"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

28 novembre 2010

Pourquoi je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver.


Désolée les gars, la nunuche attitude s'est emparée de moi ces derniers temps.

(Ce qui explique peut être que je sois si fière de ce titre alors que... STOP, je suis nunuche, et les nunuches n'utilisent pas de conjonctions locutives ( ah tu sais pas ce que c'est hein?! tu te sens nunuche ?)

Je me suis en effet rendue compte que plus on s'adonne à la sottise, plus on s'approche du bonheur. Autrement dit sois sot et tu verras la vie autrement.

J'ai d'abord pensé à me teindre en blonde. Mais je me suis rapidement dit que je n'allais quand même pas franchir ce cap. (Pardon les blondes... enfin non, pardon Maman, mais j'aime pas les blondes).

J'ai donc réfléchi. Une dernière fois. Et j'ai décidé d'arrêter de réfléchir. Le temps d'un hiver.

Après cette réflexion hautement philosophique, je pense que nous sommes tous fin prêts pour revenir au sujet initial: " Pourquoi donc je ne trouverais jamais l'homme de ma vie en hiver" ou comment ne pas réussir à allier amour et hiver. ( Amour avec un petit a bien sûr).

On a toutes et tous ( oui vous aussi les gars) rêver de mettre un jour la main sur l'homme ou la femme de sa vie.

Pour ma part, j'ai longtemps hésité entre Woody Allen, Martin Scorsese, Freud et Francis Scott Fitzgerald.
Etant donné que Freud et Francis sont morts, il ne me restait plus qu'à choisir entre Marty et Woody. Les choses se sont quelque peu compliquées quand je me suis rendue compte que je voulais "un homme de ma vie" juif et italien en même temps.

Bon, j'aurais pu inscrire Woody à des cours d'italien, et j'aurais pu obliger Marty à passer par la case circoncision. Mais tout cela sonnait faux.
J'ai donc préféré leur dire non à tous les deux, leur évitant faux espoirs et désillusions.

Je suis donc naturellement repartie à la chasse, du nouvel homme de ma vie. Et ce, avec une excitation certaine je dois l'avouer.

Malheureusement, un évènement imprévu fit son apparition : la vague de froid (sujet passionnant qui fait l'ouverture du 20heures depuis plus d'une semaine).

Je m'explique.

Alors que j'écoutais attentivement Claire Chazal m'expliquer que cette semaine il allait faire très froid, j'ai vu rouge. Il va faire froid, très froid. Je vais donc avoir froid, très froid. Je vais donc être atteinte de flemmingite aigue. Ce qui m'empêchera de sortir... de mon lit.

Que nenni. Je décidai que rien ne pourrait faire obstacle à ma nouvelle quête. ( Je vous la rappelle si vous l'aviez malencontrueusement oublié : trouver l'homme de ma vie).

Le week end fit vite son apparition. Et qui dit week end, dit " c'est parti mon kiki, allons chercher quelque chose à se mettre sous la dent".

Premier gros défi. La tenue : ou comment rester sexy en hiver.
Autrement dit comment ressembler à quelque chose avec 3 collants + une paire de chaussettes en laine ( dont je ne dévoilerais pas la couleur). Rajoutez-y 3 couches de pulls, et vous obtenez une dinde.

Je vous passe l'épisode du choix de la veste : la doudoune trop courte et pas assez habillé mais la veste longue pas assez chaude et trop serrée pour y caser 3 couches de vêtements, et blablabla.

Bref, après 2 heures et 37 minutes, j'ai enfin réussi à obtenir quelque chose de potable.
Il faut le dire, ce qu'il y a quand même de pratique l'hiver, c'est que tu peux bouffer autant de tartines au nutella que tu veux, ça se verra jamais.

Vient alors la phase ravalement de façade. Comprenez maquillage.

L'hiver, c'est bien connu : c'est tête de cul. On essaye de faire des uv, mais ça ne dure que deux jours. On essaye de se dégoter un fond de teint " couleur de l'été" , mais on ressemble vite à une citrouille.

Je décide donc d'assumer ma tête d'oeuf et de miser sur le naturel. En même temps, je me dis qu'en soirée, on est dans le noir, et que sur les photos, j'appuierais discretos sur le bouton "mode noir et blanc."

Sure de moi ( j'ai plus de miroir en ce moment...), je prends la porte, prête à passer LA soirée de l'année. Mais ça, c'était avant de me rendre compte que je ne pourrais survivre sans bonnet, ni gants ni écharpe.

