"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

15 juillet 2010

HOME SWEET HOME


Fuckin' Jetlag, Fuckin' temps, Fuckin' French people et encore du Fuckin'.

Ca y est, je me suis remise à râler à tout va.

Vous l'aurez deviné, le retour à Paris a été dur, très dur. Ou je parlerais plutôt, de retour à la réalité.

Enfermée dans un monde irréel de fous furieux pendant 3 mois, ça ne peut que laisser des séquelles. Of course ( ça c'est pour embêter les gens qui me disent que je suis ridicule de parler le franglais), voir ma famille et mes amis a été un bonheur sans nom.

Mais autant vous dire, qu'au moment où je vous parle, je serais bien, assise dans mon café Angélique, une tasse de Café Latte à la main et une cuillère de cheesecake dans la bouche.

Après avoir pleuré comme une madeleine dans le taxi pour me rendre à l'aéroport JFK, j'avais soudain retrouvé le sourire en m'imaginant retrouver tous mes petits copains le soir venu.

Mais ça c'était avant de me rappeler que dévaliser Urban Outfitters pendant 3 mois avait un prix : 3 énormes valises à se trimballer dans tout l'aéroport, le prix de ces 3 valises, et la tête que ma mère allait faire en voyant tout ça.

Chanceuse comme je suis, le petit bonhomme avec qui je suis passée à l'enregistrement a été d'une amabilité incroyable. Après m'avoir dit avec un énorme sourire que deux de mes valises étaient trop lourdes d'UN kilos, ce petit imbécile me priait de recommencer chaque valise, pour qu'elles fassent toutes 23 kilos, et pas un gramme de plus. En clair, après une bataille de 25 minutes, c'est moi qui avait perdu 6 kilos. Il avait beau me voir en transpiration, essouflée, les cheveux en bataille, il avait toujours cet horrible sourire et cette phrase " Try again".

Je vous passe les détails de la sécurité, où j'ai, entre autre dû allumer mon ordinateur et mon appareil photo pour leur prouver que je n'étais pas une terroriste. J'étais d'ailleurs ravie de leur montrer toutes mes photos de soirées, j'avais presque envie de leur raconter ma vie.

Deux heures plus tard, j'étais assise dans l'avion. Et je pleurais encore. Certaine d'avoir été discrète, je fus ma foi bien surprise lorsque mon voisin, petit pakpak à la chemise jaune, me tint à peu près ces mots " everything is alright miss?"
EST CE QUE J'AI L'AIR D'ALLER BIEN MEC ?? HEIN ??

Bien sûr j'ai répondu avec un semblant de sourire : " Yeah, yeah thanks". Evidemment, Zoé ( oui je parle toujours à la 3ième personne, je pense d'ailleurs ne plus m'arrêter) n'a pas réussi à fermer l'oeil du vol. Le Jetlag aurait été bien trop facile à supporter.

Après avoir vu 3 épisodes de Sex&The City et commencer plus d'une dizaine de films
pour n'en voir au final que 2 ( J'adore regarder le début et la fin des films. Le milieu m'ennuie rapidement, alors pourquoi s'emmerder ?), j'étais prête à poser le pieds sur le sol français.

Evidemment, à mon arrivée, une petite alerte à la bombe nous retenait, mes copains de l'avion et moi, pendant à peu près 30minutes, le tout sous les " oh putain" de mes copains de l'avion.

J'avais décidé de ne plus râler. Je me retenais donc. (En vérité, je les aurais bien tous insulté).

Après avoir enfin attéri chez moi, fait le tour des lieux et regardé si personne n'était entré dans mon lit pendant mon absence, je n'avais soudain plus rien à faire. Ridicule que je suis, je me posais alors cette question " On fait quoi à Paris l'après midi ?".

Après m'être donné deux, trois claques pour avoir sorti cette phrase, je trouvais la bonne idée de regarder toutes mes photos, musique dépressive à l'appui. Après avoir passé une bonne soirée en compagnie de mes petits amis, la même question clignotait encore dans mon cerveau. " On fait quoi à Paris, quand on est pas fatigués?".

Le lendemain rebelote lorsque j'ouvris mon placard pour me faire un petit déjeuner. " Qu'est ce qu'on mange au petit déjeuner en France ?". Il était trop tôt pour que je puisse bien viser mais je me serais mis un pain en pleine figure.

Je vous épargne toutes mes nouvelles manies, allant du " mettre la télé en anglais", "me parler à moi même en anglais" ou encore critiquer toutes les chansons françaises qui passent à la radio. Oh oui oui, je vous vois bien derrière votre écran vous dire que j'ai un sacré problème.

