mon départ de New York, j'ai tout sauf envie de rire. Alors si j'ai envie de pleurer, y'a aucune raison pour que vous ne le fassiez pas. Depuis le début de l'aventure, j'ai été sympa, j'ai écrit un article par jour, je me suis creusé la tête pour tenter de vous faire rire, alors un peu de sympathie et de compassion ne vous feront pas de mal, pleurez avec moi.

Dimanche, alors que je m'étais mise au lit à 12 a.m ( Oui, ça va je sais, c'est tôt mais la nuit de Samedi a été plutôt courte et éprouvante...mouahaha), j'ai soudain été prise de nostalgie.

Impossible de penser à autre chose que mon départ. Une énorme boule s'est alors installée dans mon ventre, puis elle est remontée dans ma gorge. J'avais envie de pleurer.

Comme Zozo est un peu maso sur les bords (oui désormais je parle de moi à la 3ieme personne), dès qu'elle sent un soupçon de nostalgie s'emparer d'elle, elle n'hésite pas à mettre la dose et s'écoute les chansons les plus dépressives qu'elle possède sur son I-Pod.

Et là, c'était la fin des haricots. J'ai commencé à me remémorer toute mon expérience, toutes ces rencontres, ces folies nocturnes, ces petits coups de blues, ces gros coups de coeur, ces fringues qui débordent de mon armoire...

Et le prix que ça va me coûter pour que je ramènes tout ça à Paris. Ensuite, je me suis imaginée à l'aéroport, avec mes trois énormes valises, mon ordinateur et mon appareil photo. Et là, j'ai encore plus pleurer. Oui, ba ça, j'imagine que ça vous fait bien rire.

D'ailleurs, je passe une annonce, je recherche un ou deux musclors pour m'aider à descendre mes valises. Etant donné que je suis fauchée, je ne peux rien vous offrir. A part deux ou trois paires de chaussures qui ne me vont pas si bien que ça finalement. Et.. un chapeau aussi.

Plus sérieusement, hier, impossible de me débarrasser de cette boule au ventre. Loin de moi l'idée de vous rejouer un épisode de Beverly Hills ou de Melrose Place, (je pense l'avoir assez fait depuis que j'écris ce blog), mais je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que dans 2 jours, tout ce que j'ai réussi à construire ici va disparaitre en un claquement de doigt.

Allez, dites moi que vous avez envie de lâcher une petite larme là ! Toujours pas ? ok je continue.

Vu que je n'arrivais pas à dormir, j'ai appelé une copilote de vie new yorkaise. A 12.15 a.m, vous pensez qu'il n'y a rien faire à New York ? Et bien détrompez-vous, à 12.20 a.m j'étais dans un bar, un verre de Chardonnay à la main. Oui, les gars, je suis devenue alcoolo.

Et là, j'ai posé la question qui n'est pas vraiment une question et qu'il ne fallait pas poser... " Tu verrais ça toi à Paris ?". Je vous épargne les conséquences de cette phrase lorsqu'elle a atteint mon cerveau.

Ce qui est très drôle, enfin pas vraiment finalement, c'est que lorsque vous êtes sur le départ ( genre j'ai l'habitude maintenant... bah ouais un peu quand même en fait), on vous bombarde de gentilles déclarations.

Vous vous sentez tellement aimé que vous vous la pétez un max pendant quelques heures et puis là, c'est reparti pour un tour, les larmes refont leur apparition. Et bien comme il faut en plus.

Construire sa petite vie loin des siens c'est déjà pas facile mais quand cette petite vie prend fin, c'est d'autant plus dur. Toutes ces habitudes qui n'en seront plus, ces visages familiers que vous ne verrez plus ( ma petite chintok du pressing, mes petits serveurs du Café Angélique et ce mec qui n'est pas vraiment un mec à l'entrée du Path tous les matins), ces délires qui ne feront plus rire que moi, ces textos que je ne recevrais plus, cet Urban Outfitters que je ne pourrais plus dévaliser, cette marinette que je ne pourrais plus saouler avec mes histoires, ces questions que je ne me poserais plus ( ce soir, c'est la robe rose ou la jupe noire?), ces rendez-vous que je ne pourrais plus donner ( d'ailleurs jeudi c'est veranda!) et tout et tout et tout. (Allez dites moi que vous pleurez là merde !)

En même temps, vous me direz, c'est le deal, j'avais qu'à ne pas aimer les voyages et les expériences à l'étranger.

Oh je les connais les " oh mais ça va, c'est pas comme ci tu n'allais jamais revenir !", mais connard laisse moi pleurer si j'ai envie de pleurer ! ( Le connard ne s'adresse à personne en particulier hein).

" Oh, mais tu reviendras passer des vacances ici !" Des vacances connard ? mais j'ai pas envie de vacances, je veux faire ma vie ici !
Je repasse d'ailleurs une deuxième annonce, je recherche quelqu'un qui pourrait m'obtenir une green card. J'accepte tout, même les mariages avec de gros porcs.

Je vais pas continuer plus longtemps avec les " cette ville est merveilleuse" et tous les blabla avec lesquels je vais vous assommer en rentrant à Paris, mais ce qui est sûr, c'est que ma vie se fera à NY. Point final.