Résultats des courses, je ne suis plus une dinde mais un bonhomme de neige. On ne peut même pas apercevoir ne serait-ce qu'un millimètre de ma peau, et là je me dis, c'est sûr, c'est le soir où l'homme de ma vie va me remarquer.

Surtout quand il va me voir débarquer armée de mes cheveux en bataille dues à mon bonnet, de mon manteau plein de pluches à cause de mon écharpe, de mes auréoles sous les bras à cause de mes 18 couches de vêtements et de ma morve dans le nez ( je rigole hein).

Par contre pour les auréoles sous les bras, j'ai déjà donné. Prenez par exemple, une soirée en boîte. Tu t'armes chaudement pour faire une éventuelle queue dehors ou pour attendre ta copine qui a toujours 20 minutes de retard mais qui t'as supplié de l'attendre devant l'entrée.

Quand tu arrives enfin dans la boîte, tu commences tout à coup à avoir un peu chaud.
Tu vas donc au vestiaire, tu fais la queue pendant 40 minutes. Entre ton sac où t'as essayé de caser toutes tes couches de vêtements, ton écharpe et ton bonnet; il y a aussi ton manteau et puis ta veste qui a pas pu rentrer dans le sac. Au final, la gentille dame te demande 20 euros et là, en sueurs, tu te dis que c'est peut être pas une bonne idée de s'habiller aussi chaudement pour sortir.

Et puis inutile de t'attendre à une rencontre imprévue dans la rue en hiver.
Ca donnerait quoi ? Les lèvres congelées et anesthésiées à cause du froid, il te lancerait un "mmalut, ma va ?".
Et je doute que la phrase " on s'est pas déjà vu quelque part?" est un sens ici. " Comment tu peux me dire ça, tu vois que mes yeux gugus"
" Si si, tu me dis quelque chose", " Je te fais peut être penser à un bonhomme de neige mec ?"

Pour vous messieurs, l'hiver c'est quand même cool. Même si vous êtes très moches et très gros,vous pouvez tout à coup vous transformer en énorme beau gosse ( de loin hein).
Comment ? Simplement en portant un bonnet.
Je me suis d'ailleurs vite découvert une nouvelle passion pour les bonnets. ( Comprenez les hommes en bonnet).

Mais pour s'adonner à la chasse aux bonnets, il faut un minimum de pratique, parce que tu peux vite te faire avoir. Exemple type :
Un bonnet arrive en soirée, tu le vois de loin, petit bonnet gris un peu large, doudoune noir. Popopopop. Tu te dis que celui là, il est pour toi. Tu établis alors le eye contact.

Et là patatratra, il se déshabille, et le beau gosse au bonnet gris, se transforme tout à coup en petit gros à la calvitie certaine.

Un soir, après avoir établi un eye contact, un pseudo beau gosse m'approche, et commence à me parler. Il a l'air plutôt con, mais bon je me dis " fais pas ta mijorée".

Il me pose alors la question de base " Et sinon tu fais quoi dans la vie?". Je lui réponds que je suis en master scénario dans une école de ciné. Et là il me réponds " Mais... ça va déboucher sur quoi ? enfin je veux dire, quel métier ?" Bah scénariste ducon. " Ah ba oui... je suis con ! nan mais... mais c'est quoi en fait un scénario ?". Et bim.

Ah...oui, je vous ai pas dit. L'hiver, y'a que les tocards qui sortent. Pourquoi ? Bah parce que les gens normaux, par -4° dehors ils sortent pas se geler les miches.
Bah oui, parce que les gens normaux, en hiver, ils sont tranquillement installés dans leur canapé à regarder un dvd avec... leur homme ou femme de leur vie.

Voilà, voilà. Demain, nous nous intéresserons à la question suivante : Pourquoi je n'arrive pas à mettre deux paires de chaussettes en laine dans mes bottes marrons?

16 novembre 2010

Geek Me, I'm Famous


Hier soir, je suis tombée sur un article d'un blog d'une scénariste.

Outre le fait de me conforter dans mon choix d'orientation, la chronique, intitulée " à quoi reconnaît-on un scénariste ?", m'a confirmé que j'étais pathologiquement atteinte. Ouais, ATTEINTE.

