"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

12 février 2011

Confessions intimes


L'aveu qui va suivre n'est en rien chose aisée. Bien évidemment, une confession inclut toujours un élan de courage, ce cran dont on s'arme instantanément pour bénéficier d'une conscience allégée, dès l'ouverture de la boîte de pandore.

Utiliser mon blog pour y dévoiler ce secret titanesque est pour le moins compromettant. Mais je sais, qu'à l'heure qu'il est, vous vous léchez les babines à l'idée de vous fourrer un scoop croustillant sous la dent. Oui, je peux actuellement jouir de toute votre écoute.
J'ai réussi à capter toute votre attention ( si ce n'est pas le cas, " casse toi pov' con").

Alors que vos sourires ( ou par chance vos rires) commencent à mettre à mal cette concentration, il est temps pour moi de vous dire la vérité, toute la vérité.

Non, malheureusement je ne suis pas en mesure de vous annoncer la candidature de Strauss-Kahn aux présidentielles de 2012.

Non, je ne vais pas non plus vous avouer avoir commis un meurtre. Quoique cette perspective m'aurait enchanté, rien qu'à l'idée de m'imaginer assassiner Kadhafi à coup de hâche, le brûler jusqu'aux derniers de ses poils de cul qui lui font offices de cheveux et disperser ses cendres dans la cuvette de mes chiottes... ( Quelle violence)

Je ne vous confierais malheureusement pas non plus que j'ai cisaillé la langue de Justin Bieber ou encore celle de Marine Le Pen, bien que ces deux choses fassent parti de ma "do it list."

Non...ma révélation réside dans une toute autre sphère.T'en as marre ? Minute papillon, je te balance mon délire à la prochaine phrase.

Voilà... je suis amoureuse.
Amour ? A-M-O-U-R ?

Ce sentiment d'affection et d'attachement ? envers un être ou une chose ? qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité, physique spirituelle ? ou même imaginaire ? avec l'objet de cet amour ? et à adopter un comportement particulier plus ou moins rationnel en conséquence ?

Comment ? quoi ? un désir ? une passion? un béguin ? un coup de foudre? Aphrodite ? Vénus ? Amor Amor de Cacharel ? Amora ? (Ah nan mince, ça c'est la moutarde)

OUI, OUI et OUI. J'ai dit OUI. Cupidon est venu me serrer la pince, sa flèche a transpercé mon coeur.

Popopop. Mais...
serais-je tombée sur la tête ? La nunuche attitude m'aurait-elle frappé à nouveau ? NOT AT ALL !

Oh, je vous vois venir bandes de convoiteux.Vous allez me sortir que l'amour n'existe pas, qu'"'il n'y a que des preuves d'amour".
Mais attendez de mater un peu ça...

Comment t'expliques mon pote que :

- je frémis à en devenir oeufs brouillés à la simple énonciation du nom de mon jules

- je grave les initiales de mon amant à tout bout de champ, sur toutes les parcelles de mon corps, mes murs, mes tables, mes chaises, mes t-shirts et même mes petites culottes Victoria Secret.
J'en fait des autocollants, des posters et des cartes postales. ( Ah nan nan, j'exagères pas...tu savais pas que j'étais à 50% d'origine tunisienne ?)

- je vais jusqu'à traiter de bitches toutes les bitches qui osent ne serait-ce que chuchoter les premières syllabes du nom de mon bien-aimé

- je ne peux imaginer mon avenir sans lui...ni les 5 secondes qui vont suivre

- je ne compte plus les heures passées à me remémorer tous ces instants de bonheur passer à deux; mon i-pod sur les oreilles, la tête posée sur ma fenêtre et les yeux rivés sur le passé.

- j'ai commencé à apprécier Valentin ( celui qui est né le 14 février)

- je n'ai d'yeux que pour lui. J'ai d'ailleurs arrêté de mater tous ces petits popotins dans la rue (oui ! je mate les popotins), et cessé d'établir le moindre eye contact avec quiconque, même avec le sosie de Guillaume Canet.

- Il balaye tous mes exs au placard, si ce n'est à la cave ( dans ton cul)

- je verrais bien exposer toutes nos photos au Musée de l'Amour ( ouie..ça y est jfais pitié).

- j'ai des envies de courir toute nue dans la rue lorsque j'apprends que nos retrouvailles ne se comptent plus qu'en minutes.

- je vis d'amour et d'eau fraîche. Les cheesecakes, les jus de carotte et même le fenouil ne me font plus envie.

- je peux passer mes matinées, mes journées, mes soirées ainsi que mes nuits à le regarder, sans jamais m'épuiser.

