"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

28 juin 2010

ENTOURAGE SEASON 7


Ca y est. Après des mois et des mois de manque insurmontable, j'ai enfin retrouvé les cinq hommes de ma vie : Vinnie, E, Turtle, Drama et Ari.

Si vous ne savez pas qui sont ces cinq petits bonhommes, n'espérez pas me reparler un jour. Allez vite sur Google checker tout ça, je ne pourrais supporter tant d'ignorance plus longtemps.

Je disais donc, qu'hier, les hommes de ma vie ont refait surface dans mon quotidien.

Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je rêvais de ce 27 juin. Je rêvais de moi, ( oui de moi) confortablement installée dans mon canapé, les yeux rivés sur ma télé, prête à me plonger dans l'univers de ma série. ( Pour ceux qui n'auraient toujours pas été faire un tour sur Google, je parle de la série Entourage).

Depuis que je suis arrivée à New York, je vois des affiches partout. Dans le métro, dans toutes les rues, sur tous les buildings. Obsédée, à la simple apparition de ces 5 visages, je devenais complètement hystérique.

Le 27 juin, à 10.30 p.m, c'était sûr, je serais dans mon canapé, branché sur HBO.

Et puis, faut le dire, ça le fait un peu beaucoup quand même. Se dire qu'on va mater le premier épisode de la nouvelle saison de sa série préferée ( ouais elle va être longue cette phrase je sais), avant ces copains français, et en plus dans SON appartement, à NEW YORK. Ca c'est vraiment la classe. Ouais, vous pouvez le dire.

Dimanche matin, dès l'ouverture de mes petits yeux, j'ai senti que ce jour était un jour important.( Pour celui ou celle que mes articles intéressent et qui se souviennent de ce que j'écris, je vous rappelle que j'ai été reveillée avec de la musique techno grâce à la Gay Pride).
Et c'est lorsque, de sale humeur, je pris mon portable pour regarder l'heure à laquelle ces c**** de fêtards matinaux m'avaient reveillé, mes yeux s'illuminèrent.

27 juin, 27 juin, nous sommes le 27 juin !!!
Toute la journée, la perspective de les voir à nouveau me donnait le sourire. Dès que j'avais chaud, que j'étais fatiguée, que je commençais à râler, je me rappelais à l'ordre" EH OH ! ENTOURAGE CE SOIR ! ".

Il est 10.25 p.m, je suis dans ma chambre et les 5 minutes qui vont suivre, vont être longues, très très longues... Après avoir écouté deux chansons de Nas pour me mettre dans l'ambiance, je me rends compte avec stupeur qu'il est 10.29 !!!

Le temps d'enfiler mon jogging, en 3 secondes top chrono je suis sur mon canap', la télécommande enfermée dans mes mains ( au cas où on me la volerait), les pieds sur la table et les yeux grands ouverts.

AAAAAAAAAHHHHHH !! Générique, ça y est c'est parti.

Première chanson : Shutterbug de Big Boi. Je suis aux anges. Tout le monde est là. Ari est un peu trop calme à mon goût mais Drama est là pour compenser. Je commence à me la péter parce que je comprends tout et que je rigole toutes les 2 minutes et là... patatra... fin de l'épisode. D'un coup comme ça, sans prévenir.

Le rêve n'aura durer que 25 minutes. Naïve, je me dis qu'un second épisode va suivre. Et là, c'est le drame... Entourage, next on July 11. WTF ???

J'ai envie de crier à l'injustice, de pleurer, de me tirer les cheveux, de partager avec quelqu'un mon malheur. Mais non. Personne n'est là. Ah ba voilà, c'est ça de se la péter parce qu'on voit les séries avant tout le monde.

27 juin 2010

GAYPRIDE VS BROOKLYN


Après avoir fait la fête toute la nuit et être rentrée à l'aube ce matin, je n'avais qu'une envie : me faxer dans mon lit et faire la plus grosse grass mat' jamais réalisée. Je me voyais déjà me réveiller à 17 heures, les yeux à demi fermés et la bouche à moitié ouverte...

Mais j'avais oublié quelque chose: la Gay Pride. Et j'avais surtout oublié que mon quartier était LE quartier dans lequel allait se dérouler un des évènements les plus importants de la vie new yorkaise. Alors le réveil à 17heures non, mais la tête dans le cul...More than ever.