A quoi reconnaît-on donc un scénariste? L'article commence par l'argument de base : " Le scénariste prend des notes tout le temps, partout". Oui... ça c'est bon, je valide, j'ai même été jusqu'à le petit carnet Moleskine... comme s'il allait pouvoir me conférer le pouvoir magique de produire des écrits incroyablement bons.

Bon je dois vous faire une confidence. Je suis sûrement la seule bouffone à m'écrire sur les mains, à continuer sur un paquet de chewing gum vide, et à finir sur un vieux mouchoir ( pas utilisé hein), lorsqu'une idée me vient et que je n'ai aucune feuille à disposition.

" L'illumination lui vient même sous la douche, la nuit pour noter cette fabuleuse piste d'intrigue, pitch, dialogue...".

Bon ok, je vous situe un peu le délire du moment. Je me suis récemment lancée dans l'écriture d'un scénario. Et comment vous dire... j'en suis totalement et fougueusement obsédée !

- C'est à dire que je me lève trois à quatre fois par nuit pour aller écrire l'idée du siècle...pour en trouver une autre, dix minutes après.
-C'est à dire qu'en pleine soirée entre amis, je peux partir m'isoler dans les toilettes pendant plus de trente minutes pour réflechir si j'opterais plutôt pour un travelling ou un plan fixe pour la scène finale.
-C'est à dire qu'en rentrant de boîte, bourrée et complètement K.O, je trouve quand même la force de passer plus de deux heures à écrire et réecrire UNE phrase d'UN personnage.
-C'est à dire que j'agis comme si mes personnages existaient véritablement.
J'entame même des conversations avec eux. " Eh dis donc mec, tu préfères avoir 35 ou 42 ans. Plutôt décontract' ou snobinard? Et tes parents? Ouais divorcés t'as raison", " et toi meuf, tu préfères mourir égorger par un inconnu dans la rue ou en te faisant écraser par un scooter ?"
-C'est à dire que j'ai l'impression d'être investie d'une mission de la plus haute importance, de changer le monde en faisant mourir ou pas l'héroïne de mon scénario.

Ouais...j'avoue, c'est chaud... et c'est pas fini les copains.

2ième argument : - "Le scénariste lit. Tout le temps, partout et plusieurs ouvrages à la fois (...) qui s'empilent sur la table de nuit, le bureau, mais aussi la table du salon ou de la cuisine."

Bon déjà,Maman, je te promets que dès demain, je range la pile de bouquins calés sur le piano, la cuisine, le bar, le tabouret du bar et... j'en passe.

Là aussi, je suis obligée de vous resituer le délire. Mon sac est devenu une bibliothèque à lui seul. En ce moment, 5 livres y sont soigneusement exposés. ( Rien que de m'imaginer taper leurs noms sur mon clavier, j'ai l'impression de me masturber intellectuellement. Je me supporte déjà plus).

Oh... je sais que vous avez envie de savoir quels livres je lis mais n'insistez pas... Bon... allez...d'accord. Le dernier nabab de F.Scott Fitzgerald (my lover), Réflexions sur la question juive de J.P Sartre (pour faire l'intello), un livre psycho sur le mal ( mon scénar est censé être un thriller psychologique...non ba ça va je me justifie pas, j'explique simplement), Essai sur les femmes de Schopenhauer (Ouie... trop de je me la pète là.) et....et... the Livre : Les Affranchis de Nicholas Pileggi.

THE livre qui n'est plus édité. THE livre que j'ai du commander sur internet en occasion. THE livre où j'ai dû attendre 7 longs jours pour le tenir entre mes mains.
C'est à dire que le jour où je l'ai reçu, j'ai cru que c'était le plus beau jour de ma vie.
Et depuis, je le contemple comme un trésor. ( D'ailleurs, sur ce point, seuls mes copains scénaristes peuvent partager ce délire. Tiens, ça me fait penser aux délires des geek des universités américaines inscrit au club d'échecs...Hmmm)

C'est à dire aussi que je vais finir par me faire faire un abonnement à la FNAC. Trois livres et quatre DVD par jour, il pourrait quand même me nommer membre très très VIP ( Very Important Pigeonne) du magasin.

Autant vous dire que je ne sais pas comment je fais, mais en plus des cinq livres, mon sac digne de celui de Mary Poppins, contient aussi des journaux. En ce moment, on a les Cahiers du cinéma, l'Express, et le Libé du jour, en kiosque. Un robot ? Moi?