Mais, voilà, c'est simple, je suis peut être carrément ridicule mais je l'assume, Paris ça pue du cul. En véritable snob, je dénigre tout. Alors soit vous me laissez rentrer pépére à Nyc, vous me trouvez un job, un appart', et un peu d'argent, soit je deviens dépressive. Enfin là je crois que je le suis déjà...

12 juillet 2010

CRY ME A RIVER


Pour ceux que j'arrivais à faire sourire avec mes précédents articles, (ou avec un peu de chance rire), mesdames, messieurs, ce temps est révolu.

A J-1 de mon départ de New York, j'ai tout sauf envie de rire. Alors si j'ai envie de pleurer, y'a aucune raison pour que vous ne le fassiez pas. Depuis le début de l'aventure, j'ai été sympa, j'ai écrit un article par jour, je me suis creusé la tête pour tenter de vous faire rire, alors un peu de sympathie et de compassion ne vous feront pas de mal, pleurez avec moi.

Dimanche, alors que je m'étais mise au lit à 12 a.m ( Oui, ça va je sais, c'est tôt mais la nuit de Samedi a été plutôt courte et éprouvante...mouahaha), j'ai soudain été prise de nostalgie.

Impossible de penser à autre chose que mon départ. Une énorme boule s'est alors installée dans mon ventre, puis elle est remontée dans ma gorge. J'avais envie de pleurer.

Comme Zozo est un peu maso sur les bords (oui désormais je parle de moi à la 3ieme personne), dès qu'elle sent un soupçon de nostalgie s'emparer d'elle, elle n'hésite pas à mettre la dose et s'écoute les chansons les plus dépressives qu'elle possède sur son I-Pod.

Et là, c'était la fin des haricots. J'ai commencé à me remémorer toute mon expérience, toutes ces rencontres, ces folies nocturnes, ces petits coups de blues, ces gros coups de coeur, ces fringues qui débordent de mon armoire...

Et le prix que ça va me coûter pour que je ramènes tout ça à Paris. Ensuite, je me suis imaginée à l'aéroport, avec mes trois énormes valises, mon ordinateur et mon appareil photo. Et là, j'ai encore plus pleurer. Oui, ba ça, j'imagine que ça vous fait bien rire.

D'ailleurs, je passe une annonce, je recherche un ou deux musclors pour m'aider à descendre mes valises. Etant donné que je suis fauchée, je ne peux rien vous offrir. A part deux ou trois paires de chaussures qui ne me vont pas si bien que ça finalement. Et.. un chapeau aussi.

Plus sérieusement, hier, impossible de me débarrasser de cette boule au ventre. Loin de moi l'idée de vous rejouer un épisode de Beverly Hills ou de Melrose Place, (je pense l'avoir assez fait depuis que j'écris ce blog), mais je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que dans 2 jours, tout ce que j'ai réussi à construire ici va disparaitre en un claquement de doigt.

Allez, dites moi que vous avez envie de lâcher une petite larme là ! Toujours pas ? ok je continue.

Vu que je n'arrivais pas à dormir, j'ai appelé une copilote de vie new yorkaise. A 12.15 a.m, vous pensez qu'il n'y a rien faire à New York ? Et bien détrompez-vous, à 12.20 a.m j'étais dans un bar, un verre de Chardonnay à la main. Oui, les gars, je suis devenue alcoolo.

Et là, j'ai posé la question qui n'est pas vraiment une question et qu'il ne fallait pas poser... " Tu verrais ça toi à Paris ?". Je vous épargne les conséquences de cette phrase lorsqu'elle a atteint mon cerveau.

Ce qui est très drôle, enfin pas vraiment finalement, c'est que lorsque vous êtes sur le départ ( genre j'ai l'habitude maintenant... bah ouais un peu quand même en fait), on vous bombarde de gentilles déclarations.

Vous vous sentez tellement aimé que vous vous la pétez un max pendant quelques heures et puis là, c'est reparti pour un tour, les larmes refont leur apparition. Et bien comme il faut en plus.

Construire sa petite vie loin des siens c'est déjà pas facile mais quand cette petite vie prend fin, c'est d'autant plus dur. Toutes ces habitudes qui n'en seront plus, ces visages familiers que vous ne verrez plus ( ma petite chintok du pressing, mes petits serveurs du Café Angélique et ce mec qui n'est pas vraiment un mec à l'entrée du Path tous les matins), ces délires qui ne feront plus rire que moi, ces textos que je ne recevrais plus, cet Urban Outfitters que je ne pourrais plus dévaliser, cette marinette que je ne pourrais plus saouler avec mes histoires, ces questions que je ne me poserais plus ( ce soir, c'est la robe rose ou la jupe noire?), ces rendez-vous que je ne pourrais plus donner ( d'ailleurs jeudi c'est veranda!) et tout et tout et tout. (Allez dites moi que vous pleurez là merde !)