Quelques heures seulement après m'être littéralement étalée dans mon petit lit, c'est avec sursaut que j'ouvris les yeux sur fond de musique de club.
Et là, j'ai bien cru que j'avais pris des champignons hallucinogènes.
" Ou suis-je ?? Je me suis endormie sur le canap' de la boîte ??".

Quand, après 5 bonnes minutes de coma, je me suis levée pour aller voir ce qu'il se passait dehors, j'ai bien compris que je pouvais oublier mon lit et la grass mat'.
Jamais je n'avais vu autant de gens en bas de ma fenêtre. Toujours dans le coma, j'ai bien cru que j'étais devenue une star et que tous ces gens étaient là pour me voir. (BLAGUE)

Ma rue était littéralement prise d'assaut par des chars de gens à moitié à poils, surexités et prêts à tout pour rendre cette journée inoubliable. Je peux vous dire que ça m'a mis du baume au coeur, dès le matin de voir des gens aussi heureux.

Mais je peux vous dire aussi, qu'après une nuit de seulement 3 heures, ces gens heureux, je leur aurais bien fait avaler leur sifflet, leur musique électro et leur joie de vivre !

Après avoir étudié tous les plans pour pouvoir échapper à ces fêtards matinaux, j'optais pour le remède idéal : BROOKLYN, la ville fantôme.

Ni une, ni deux. Je pris ma douche, enfilais une robe ( sympa la robe d'ailleurs), et je partis pour Brooklyn. Ouais, enfin là j'ai sauté le passage où j'ai du affronter la foule de dehors, les flics qui ne voulaient pas me laisser sortir de ma rue et tous les gods que je rencontrais sur mon passage( pardon pour la vulgarité mais c'est vrai). J'ai dû bien mettre 15 minutes pour atteindre le métro qui est au bout de ma rue.

Après cet épisode déboussolant, me voilà dans le métro, direction : le Brooklyn Bridge. Une promenade reposante, loin de cette ville qui ne dort jamais. Pas un bruit, pas une seule personne qui vous bouscule. Ma tête et mes oreilles m'ont fortement remercié, et je commençais à me dire que finalement... Brooklyn, c'est sympa.

J'aurais peut être dû m'arrêter au pont de Brooklyn d'ailleurs. Oui, parce que Zoé a eu la bonne idée de faire confiance à son instinct. " Je me souviens que l'endroit sympa à Brooklyn, c'est Bedford Avenue. Je suis sure que ce métro y va".

Après m'être perdue trois fois ( je crois que la galère est un passage obligé à Brooklyn, un bizutage) j'ai bien atteri à Bedford Avenue.

Mais sûrement pas au bon endroit. Après avoir croisé des gens pas très sympathiques, je me suis retrouvée dans une rue isolée, avec pour seuls compagnons 5 ou 6 gangstas, les yeux rivés sur le coffre d'une voiture, remplie d'appareils photos et autres choses électroniques. Ouais bah j'ai pas voulu regardé ce qu'était ces choses... Je me voyais déjà enfermée dans le coffre de la voiture.
J'ai vite passer mon chemin pour retourner illico presto dans le métro, direction: MANHATTAN !

Quand je suis rentrée dans mon quartier, j'ai bien failli embrasser tous ces gens aux culottes en cuir, aux lentilles et aux cheveux de couleurs et les remercier de me bousculer, me marcher sur les pieds et me crier dans les oreilles. Cette fois, j'ai bien mis 30 minutes pour faire 2mètres, mais j'étais à New York. J'étais heureuse.

Je crois que décidément, cette ville, je l'ai dans la peau...

GAYPRIDE VS BROOKLYN BRIDGE












24 juin 2010

NO SMOKING


RAS LE BOL. Une manie new yorkaise me tape sur le système depuis que je suis arrivée ici.

Les New Yorkais sont des gratteurs de clopes. Et pas qu'un peu. A chaque fois que vous sortirez fumer votre cigarette, que cela soit le matin, le midi ou le soir ( et surtout le soir), un ou une gratteuse se plantera devant vous, le sourire jusqu'aux oreilles et le regard rivé sur votre paquet.

Une fois sorti, ce paquet se videra de trois ou quatre cigarettes en l'espace de seulement dix minutes.