- je le google chaque jour qui passe ( comprenez écrire son nom sur le moteur de recherche google et trouver tout ce que je peux trouver le concernant).

- Et lorsque vient l'heure de le quitter, mes yeux se métamorphosent en chute du Niagara.

Tristan, Yseult, Roméo,Juliette, Ulyssse, Peneloppe, Minnie et Mickey peuvent bien aller se rhabiller.
Mon histoire d'amour vaut bien mieux que les scènes de la buée de Titanic, celle de la poterie de Ghost et celle du baiser de Cendrillon réunis.

Oh oui je sais...vous êtes tous scotchés devant votre ordinateur. Vous vous léchouillez une nouvelle fois les babines, attendant que je vous livre le nom du ptit bonhomme pour qui mon coeur fait boum boum et boum...

7 lettres... Seulement 7 petites lettres composent le substantif de l'être le plus merveilleux qui existe sur cette terre...
Oui les gars je suis amoureuse, et mon amour répond au doux nom de...



NEW YORKKKKKKK !!!

Ouais, ça va, ça va, je sais que je suis tarée.

06 février 2011

Like a G6


Back dans les bacs, contact, contact
Back back dans les bacs, contact contact
Bouuuummmm, Suprême NTMMMMMM
Mec, mec je suis back dans les bacs toujours compact
Encore une claque pour les watts qui perdent le contact
Ouvre un peu tes yeux avant de t'ouvrir les veines suckkkerrrr

Hmmm.. Pardon. Oui, bon bah je suis back. De retour quoi.
Je vous l'accorde, je me suis fait languir. Mais la distance rapproche mes amis.
Et puis faut bien le dire, mon coeur qui, s'est teinté de joie à chacun de vos messages d'encouragement, en a pas mal profité.
Enivrée d'un parfum de nostalgie, je me suis dit, pour vous public, qu'il était temps de revenir sur le devant de la toile.

O combien mon euphorie aurait été colossale si j'avais excusé mon absence "pour raisons professionnelles"... ou encore si je vous avais énuméré mes frasques au pays de Gandhi. Mais il n'en est rien.

Je suis piteusement restée au point mort, n'atteignant même pas la 1ère. Etait-ce du à la pédale d'embrayage que j'étais incapable d'atteindre ? Ou bien au moteur ankylosé ?

Jsais pas, j'ai pas le permis. En tout état de cause, il était temps de faire une vidange.

En pleine guerre froide avec la Belgique (métonymie, comprendra qui pourra. Indice : Closer n° 1333) et n'étant assurément pas prête à signer les accords de démilitarisation, la décision d'un exil ne tenait plus qu'à un fil. Mais n'ayant pas les moyens d'organiser ma fuite, je devais protéger mes troupes en me retirant du front.

Je savais, de source sure, qu'à 22 ans, il était impossible de jouir d'un statut de "retraité". Mais impossible is nothing. Je pris alors la décision de m'octroyer ce droit dans un secteur bien particulier : le domaine cérébral.

Je suis donc devenue une retraitée mentale.
Là, tout de suite, vous m'imaginez dans mon lit, jonglant entre un livre d'Honoré et la page des mots fléchés du Figaro Magazine ? hésitant entre le best of d'Ella ou celui de Miles ? la télécommande à la main, prête à enregistrer la journée spéciale Ernst sur TCM?

Que nenni ! Il est primordial ici de distinguer le mental du physique. De plus, la retraitée mentale ne sait même pas qui est Ernst et encore moins Ella ( et là si tu sais pas qui c'est... tu bades hein?).

Que l'on se mette bien d'accord. La retraitée mentale n'a de mot d'ordre que de dormir toute la journée. Mais quand vient la nuit... elle se transforme en version remasterisée de John Travolta dans Saturday Night Fever.

Rien ne l'arrête. Elle arbore les soirées en tous genres, du dimanche au dimanche d'après, ne laissant de place que pour la folie et l'inconscience.
Chez Moune, le Sans Souci, le Pompon, le Cirque Bonheur, Café chéri, la Fidélité, La Perle,le Bus,Carmen, Chez Alphonse... Il y en eut pour tous les goûts.

Bien évidemment, le programme peut varier. La retraitée mentale n'y voit aucun inconvénient. L'important est de laisser sa matière grise sur le pas de la porte d'entrée.
Aux chiottes les bouquins, le dvd du soir et mon addiction pour le courrier international.
Action/Réaction, j'étais parée.

Non sans fierté, je tiens à vous dire que je m'en suis sortie haut la main !
Après deux mois complet d'éméritat intellectuel , je réussi à remporter les félicitations du jury. C'était simple, j'avais acquis le Q.I d'un maïs grillé. Ajoutez-y un zeste de vodka et c'est fort en chocolat.