L'article donne comme 3ième argument : "Le scénariste a toujours un texte à faire lire à son entourage."
C'est à dire que ma phrase la plus prononcée du moment est devenue " Ah et t'as lu le..."
Même mon petit frère de 10 ans y a le droit.

Autre argument : Le scénariste est distrait, absorbé par ses fabuleuses idées.
Bon bah je compte plus le nombre de fois où j'ai loupé ma station de métro, raté les marches de mes escaliers, et où je me prends la porte de ma chambre en pleine face parce que je la crois ouverte.

L'article poursuit : Au travail, le scénariste a toutes sortes de manies et rituels étranges :
- il a donné un petit nom à son ordinateur, le dépoussière amoureusement le matin, s'inquiète de sa santé au moindre signe de faiblesse, lui dit bonjour quand il l'allume et bonsoir quand il l'éteint
- il collectionne les dictionnaires
- pas une seule faute d'orthographe n'est laissée au hasard dans ses mails, ses statuts Facebook et ses tweets
- Il fait des soi-disant recherches sur des sujets aussi éclectiques que bizarres ( j'ai commencé à faire des recherches sur la signification des prénoms pour choisir celui de mon personnage... Dur hein)
Bon... bah no comment... tout est vrai...

L'article fini sur ces phrases : " Vous l'aurez compris, le scénariste est une créature atroce et très peu fréquentable. Si une personne de votre entourage manifeste au moins trois des symptômes énumérés, je ne saurais trop vous conseiller de prendre la poudre d'escampette".

Une question me vient alors. Me préférez-vous dépressive donc autiste à Barcelone ou bien geek donc autiste à Paris ?

Si je comptabilise un nombre plus important de " barre toi à barca", je prends mon billet illico presto... POUR NYC. Mouahaha.
A vos claviers.

03 novembre 2010

A Table !


Remise à niveau pour tout le monde :
- Je ne suis plus à Barcelone ( Merci de ne poser aucune question sur le sujet)
- J'ai intégré un master scénario à Paris ( No comment)
- Je suis ravie d'être revenue vivre à Paris ( à prendre au second, voire au 3ième degré)

Après avoir rédigé puis raturé tous les débuts possibles et inimaginables,
Après avoir épuisé la batterie de mon ipod en écoutant tous les sons possibles et inimaginables pour me motiver à écrire,
Après avoir tenté les " j'écris la nuit", " j'écris de bon matin", et les " j'écris après un bon café", "j'écris après une voire deux despe",

J'étais à bout.

Et j'avais pris la décision (initialement définitive) de supprimer ce blog, d'arrêter de raconter ma vie et de me lancer dans la participation de jeux télévisés.

" Zoé, nous arrive tout droit de Saint Mandé, elle est étudiante en...ah...elle est chômeuse et participe aujourd'hui à Question pour un accro au cinéma.
Attention Zoé, question à 3 points... C'est parti."

Et puis, je me suis rapidement rendue compte que ces jeux n'étaient animés que par des mecs qui bossent ou ont bossé avec mon père. Comme j'étais sure de gagner le gros lot, je voulais pas de scandales dans la presse (lol).

Au début, c'était plutôt rigolo de jouer les fantômes dans son propre chez soi.

Je recevais des petits textos " euh... c'est bien toi que je viens de voir sur le quai du métro?",
" J'ai vu ton sosie à St Germain, c'est ouf!"
Même la caissière du Franprix était surprise de me voir dis donc.
(Je me suis un peu prise pour une resta pendant un moment, l'artiste déchue, lunettes sur le pif, clope au bec, qui revient dans son patelin pour se retrouver...ok c'est bon j'arrête)

Quand j'ai commencé à recevoir d'autres messages du style " Alors raconte !", " Ils sont comment les Juanito à Barcelone ?", " Ca bosse dur, on a plus de news"... là, j'ai senti comme un zeste de roussi.

Invitée surprise aux soirées, je ne pouvais plus me cacher. "T'as une petite mine", " t'as maigri nan?", " Ca va pas là bas?" TAGUEULE ! Hmm. Sorry for that.

J'ai tenté les " Non non mais je ne suis là que pour le week end". Au bout de deux semaines, ça a arrêté de fonctionner et j'ai dû commencer à devoir m'expliquer. Et là, ça a tout de suite été un peu moins cocasse.
Oui, j'ai une certaine aversion pour les mises au point.