A la première expérience, vous vous prenez de compassion pour ces pauvres petits américains, prêts à tout pour fumer vos Malboro. Ils vous font de la peine, et en tant qu'émigré, vous voulez que tout se passe bien avec vos nouveaux collègues de vie.

Alors, au début, j'étais sympa : " Of course !" et même un peu marrante " Choose the one u want " ! Mais au bout de quatre fois, là j'ai commencé à arrêter d'être marrante.

Lorsqu'un bel inconnu vous propose de venir fumer une cigarette avec lui, vous vous dites innocemment, "ah enfin un gentleman, il va payer sa biche". Et lorsqu'il vous lance, aussitôt mis les pieds dehors " do u have a cigaret ?", là c'est la cerise sur le gâteau. " T'as cru qu'il y avait marqué pigeon connard?".

Bon c'est vrai qu'en habitant ici, j'ai commencé à sérieusement faire attention à mes dépenses... Mais peut être qu'il faut vous préciser que le paquet est à 10 dollars... Vous comprenez mieux maintenant ?

De peur de passer pour un gros rat, j'ai quand même continuer à me faire avoir, et à offrir mes clopes à gogo. Jusqu'au jour où mon porte monnaie a dit non non non.

Désormais, lorsque je sors fumer une cigarette, mon paquet ne voit pas la lumière du jour. Je sors armée d'un briquet et d'UNE cigarette. Et ça, ça plaît pas aux gratteurs.

" Have u got a cigaret ?"
" No, sorry"
" What ? you are smoking and u have no cigaret ?". Et là j'ai le droit au regard " t'es qu'une merde".

Le pire, c'est qu'après quelque mois de vie ici, tout le monde adopte la même tactique de " je ne sors qu'avec une cigarette".
Du coup, lorsque des gratteurs se croient au paradis lorsqu'ils croisent un groupe de gens en train de fumer... leur frustation est d'autant plus grande lorsqu'ils comprennent qu'aucun membre du groupe ne leur lachera de cigarettes. Et là ça part vite en baston de regards.

J'annonce que le prochain gratteur qui s'approchera de moi en soirées, se prendra une énorme patate dans la figure, s'il ose poser le regard sur ma cigarette. Voilà au moins, j'aurais prévenu.

20 juin 2010

KEEP THE SECRET


Je ne peux pas tenir un blog sur New York, être une fille et ne pas vous parler de Victoria Secret.
La seule marque adulée par les femmes... et les hommes en même temps. Ah ça, messieurs, on le sait, vous ne loupez pas un seul défilé Victoria Secret. Le seul que vous regardez d'ailleurs. Adriana Lima, Heidi Klum, tout ça tout ça quoi.

Pour ceux ou celles qui auraient des doutes et qui ne seraient pas certains de savoir ce qu'est Victoria Secret, cet article est fait pour vous.

Exit les Etams, les Princesses Tamtam et le rayon lingerie d'H&M. Vous ne trouverez pas de stores semblables en France.

Victoria, cette bonne vieille Victoria est capable de transformer vos cacahuètes en pastèques... de vous faire passer d'une planche de bois au galbe de Lolo Ferrari.

Ce n'est pas des blagues, j'ai testé pour vous, le wonderbra " plus push up tu meurs". J'avais un peu l'impression d'avoir des obus, c'était pas désagréable. Mais bon, à 68 dollars le soutif, j'ai préféré faire des économies... quoique ça m'aurait bien changé la vie.

Après avoir fini de faire mumuse avec les soutifs XXL, je suis passée aux culottes. Culottes ? Je voulais dire string, cheekies, boyshorts, briefs, hiphuggers....

Bref, toutes les formes possibles et imaginables que vous pouvez mettre pour couvrir votre popotin sont vendues dans le magasin. Et de toutes les matières différentes, et de toutes les couleurs s'il vous plaît. Roses à froufrou, dentelles jaunes, à petits pois violets ou à fleurs noirs. Bref, c'est le paradis. Et vous vous sentez presque aussi belles que les bombes sur les photos. Nan, je rigole.

Par contre, tu comprends un peu mieux pourquoi toutes les américaines ont des seins énormes... FAKE ! Je vous ai grillé les meufs !