Un matin, peu après une dispute chimérique avec un certain Sigmund, que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam d'ailleurs; je voulus me changer les idées en regardant la télévision. THE activity of THE retraitée.

Mon doigt allait fièrement appuyé sur la touche première de ma télécommande, lorsque, tout à coup, sans que je n'y puisse rien, il tapota sur le chiffre 5, puis sur le chiffre 2.
HORREUR ET DAMNATION: je tombais nez à nez avec I-télé.

Mon maïs grillé vire-volta, mes yeux sortirent de leurs orbites, mes muscles s'en retrouvaient paralysés. J'étais une retraitée mentale, je ne comprenais donc rien. Mais mon blé d'Inde s'agitait tellement qu'il devint pop corn.

C'en était trop. Ni une, ni deux, je bondis dans ma chambre, me ruais vers mon ordinateur.
J'étais prête à tout pour retrouver mon maïs.
Tiens, et si j'écoutais l'album de Jenifer ? Wow ! J'ai dit que je voulais retrouver mon maïs, pas qu'une larve (comparaison. Comprendra qui pourra) le dévore et n'en fasse qu'une bouchée.
Tiens,une bonne dose de Black Eyed Peas devrait faire l'affaire.

Une fois encore, ma main droite n'en fit qu'à sa tête. Au lieu d'entrer B-L dans ma barre de recherche Itunes, ma main caressa le M puis le C.
Une chanson..." Il était vraisemblable que tous les faux semblants de la farce humanitaire aboutirait au néant. C'est une boule à facette, comme dans les discothèques, ça reflète à la lumière et sans elle, pff, du vent".

Puis une autre...
" L'homme et l'Animal, la femelle et le mâle, flottent sur le bonheur, parcequ'ici y'a pas de peine, c'est pas la jungle urbaine, c'est le jardin d'Eden. Pas de peine, pas de haine, c'est le Jardin d'Eden."

Et boum, ça a fait des chocapics. Non à la jungle urbaine, oui au Jardin d'Eden!
Tout à coup, mon maïs n'était plus, ma crétinerie non plus.
Tel un big bang, mon esprit fut ébranlé par une lucidité déconcertante.
Une cure de désintox s'imposait. La débandade ( n'y voyez ici aucun jeu de mots) devait prendre fin.

Après avoir songé à un exil chez les moines tibétains, des amis me proposaient quelques jours plus tard une semaine de repos au Paradis. Je ne pouvais refuser.
Une valise...(ouh palpitation); mon passeport...(ouh tressaillement); et une réservation de vol plus tard... j'étais dans le taxi direction Aéroport Charles de Gaulle... (ouh vibration intense.)

Je ne pourrais vous décrire ce que j'ai ressenti au moment où j'ai posé l'orteil droit dans l'aéroport. Une exaltation sans précédent envahit mon coeur.
J'étais comme une gosse, devant la poupée de ses rêves, une barbie de collection géante, celle qu'on a attendu toute sa vie et que l'on devine sous la paquet cadeau rose bonbon à petits pois oranges sous le sapin de Noël (Si t'es juif... bah...pas de poupée barbie).

Moi, qui avait troqué mon statut de retraitée mentale pour celui de toxico blasée de la life en cure de désintox, je venais enfin de trouver ma raison de vivre.

Bon étant donné que j'ai une certaine aversion pour le décollage ainsi que pour l'atterissage; que je ne m'appelle ni Kimberley ni Marie-Ange; et que je ne peux tenir plus de 24 heures avec un brushing, je ne pense pas pouvoir faire carrière en tant qu'hôtesse de l'air.
Non, moi je veux simplement faire de ma vie un voyage. ( C'est beau ça nan?)

Après cette décision épicurienne prise entre deux turbulences, j'arrivais enfin à destination. Aéroport...(ouh palpitation). Langue étrangère... (ouh battement de coeur puissant.)
J'étais dans un autre pays que le mien.. (ouh.. bon ok j'arrête), j'étais une autre femme.

Si vous me cherchez, je serais à l'aéroport CDG, une valise rouge à la main, mon fidèle courrier international sous le bras.

Pour clore cet article, j'avais pensé vous caler une citation.
En tapant " voyage" sur le site Evene ( oui je sais que tu lis mon article), j'en ai trouvé deux, et je n'arrive pas à me décider :

- " Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres une fois qu'on est revenu!" de mon cher et tendre Sacha Guitry.

- "Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu" de Paul Morand

Choisissez celle que vous voulez, j'ai pas trop le temps là, je dois faire ma valise pour NYC.