Ah non, pardon, juste un truc, Maman, les copains, ne vous inquiétez pas, je suis très contente de vous retrouver.

08 juillet 2010

NYC NIGHT FEVER


P R O M O T E U R : 9 lettres, un mot magique. En quoi ce mot est magique ? C'est simple sans lui, je ne serais jamais devenue une clubbeuse. Enfin, non, rectifions, je serais devenue une clubbeuse... mais fauchée. Ah, vous ne comprenez rien là hein ? Minute papillon, voici l'explication.

A New York, la ville qui ne dort jamais, résident de petits individus, plus communément appelés " promoteurs " chargés d'embarquer des gens dans les différentes boîtes de la ville et de les faire boire... GRATUITEMENT.

En clair, plus ils ramènent de gens, plus leur portefeuille se remplit.

Ne me demandez pas d'explication supplémentaire, je n'ai toujours pas compris comment les boîtes ne perdaient pas d'argent avec ce système. Tout ce que je sais, c'est que lorsque je vais en boîte, je suis à une table avec un verre de cramberrie vodka à la main à n'importe quel moment de la soirée. Et ce, sans sortir mon porte-monnaie une seule fois. Lucky me.

Et écoutez ça mesdemoiselles, pas besoin de sortir les nénés ( pour celles qui en ont, ou qui ont dévalisé les soutifs " j'ai des faux nénés" chez Victoria Secret) pour rentrer dans la boîte.
Avec un promoteur c'est comme dans les films, on passe devant tout le monde. Et on peut même lancer un " Yo what's up ! " au videur pour faire comme ci on était des habitués. Ouais enfin j'ai jamais essayé, j'ai trop peur de me prendre un vent.

Je crois sincèrement qu'être un mec et être promoteur à New York est le job le plus cool du monde. Ah oui parce que j'oubliais de vous dire, plus ils ramènent de filles, plus ils gagnent d'argent. Autant vous dire qu'ils en profitent et qu'ils passent leur temps à draguer tout ce qui bouge. D'ailleurs, c'est souvent comme ça qu'on reconnaît un promoteur, digne de ce nom. Armé d'une dizaine de pétasses blondes, "chemise ouverte, chaîne en or qui brille..." Non blague.

Mais faut dire qu'en général, les promoteurs sont pas mal séduisants. Un peu beaucoup trop même. Et évidemment, on tombe toutes dans le piège. Oh ça va faites pas les fières, moi aussi je me suis fait avoir (mais ça vous êtes pas obligés de le retenir).

Exemple type de ce qu'il peut vous arriver :
" Ahhhhh !! il a prit mon numéro, tu te rends compte, MON numéro ?!"
Meuf... c'est son job, il prend le numéro de tout le monde.
" Aaaaahh !! il m'a envoyé un message pour savoir ce que je faisais ce soir !! Aaaahh ! et en plus il me propose d'aller en boîte avec lui !!"
Meuf... c'est son job de ramener des filles en boîte.
" Nan, nan mais avec moi il est différent, c'est pas la même chose".

Moi j'étais plutôt du genre " Ah nan nan mais moi les promoteurs, ça m'intéresse pas du tout du tout. Lui là ? ce petit péteux ? entouré de poufs tous les soirs, moi c'est pas du tout mon genre, je tomberais sûrement pas dans le panneau. Ah nan, nan je t'assure, jamais, NEVER EVER."

Bon pour ma défense ça a son charme... jouez dans un épisode de Melrose Place tous les soirs. Sauf que je ne m'appelle pas Kimberley. Et que je ne suis pas blonde.
Au moins, ça met un peu d'animation. Un peu de piquant dirons-nous.
Ouais ouais ouais. On change de sujet ? Super.

Nan ce qui est drôle, c'est quand vous n'avez pas vraiment compris le système. Un promoteur prend votre numéro, vous envoie un message, vous propose de sortir, vous vous prenez au jeu, vous pensez avoir décrocher the DATE of the DATE. THE mec of THE mec.

Vous vous pouponnez, armée de votre nouveau soutif push up victoria secret, votre poum poum short et vos talons de 13 cm vous arrivez devant la bôite et là...
" bah...bah alors pourquoi il est venu avec ces copines? je comprends pas, il a du oublier qu'on avait rendez-vous. Bah... pourquoi il leur fait des calîns ? Nan mais oh.. il s'est foutu de ma gueule ou quoi ?".
Et le plus drôle , c'est sa réponse : " Mais, sweety, c'est mon job !"
C'est ton job de peloter des blondasses, gugus ??!

Bon heureusement, j'ai jamais testé ce genre d'humiliation. Quoique j'aurais bien rigolé. Enfin, vous auriez bien rigolé.

Et pour vous messieurs qui ne seraient pas vraiment branché sur le physique... ou qui auraient pour ainsi dire un physique plutôt disgracieux, no panic, entraînez-vous à dire " I AM A PROMOTER" et vous serez toujours entouré de poufs. Je vous l'ai dit, ce mot est magique.

Je crois que vous l'aurez compris guys, il ne vous reste plus qu'une chose à faire, NEW YORK IS WAITIN' FOR YOU.