Chez Victoria, on peut aussi trouver des maillots de bain aux rembourrages magiques, tous aussi beaux les uns que les autres. Mais aussi des pyjamas, des nuisettes, des shampooings, des crèmes pour le corps, du maquillage... Un vrai centre commercial. C'est comme pour les musées, tu dois revenir plusieurs fois pour pouvoir tout faire et dire " j'ai fait Victoria Secret".

En plus, Victoria est sympa, elle fait des offres. " Prenez en 3 pour 30 dollars", " Un autre et le 4ième est gratos". Et hop, vous, qui étiez rentré passer faire un coucou à Vicou et jouer à Lolo Ferrari, vous vous retrouvez le panier rempli à ras bord.

En plus, les vendeuses vous trouvent toujours un nouveau truc. " Ca t'irait bien ça", " Ah attends, j'ai la culotte qui va avec", " j'ai un nouveau truc incroyable". Et ça finit par un ticket de caisse à 250 dol.

Voilà, en fait c'est ça le secret de Victoria.

S.U.B -WAY


Je crois qu'une des choses qui va le plus me manquer ici, c'est le métro. Le métro ? Oui le METRO !

A première vue, il est dégoûtant, voire répugnant. D'accord. D'accord aussi, il y fait très chaud, et quand il pleut dehors, il pleut aussi à l'intérieur. Mais faites un petit effort et ne vous arrêtez pas à la première impression, comme on dit l'habit ne fait pas le moine.

Et puis, parfois, ce côté dégueulasse peut en cacher des choses. Ne soyez pas horrifiés par ce que je vais vous apprendre mais en ce moment, j'avoue avoir une nouvelle passion : compter les rats qui passent dans les rames du subway. Mouahaha bon, ok je rentrerais pas dans les détails.

Passé votre à prioris sur le métro new yorkais, vous pouvez enjoy ses richesses. ( Avec une metrocard à 89 dollars le mois, il peut en avoir des richesses le tromé).

Commençons déjà par ces petits bonhommes, cachés dans chaque wagon, lunettes transparentes sur le pif, gants sur les minettes et boules quies oranges bien coincés dans les oreilles. Je vous l'avoue, au début j'étais assez surprise de me dire qu'un petit bonhomme pouvait passer la journée dans un petit compartiment comme celui-ci. Un véritable placard à balai.

Tels des playmobils, ces petites choses , la tête dépassant de leur petite fenêtre, vous rappelle la direction du train. (Et au passage, vous mate les fesses quand vous rentrez dans le train.)

Ah oui, ça aussi faut en parler, la DIRECTION. Vous avez intêret à avoir une carte de Manhattan bien ancrée dans votre tête. Direction Downton ou Uptown, vous avez intêret à avoir le sens de l'orientation avant de rentrer dans une bouche de métro les gars.

A et puis notez qu'il y a plusieurs lignes qui s'arrêtent sur le même quai. Checker le train avant avant d'y monter, ça serait con de se tromper de ligne et d'attérir dans le Bronx alors que vous vouliez passer une petite aprem shopping sur la 5ième...

Et surtout, éviter de confondre un train " express" avec un "local". Le principe est simple, l'express ne dessert que quelques stations d'une ligne alors que le local les fait toutes. C'est pratique, c'est sûr mais si on se retrouve dans un express qui ne dessert pas sa station, on peut rester longtemps coincer dans le métro en voyant défiler les stations et en pensant ne plus jamais pouvoir sortir de ce machin !!! J'ai testé, c'est très sympa remarque.

Ce qui est marrant, c'est quand le train s'arrête pendant plus de dix minutes...et que les petits bonhommes ne préviennent pas qu'il y a un souci. Combien de fois, j'ai regardé autour de moi pour savoir si jdevais m'inquiéter ou pas.

Oh et j'oubliais la chose la plus drôle...enfin la moins drôle. Combien de fois je me suis fait avoir, les oreilles confortablement installés dans mon casque, incapables d'entendre autre chose que mon Hip Hop. " Oh putain ! ma station pourquoi il s'est pas arrêté ??". Ah ba fallait écouter, le ptit bonhomme a dit que le train s'arrêtait pas jusqu'à Chambers Street. Sacré petit bonhomme...