Généralement, à la veille d'un départ, on se retrouve tout à coup enclin à la folie et à l'inconscience. Et on fout la merde un peu partout dans sa vie, en se disant " Je reviens que dans un an après tout".

Son numéro qu'on balance à n'importe quel inconnu dans la rue ( je vais pas rallumer mon portable français de toute façon), le mémoire qu'on ne rend pas sans prévenir (ils pourront pas me retrouver), les lapins qu'on pose ( il s'en souviendra pas dans un an), les " dès que je rentre, on fait un film ensemble" ( on se connaîtra plus dans un an) . Et j'en passe et des meilleurs.

Je pouvais même pas sortir l'excuse du " oh ! mais c'est de l'histoire ancienne tout ça"... nan nan c'était il y a 10 jours meuf.
"On n'échappe à rien, pas même à ses fuites." Merci ouais.

A seulement 22 ans, j'étais comme ces écrivains damnés, que plus rien ne fascine et dont les utopies se sont évaporées en un claquement de doigt.
J'avais jamais autant râlé de toute ma vie, jamais autant prononcé le mot "putain", et je n'avais jamais autant méprisé le monde qui m'entoure.

C'est simple, j'était tellement blasée que rien ne m'atteignait. Tu pouvais même critiquer et insulter Woody Allen devant moi, je te laissais parler.

Mais un jour, j'ai dit minute papillon, tout le monde descend,on arrête les conneries.

J'ai fini par arrêter de jouer les fanfaronnes et j'ai regardé autour de moi.
J'ai d'abord commencé par ouvrir ma fenêtre pour contempler la vue.
Ca me donne toujours de l'inspiration d' inspirer ( pas mal l'association là nan?) l'air de la rue Jean Mermoz.

Après m'être quelque peu ressourcée, j'ai laissé la fenêtre entrouverte et je me suis posée sur mon bureau pour écrire.

Je sais que vous n'allez pas croire ce qui suit mais je peux vous jurer sur mon coffret collector Scorsese que c'est bien réel.

Alors que j'étais en train de réfléchir à la fin de mon article, j'ai entendu un cri strident et un boum. Ma voisine d'en face avait sauté par la fenêtre.

Je précise qu'elle n'est pas morte hein, elle a attérit sur une voiture. Mais bon... comment vous dire que ça choque un peu de voir ce genre de choses. (Ron si tu me lis, j'aimerais qu'on parle de ta tetouz quand tu l'as vu sauter).

Tout était réuni pour qu'on se croit en plein film français "que j'estime à quinze centimes":

- Les voisins qui sortent en pyjama et en chaussons pour voir ce qu'il se passe ( " tu savais que le voisin d'à côté portait des pyjamas Bob l'éponge toi?", " Tiens, tu vois la blonde qui est à la fenêtre du 3ième étage là, et bah son mari s'est barré avec son prof de gym, ouais ouais, un mec!")
- Les flics, " Bonsoir, j'aimerais savoir qui a vu la scène?", " Vous connaissez la victime ?", "Donc en quelque sorte vous affirmez qu'elle a toujours eu un comportement un peu étrange, c'est bien ça ?"
- Le Samu, les pompiers et la couverture dorée qu'on met sur les victimes (frisson dans le dos).

Bon, inutile de vous préciser que j'ai pas dormi de la nuit et que j'y pense encore.
Le lendemain à l'école, on avait pour devoir de décrire de façon la plus réelle possible, un évènement marquant de notre semaine. Bon bah... ça a pas été très compliqué pour moi.

Alors je me suis rendue compte à quel point un scénariste ( oui, je me prends déjà pour un scénariste) se nourrit de tout ce qui l'entoure.

Et là, j'ai réfléchi... Mon médecin m'a pourtant recommandé d'arrêter de penser un peu si je veux que mes crises de migraine cessent. Ce qui m'a donc naturellement donné l'envie d'activer encore un peu plus mes méninges.

J'ai donc réfléchi et je me suis rendue compte qu'en l'espace de seulement un mois, je pouvais accumuler une dizaine de genres différents dans un seul et même film : celui de ma life. Du polar policier en passant par la comédie romantique périmée ou encore le film d'auteur raté. En évitant tout de même la comédie musicale.

Résultat : J'ai écrit mon premier scénario, Scorsese et Tarantino m'ont contacté, j'hésite encore à leur filer ou tenter de le réaliser toute seule.
Je vous jure sur mon coffret collector Woody Allen que c'est vrai.
(Je l'ai en double je m'en fous)