"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

05 septembre 2011

Recul



Ecoute lecteur, j'ai réfléchi.
Je sais. Tu raffoles de mon blog.
Je sais. Tu me trouves bidonnante.
Je sais. Tu veux que je sache que tu raffoles de mon blog et que tu me trouves bidonnante.

Mais je t'en conjure. Il faut que tu arrêtes de me parler de mon P.Q.

Surtout pas publiquement, ostensiblement et à l’ouïe d'oreilles indiscrètes.
Surtout pas quand je te rencontre dans MON quartier. Petit monde fermé que je tente doucement mais sûrement d'intégrer avec style.

Et encore moins à l'orée de MES nouveaux quartiers généraux.
Cafés et bars où je me donne corps et âmes pour y devenir une accoutumée. ( Diantre ! je peux te dire que ce n'est pas chose aisée)

Et SURTOUT SURTOUT pas quand je suis accompagnée.
D'autant plus, lorsque la personne juchée à mes côtés me considère comme une jeune femme pure à la réserve certaine et aux manières distinguées.

Non, tu ne peux pas me faire ça.

Comment voudrais-tu que je me dégote un compagnon de vie si, lorsque je te rencontre dans la rue, tu clames haut et fort mon adoration pour le papier hygiénique ?
Comment voudrais-tu que je pêche de nouveaux biquets si tu me proposes de m'offrir du papier c** pour mon anniversaire ( dans 20 jours btw) ?
Comment voudrais-tu que je mène une vie normale si tu me demandes tous les jours dans quelles toilettes "j'ai bien pu jeté mon dévolu aujourd'hui?"

La prochaine étape c'est quoi hein ? La livraison de caisses de P.Q à mon domicile ? Pour qu'en plus de m'humilier dans le Marais, tu me ruines mon avenir solide avec mon voisin ?

Pour être tout à fait honnête avec toi... j'avoue pas mal jouir de ce nouveau statut de vedette. Ou " d'étoile montante" si tu préfères.

Je me vois déjà descendre de chez moi, les paparazzis embusqués dans mes escaliers, prêts à tout pour capturer mon regard de panthère.
J'imagine aussi la course poursuite avec tous ces journalistes, d'anciens collègues pour la plupart, capables de tout pour tenter de capter un son de ma bouche, une mèche de mes cheveux ou un bout de ma peau.

Et puis là. Tout à coup. Je me vois traquée par des montagnes de rouleaux de P.Q.
Des bobines et des bobines qui me pourchassent, devant les yeux ébahis de mon voisin, mes voisins, mon concierge, le gang du marais.

J'ai le feu au derrière, le diable à mes trousses.
Je tricote des pinceaux, je galope, je dégringole dans mes escaliers, mes pieds emberlificotés dans des lianes de papiers hygiéniques.

Alors à l'égal de Tarzan, je me déplace de liane de P.Q en liane de P.Q, de la rue Vieille du Temple à la Rue Charlot, en passant par la rue de Bretagne.

Jusqu'à me prendre un énorme rouleau en pleine face et m'écraser à terre...tel un crottin.

Changement d'ambiance. Changement de décor.
Je suis dans un château. Le P.Q est toujours là. Cette fois, il tapisse les murs de chaque salle. Il est coloré, jovial. Il est même orné de petits dessins.
Et là je m'aperçois, dans un miroir. Tout en blanc. Dans une robe de mariée.
Je me trouve plutôt pas mal d'ailleurs.

Un tocard débarque. C'est le sosie de Karl Lagerfeld. Tout en blanc lui aussi, avec une énorme broche en forme de... P.Q.
Il baragouine quelques mots en allemand avant de me lancer fièrement: " Tu vois je l'ai entièrement crée avec du P.Q. Et je l'ai fait venir du Costa Rica ton papier. "

J'hurle, je beugle, je m'époumone. Je pleure, je couine, je coule du nez. ( Pratique le P.Q dans ce cas là soit dit en passant).

Bon et puis là je me réveille.
Et alors là je me dit qu'il est impossible que le seul souvenir que je laisse sur cette terre se résume à deux lettres ( P.Q pour les durs de la feuille).

Alors écoute moi bien lecteur.
Le P.cul n'est plus. Mais tu gagnes un (autre) pécule Hercule : je t'inculque ma culture. Méticuleuse, Miraculeuse. Particulièrement truculente et succulente.
Absorbe la cul sec, tu vas rester sur le c**. Allez, sois pas ridicule, circule.
Sans rancune, aucune.

(Vraiment, vraiment désolée pour ce passage.Je l'ai écrit à 3h du mat, j'en étais trop fière).

Désormais, agnostique (ça veut dire lecteur), il te faudra te munir d'un dictionnaire pour me lire.
Désormais, il te faudra apprendre le grec et le latin pour pouvoir réussir à me déchiffrer.
Désormais, il te faudra te procurer " la culture pour les nuls" pour daigner piger mes boutades. Désormais, ce seront dans les dîners mondains et les soirées polytechniques que tu entendras parler de mes articles.

Eh oh jdéconne les gars ! Celui qui m'offre une caisse de rouleaux de P.Q pour mon anniv, je l'épouse RECTDI. Et avec une robe en tulle.

(Et comme dirait le célèbre dicton... Si tu n'es pas content, tourne ton cul au vent.)

2 commentaires:

  1. Ahaha ca m'a bien fait rire cet article.... Je me suis sentie visée.... Domage que je ne l'ai pas lu à temps!!!!!

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  2. Il n y' aurait pas une application pour ce blog pour un Galaxy S4 mini s'il vous plait ? ou pour n'importe quel appareil sous Android d'ailleurs ? Merci de me répondre :)

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