A savoir aussi qu'il n'y a pas de station Châtelet ou Saint Germain. Ici, les stations c'est 59eme, 28th street, 5th avenue. Voilà pourquoi à chaque fois qu'on vous donnera une adresse, on vous dira " ouais c'est au coin de la... avenue et de la ... rue." Bon au début, tu te dis que le mec te prends pour un con et qu'il veut te faire galerer.
" Mais pourquoi il me donne pas le numéro et le nom de la rue ce con, je m'en fous moi de savoir qu'il est au coin de cette rue et de cette avenue".

Bon revenons dans le métro. Ce que je préfère moi, c'est quand j'entends le fameux "Stand clear of the closing doors." ( que Popol m'a aidé à déchiffrer) à chaque ouverture des portes.

Une simple phrase, qui, à chaque fois, me fait sourire. Chose à savoir, à New York, c'est pas une voix de blondasse décolorée qui vous fait les annonces. Ca serait plutôt un black à la voix rauque, prêt à rapper et vous balancer un son Hip Hop dans la minute qui suit. Je vous l'ai dit ! Tout est Hip Hop à New York.

D'ailleurs, alors qu'à Paris, on est spécialistes des Juanito aux accordéons et aux guitares prêts à remixer les chansons d'Edith Piaf. Ici, les Juanito ressemblent plus à des gangstas tatoués qui vous balancent leur beat en pleine face et parfois ça fait du bien! Bon, je vous rassure il m'est aussi arrivé de croiser des Juanito. Par contre, j'ai pas réussi à identifier les titres des chansons.

Mais la chose qui me manquera le plus c'est certainement qu'à n'importe quelle heure, le métro est là. Qu'il soit 8 a.m, 11 p.m ou 4 a.m, le métro est ouvert. Et surtout safe. Combien de fois je me suis retrouvée dans le métro, tard, très tard, à talons, trés hauts talons, seule, très seule. Et il ne m'est rien arrivé ! et j'ai même pas eu peur !

Ouais, y en a des choses qui vont me manquer ici... On pleure maintenant, où on attend un peu ?

17 juin 2010

JAE MILLZ LIVE ON ALL HIP HOP RADIO

GOOM GOOM GOOM


En relisant mes articles, je me suis rendue compte que je n'avais pas une seule fois parlé de mon travail. Parce que c'est bien beau de bouffer des cheesecakes, de boire des vodka cramberries et de crier I LOVE NYC toutes les 5 minutes.

Mais à la base de la base, je suis venue ici pour faire un stage à Goom Radio. Et que personne ne me dise " ouais ouais on l'a connaît, elle est en vacances quoi". Je peux vous dire que le réveil à 7h30 tous les matins, c'est pas des vacances. Bon...j'avoue je recule le réveil jusqu'à 8h15...Mais ça vous êtes pas censés le savoir.

En plus comme j'ai de la chance, plus cool que mon taf tu meurs. Mon boulot ? Filmer les interviews (généralement de rappeurs), m'amuser avec mon jouet préféré, autrement dit Final Cut et poster tout ça sur Youtube. Bah ouais, moi ça me plaît.

Avoir de la musique Hip Hop à donf dans l'open space toute la journée, parler anglais pour m'adresser aux gens, lancer des " hey what's up", voir défiler des rappeurs, les approcher et pouvoir même leur serrer la pince, c'est pas le rêve ça ?

Et je ne vous raconte pas le kiff dès qu'ils ouvrent la bouche, je me crois en plein concert privé.

Généralement, vu qu'ils ne sont pas encore assez connu pour péter plus haut que leur cul, ils tapent même la discut' avec Zozo. Ainsi, j'ai eu une proposition de colocation dans mon appart avec Teron Beal et j'ai parlé sneakers avec Jae Millz. ( Tapez leurs noms sur google si vous ne savez pas qui c'est, ça fait rêver un peu quand on sait que Jae Millz est le petit protégé de Lil Wayne...Hmm).

Lors des interviews, c'est la même rengaine. J'analyse tout. Je vérifie que les tatouages sont bien là. Généralement placés sur l'avant bras, certains se cachent dans le cou. Et ça c'est vraiment sexy.

Je check aussi les bagues, au petit doigt... Ca c'est bon. Ensuite, le blackberry qui vibre toutes les 5 minutes... Ok... La grosse montre... avec des strass si possible...Ouais...Ah nan celle là est coloré. Pas mal.

