"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

14 mars 2011

Color My Life With The Chaos Of Trouble


A l'heure où D.S.K monopolise la planète entière, je décide de faire de MES trois lettres (Z.O.E...yeah yeah yeah that's my name) le nouveau buzz interplanétaire.
Dodo si tu passes par là sache que je ne fais ça que par souci de te laisser souffler un peu.

Les histoires d'amour finissent mal...en général. (Loin de moi l'idée de faire un parallèle insidieux avec toi Domi-nique.) Assurément, les Rita Mitsouko m'avaient prévenu. Fred Chichin please te retourne pas dans ta tombe.

Plongée dans les bras d'Eros, mes yeux sont restés hermétiques à toute réalité.
Tel Gilbert Montagné... Nan plutôt Ray Charles... j'avançais les yeux fermés, guidée par l'amour et la joie que ce sentiment me procurait.
Agrippée aux ailes de Cupidon, je n'ai voulu me résoudre à descendre de mon nuage.
J'avais même réussi à clouer le bec de mon fidèle Schopenhauer.

Fait connu de tous, j'aime New York.

Seulement voilà, fin février,me voilà obligée de quitter l'amour de ma vie après avoir passé quelques jours à ses côtés.

Certes, il est vrai, j'en conjure, j'avais comme qui dirait passé la plus belle semaine de ma vie, en ce mois de février.
Déambulant chaque jour sur ma tendre et douce Bleecker street, des Jordans aux pieds pédicurés made in Corea, un cheesecake directly from Café Angélique dans la main gauche, un Juanito du Pérou dans celle de droite, et un maïs grillé dans la bouche, j'étais THE meuf of Greenwich village.

Je serrais enfin la pince de M. Bonheur, me cramponnais au bras de M. Plaisir et fricotais avec Mme Euphorie.

Imaginez alors un peu mon affliction lorsque je dus dire adieu à ma moitié, mon âme soeur, mon canard en sucre. En un claquement de doigt, mon coeur s'est fendu de toute part.
Plus fort que le Big Bang, l'effet de la harissa combiné à celui des matsots sur mon estomac...

Même ma découverte de la bisexualité de Roch Voisine à mes 8 ans ne m'avait confronté à tant de tristesse. Ni même l'homosexualité d'Anthony Perkins, découverte récemment.

Au départ, je voulus m'en remettre à celle qui m'a toujours guidé, quelque problème que ce soit (à part concernant mon déficit poitrinaire, ça je n'ai toujours pas pu m'expliquer pourquoi les femmes de la famille avaient toutes des nénés...excepté moi.) : la Philosophie, avec un grand P.

J'ai voulu agir, et comme dit mon ami Alain, le secret de l'action c'est de s'y mettre.
Alors je suis partie directos voir mon fréro René Descartes (pour ceux qui ne le connaissent pas, il est plutôt cool, et surtout toujours à l'heure).

Il me tint à peu près ces mots " Zoozie, c'est simple, Discours de la méthode, 4 préceptes."
1." Ma poule, ne reçoit aucune chose pour vraie tant que ton esprit ne l'aura clairement et distinctement assimilé préalablement"
2. " Divise chacune des difficultés afin de mieux les examiner et les résoudre chérie"
3. " Etablis un ordre de pensées, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et diverses,retient les toutes et en ordre"
4. " Et surtout bichon passe toutes les choses en revue afin de ne rien omettre"

J'ai donc d'abord dû élucider le problème. Oui, quel était le problème ?
Ma séparation avec l'être cher était indéniablement la raison de tout ce fracas.

Après avoir élaboré une liste de toutes les tactiques qui me permettraient à plus ou moyen terme, de fouler le sol américain et ce, pour la vie, j'avais mis en avant la première possibilité : me trouver un mari américain pour me rapprocher de ma pépite, mon coco pops : THE GREEN CARD.

Malheureusement, celui qui fait battre mon coeur sur le continent Atlantique me permettrait plus d'aller vendre du maïs grillé sur la Cordillère des Andes. ou encore... des ponchos. A choisir. (Heureusement que tu ne comprends pas un mot de français toi hein).

Alors que j'avançais doucement mais sûrement vers le précepte numéro 2.
Ma tête a dit stop. Je dus me rendre à l'évidence : mon coeur brisé eut raison de mon corps. L'absence était trop douloureuse. L'ennemi numéro 1, plus connu sous le nom de MIGRAINE me mit K.O et me cloua au lit pendant trois semaines. (True Story).

Incapable de tenir plus de 5 minutes en compagnie de lumière, de quelques lignes de littérature ou bien de quelques images de films.

Chacun allait de son diagnostic.
"Alors en fait, elle contracte tellement sa mâchoire que cela lui bloque la nuque, d'où les migraines" disait Le Kiné, certain de l'efficacité de ses médicaments à base de plantes.
" C'est psychologique tout ça" disait le psy. Oui merci...et donc?
" Nan nan nan, moi je sais, c'est à cause de son oreiller" disait le pharmacien. (WTF?)
" Elle vieillit, elle a besoin de lunettes" disait la caissière du Monoprix. (WTF 2 ?)
Puis chacun trouvait bon de me donner des conseils :
"Tu es trop stressée, tu devrais te mettre un peu à la fumette" ( je ne divulguerais pas le nom de cet individu hors-la-loi),
" Tu réflechis trop, tu devrais arrêter de lire" ( je ne divulguerais pas non plus le nom de cet abruti).

Résultat des courses : 4 kilos de perdus, voire 5 ( best diet ever, mieux que dukan les meufs, un temps record et une économie sans précédent), des piquouses à gogo sur les fesses (pas de crack hein, quoique j'aurais préféré), une symphonie de medocs dans le bide et un IRM plus tard...j'en étais toujours au même point. Ah non non autant pour moi. Je la refait.

Résultat des courses: après avoir morflé ma race comme jamais, le mec qui est tout là haut, au dessus des nuages, s'est tout à coup dit qu'il fallait me faire kiffer un peu.
Il a demandé à Victoria de tourner la roue et... je me retrouvre

- à faire mes cartons pour...LE MARAIS ( ma façon à moi de me sentir dans les rues de Soho...Carrie Bradshaw made in Paris c'est moi, sisiiii!),

- armée d'un plan de carrière pour les 5 prochaines années (qui déboucherait dans mes rêves à une vie future à New York, entre Bobby De Niro et Francis S. Fitzgerald...ah nan putain il est mort lui merde... veuillez svp excuser les séquelles de mon expérience migraineuse, je perds parfois un peu la boule),

-et demandée en mariage un peu partout dans le monde...

Merde je recommence à prendre mes rêves pour la réalité. Mais jtrouvais ça pas mal de le placer pour clôturer cet article qui arrive un peu, je dois l'avouer comme une résurrection, un renouveau et... Nan ? bon d'accord je me tais.
Mais bon, je vais habiter dans le Marais quoi.