Normalement, il y a toujours une fille aux ongles rouges longs de 15 cm (black ou portoricaine...c'est bon j'ai compris que j'avais aucune chance), aux seins énormes (oui c'est bon j'ai compris je vous ai dit) et au brushing impeccable qui est assise à côté, les yeux rivés sur leurs blackberry, attendant la fin de l'interview. (Parfois je tente des petits regards complices, mais ça marche une fois sur deux... ouais bon presque jamais).

Et le meilleur pour la fin... LES SNEAKERS !!!! Jordan, Air Max... J'en prends plein les yeux. Parfois je me fais des petit suspens... Quel modèle il a lui ? Ah j'en étais sure ! Bien sûr je fais tout ça très discrètement, donc garder le secret.

D'ailleurs, l'autre jour je me suis fait prendre en flagrant délit. Malheureusement pour moi, ce jour là, c'était pas des rappeurs très sympathiques. Tout à coup, j'ai eu un peu peur. J'ai ravalé mon regard qui traînait par terre et je me suis caché derrière ma caméra. Ouais, bah de toute façon elles étaient moches leurs baskets.

15 juin 2010

GONE TO GOVERNORS

Je précise que je n'ai fait que le montage... It sucks :)

J-30


Cet article a pour but de vous faire pleurer. Oui, pleurer. Autant que je le ferais lorsque je quitterais cette ville. Voilà, rien que d'y penser, mes yeux sont tous mouillés.

Bien sûr, vous, vous serez contents. Je vous vois déjà dire " elle nous fera plus chier avec tous ces articles, celle là. Minute papillon, ce n'est pas encore fini.

Et pour bien vous enfoncer ( et par la même occasion m'enfoncer dans ma dépression post New York), voici une petite liste de choses faites ici et que je ne pourrais refaire, rentrée à Paris. Adieu les " Ah ça... tu trouveras jamais à Paris" et les " C'est pas les français qui feraient ça". Prêts ? Let's go.

- Aller en boîte tous les soirs ( et en bas de chez moi en plus)

- Me foutre des robes " plus courtes que ça tu meurs" et des talons " plus hauts que ça tu meurs" pour sortir en boîte

- Sortir de boîte et rentrer chez moi en limousine ( Dédicace à Popol pour cette merveilleuse idée)

- Avoir du Hip Hop 24h/24 dans les oreilles ( à la radio, dans la rue,en boîte)

- Me prendre pour Carrie Bradshaw

- Faire les magasins le dimanche et jusqu'à 21h la semaine

- Aller tous les jours chez Urban Outfitters

-Me faire faire les ongles toutes les semaines

- Être alcoolique et accro à la vodka Cramberrie

- Rencontrer des gens tous les jours

- Aller acheter des médicaments à 4h du matin

- Manger les pâtes aux légumes de Keke

- Me la péter quand je rencontre des français en vacances " Ouais, ouais, j'habite ici"

- Tester mon accent anglais sur les taxis ( Ca fait d'ailleurs un mois que je n'ai pas eu de " oh, you're french ?)

- Me faire appeler Zou ou Zouhi parce que Zoé c'est trop compliqué pour eux

-Etre de bonne humeur tous les jours

Bon désolée Maman mais je vais m'arranger pour me faire kidnapper par un gang sympa. Je ne veux pas rentrer !!!!

11 juin 2010

REHAB

Ce matin, quand je me suis réveillée, je n'avais pas la frite. Ne me demandez pas pourquoi, ya des matins comme ça où vous êtes de sale humeur. Et généralement, quand je suis de sale humeur, je suis de très sale humeur.

Après avoir tourné en rond dans ma chambre, je décidais de faire comme n'importe quelle Kimberley dans n'importe quel soap américain. J'ai sorti LA phrase : " Je vais sortir, prendre un peu l'air".

Ouais, cette réplique doit sûrement être aussi prononcée par des Stéphanie ou des Micheline dans les séries françaises mais je vous le rappelle, on est à New York, donc on s'acclimate.

Je disais donc, j'étais de sale humeur. Alors généralement quand on est de sale humeur on a envie d'être moche. Du coup, on choppe toutes nos fringues les plus ugly et on y va tout à fond.

Pour ma part, jogging avec des taches d'à peu près toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et un tee shirt qui n'a plus de couleur ni vraiment de forme. Mais heureusement pour relever le tout, j'avais mes jordans pour me couvrir les panards.

Telle une star en état d'ébriété ( ne pensez pas que je me la raconte, vous auriez dû voir ma tête), je suis donc sortie de chez moi, les cheveux en pétards, blanche comme un cachet d'aspirine, lunettes de soleil sur le pif et ma tenue de carnaval.

Au départ, j'étais tout sauf à l'aise. Je m'imaginais à Paris, déambulant dans les rues avec mon déguisement d'Amy Winehouse, dévisagée par tous les passants.

HEP HEP HEP... on est à New York. Et à New York, peu importe ton style, on s'en fou. Personne ne te regarde ni ne fais attention à toi. Du coup, j'ai commencé à être bien dans mes baskets. ( normal j'étais en Jordans).

Etant donné que je suis une fille qui a de la chance, l'Hudson est au bout de ma rue. Je me suis donc dit qu'en plus de m'aérer la tête, je pourrais aller voir ce qui se passe du côté des bateaux et de l'eau.

Généralement, ça aide à se vider la tête. Je me suis donc assise sur un banc, seule, au milieu d'une quinzaine joggeurs ( vous vous souvenez mes amis...). Là encore, je me suis dit qu'ils devaient sûrement se demander qui était cette dépressive assise sur un banc, qui regarde les bateaux passer à 9h du mat'.

MAIS NON ! On est à New York ! J'aurais pu me mettre à poil, personne n'aurait prêter attention à moi. A part peut être pour me dire que j'avais maigri depuis la dernière fois.

Après avoir parcouru des yeux à peu près tous les bateaux sur l'Hudson, je déçidais que j'en avais fini avec la mer. Alors que je marchais sans aucun but précis, mon casque sur les oreilles, presque souriante, un cycliste me fonce dessus. Ouais, en fait j'étais sur la piste cyclable depuis plus de 10 minutes. Mais pour moi qui était dans le monde des bisounours, il est arrivé comme une fleur, en pleine face.

Le cycliste était tellement beau et je me suis sentie tellement conne que j'ai dû rire toute seule pendant au moins dix minutes.

Et voilà, j'avais retrouvé le sourire pour la journée. Donc, je récapitule, si un coup de blues vous tombe dessus, prenez un billet pour New York, puis un taxi pour West Village, n'oubliez pas votre casque et votre ipod et prenez vous un beau cycliste (musclé des fesses) en pleine face. Par contre, je pense qu'il était gay. Mais bon, ça on est pas obligé de le mentionner.

P.S : j'ai oublié de préciser qu'après avoir rencontré le cycliste, je suis partie me bouffer un cheesecake. Ca aussi on est pas obligé de le mentionner mais ça peut aider en cas de dépression chronique. Je dis ça, je dis rien.

10 juin 2010

Text Me If You Can


Après le franglais, j'ai décidé de me mettre à l'apprentissage d'une nouvelle langue. Bon, c'est toujours de l'anglais, mais l'anglais " moins tu en écris, plus t'as la classe".

Comprenez, l'anglais que l'on utilise généralement dans les textos ( bien que je testerais bien ce genre de langage à l'oral pour voir si j'ai toujours autant la classe.)

Avec chance, j'ai réussi à rencontrer des gens avec qui je pourrais improve my english (ahah). J'ai donc pu bénéficier d'un apprentissage accéléré de l'anglais " moins tu en écris, plus t'as la classe".

Vous me direz, c'est comme en France lorsqu'on s'envoit des textos. Oui mais là on est à New York donc je découvre la vie ok.

Au premier texto, je fus un peu déboussolée. " Cus ", "K", " Wat", " Y". WHAT THE FUCK ??

" Bah, c'est quoi cet inculte là, pourquoi il écrit ça comme ça", " euh.. je crois que mon portable déconne je reçois pas tous les mots" ou encore " Ah ouais, je suis française, il a cru que j'étais demeurée et que je savais pas écrire". Voilà à peu près ce que je me suis dit lors de la réception des premiers messages.

Mais, après quelques jours d'adaptation, j'ai commencé à me prêter au jeu et à en écrire le moins possible. Adieu les mots de plus de trois lettres, adieu les pronoms. Plus c'est incompréhensible, mieux on se comprend.

Les "and" sont désormais devenus des " n", les "why" des "y", "Know" devient "Noe", les " before" des "b4", et les "ok" des "k"... (Pour ceux que ça intéresse, je donne des cours.)

Et tout à coup, je me suis sentie beaucoup plus fraiche. Mon téléphone avait l'air beaucoup plus fresh, et envoyer des messages en anglais devenait tout à coup mon activité préférée.

Et c'est là ou j'ai sortie ma phrase fétiche, celle que je prononce au moins vingt fois par jour depuis que je suis ici, " oh c'est comme dans les films !". Tout à coup, je me sentais comme Kelly dans Beverly Hills, recevant un texto de Brandon, et se demandant ce qu'elle doit répondre.

Bon bien sûr, je mets juste un peu plus de temps à écrire un texto qu'elle mais c'est tout. Faut d'abord que je traduise mon français en anglais, puis que je redécoupe et que je vérifie si c'est vraiment compréhensible. (Mais à force, ça va rentrer, ça mettra moins de 45 minutes c'est certain).

Pour vous dire, à quelle allure je progresse, j'ai même atteint le stade supérieur... Oui, je réussis aussi à parler en acronyme ainsi LET ME KNOW devient LMK et WHAT THE FUCK :WTF.

Parfois même je me surprends à penser à tous les mots que je pourrais raccourcir...ouais bon ok je m'arrête je suis une geek.

INTERROGATION SURPRISE LA SEMAINE PROCHAINE. Tenez vous prêts.

08 juin 2010

HIP HOP BATTLE


AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH ! Voilà un peu mon état d'esprit, deux jours après avoir assisté au concert le plus incroyable de toute ma vie. Exit Justin Timberlake, les Black Eyed Peas ou encore cette fichue Lady Gaga.

Dimanche soir, j'ai assisté au Hot 97's Summer Jam, autrement dit le SuperBowl du Hip Hop ou si vous préférez, " the biggest hip hop concert in the world".

Usher, Drake, Ludacris, Fabolous, Fat Joe, Dj Khaled, Estelle, Cassie. Ils étaient tous là. Déjà là, ça fait rêver...
Mais maintenant imaginez les dans un stade immense, applaudis par plus de 60 000 personnes chaudes bouillantes, casquettes sur la tête, tatouées de la tête au pieds, spliff au bec et gun dans le pantalon... Il fallait le voir pour le croire.

Et j'ai bien cru que je n'allais jamais le voir. Arrivée au New Meadowlands Stadium, dans le New Jersey, je me suis retrouvée coincée dans une masse humaine pendant plus de deux heures. Et la bas, vaut mieux éviter de se faire remarquer.

Au début j'ai tenté quelques coups de vice mais quand je me suis rendue compte que j'étais la seule blanche des environs, j'ai vite arrêté de jouer la fanfaronne. J'ai donc préféré garder les yeux rivés sur mes baskets et tenter ( tant bien que mal) de ne pas effleurer les pieds de mes voisins pour éviter de me prendre un pain dans la face.

Après avoir arrêter d'avoir peur de tout et de tout le monde, j'entre enfin dans le stade. Je n'en croyais pas mes yeux. Minuscule dans un immense stade, des étoiles pleins les yeux et du Hip Hop pleins les oreilles. J'étais au paradis.

Je n'avais jamais ressenti un bonheur aussi puissant. Je n'avais jamais vu une ambiance aussi folle. Qu'ils soient latinos, blacks, blancs, beurs et même juifs, tout le monde était réuni, debout sur les chaises, à danser et crier comme jamais. A base de mother fucker, de doigts d'honneur pointés vers le ciel, on était tous les rois du monde ce soir là.

Ca change des concerts où on reste accroché à sa chaise en faisant un petit effort de bouger les mains et applaudir quand on reconnaît la chanson.

Et si vous avez un petit creux, vous avez le choix entre un Hot Dog ( casher de surcroît), des frites, un hamburger, un kebab et des vendeurs à la sauvette vous propose même des petits mélanges de jus de fruits...whisky ! Ca aussi ça change des paquets de chips, cacahuètes et haribo qu'on vous propose à Bercy.

Après pratiquement 5 heures de concert, j'étais toujours aussi heureuse. Au départ je me suis dit que c'était surement l'odeur de beu qui flottait dans tout le stade, qui avait surement atteint mon cerveau. Mais plus les rappeurs et les chansons défilaient, plus j'étais surexcitée.
Maintenant c'est certain, je veux vraiment passer ma vie ici.