En même temps, vous me direz, c'est le deal, j'avais qu'à ne pas aimer les voyages et les expériences à l'étranger.

Oh je les connais les " oh mais ça va, c'est pas comme ci tu n'allais jamais revenir !", mais connard laisse moi pleurer si j'ai envie de pleurer ! ( Le connard ne s'adresse à personne en particulier hein).

" Oh, mais tu reviendras passer des vacances ici !" Des vacances connard ? mais j'ai pas envie de vacances, je veux faire ma vie ici !
Je repasse d'ailleurs une deuxième annonce, je recherche quelqu'un qui pourrait m'obtenir une green card. J'accepte tout, même les mariages avec de gros porcs.

Je vais pas continuer plus longtemps avec les " cette ville est merveilleuse" et tous les blabla avec lesquels je vais vous assommer en rentrant à Paris, mais ce qui est sûr, c'est que ma vie se fera à NY. Point final.

Ah non, pardon, juste un truc, Maman, les copains, ne vous inquiétez pas, je suis très contente de vous retrouver.

08 juillet 2010

NYC NIGHT FEVER


P R O M O T E U R : 9 lettres, un mot magique. En quoi ce mot est magique ? C'est simple sans lui, je ne serais jamais devenue une clubbeuse. Enfin, non, rectifions, je serais devenue une clubbeuse... mais fauchée. Ah, vous ne comprenez rien là hein ? Minute papillon, voici l'explication.

A New York, la ville qui ne dort jamais, résident de petits individus, plus communément appelés " promoteurs " chargés d'embarquer des gens dans les différentes boîtes de la ville et de les faire boire... GRATUITEMENT.

En clair, plus ils ramènent de gens, plus leur portefeuille se remplit.

Ne me demandez pas d'explication supplémentaire, je n'ai toujours pas compris comment les boîtes ne perdaient pas d'argent avec ce système. Tout ce que je sais, c'est que lorsque je vais en boîte, je suis à une table avec un verre de cramberrie vodka à la main à n'importe quel moment de la soirée. Et ce, sans sortir mon porte-monnaie une seule fois. Lucky me.

Et écoutez ça mesdemoiselles, pas besoin de sortir les nénés ( pour celles qui en ont, ou qui ont dévalisé les soutifs " j'ai des faux nénés" chez Victoria Secret) pour rentrer dans la boîte.
Avec un promoteur c'est comme dans les films, on passe devant tout le monde. Et on peut même lancer un " Yo what's up ! " au videur pour faire comme ci on était des habitués. Ouais enfin j'ai jamais essayé, j'ai trop peur de me prendre un vent.

Je crois sincèrement qu'être un mec et être promoteur à New York est le job le plus cool du monde. Ah oui parce que j'oubliais de vous dire, plus ils ramènent de filles, plus ils gagnent d'argent. Autant vous dire qu'ils en profitent et qu'ils passent leur temps à draguer tout ce qui bouge. D'ailleurs, c'est souvent comme ça qu'on reconnaît un promoteur, digne de ce nom. Armé d'une dizaine de pétasses blondes, "chemise ouverte, chaîne en or qui brille..." Non blague.

Mais faut dire qu'en général, les promoteurs sont pas mal séduisants. Un peu beaucoup trop même. Et évidemment, on tombe toutes dans le piège. Oh ça va faites pas les fières, moi aussi je me suis fait avoir (mais ça vous êtes pas obligés de le retenir).

Exemple type de ce qu'il peut vous arriver :
" Ahhhhh !! il a prit mon numéro, tu te rends compte, MON numéro ?!"
Meuf... c'est son job, il prend le numéro de tout le monde.
" Aaaaahh !! il m'a envoyé un message pour savoir ce que je faisais ce soir !! Aaaahh ! et en plus il me propose d'aller en boîte avec lui !!"
Meuf... c'est son job de ramener des filles en boîte.
" Nan, nan mais avec moi il est différent, c'est pas la même chose".

Moi j'étais plutôt du genre " Ah nan nan mais moi les promoteurs, ça m'intéresse pas du tout du tout. Lui là ? ce petit péteux ? entouré de poufs tous les soirs, moi c'est pas du tout mon genre, je tomberais sûrement pas dans le panneau. Ah nan, nan je t'assure, jamais, NEVER EVER."

Bon pour ma défense ça a son charme... jouez dans un épisode de Melrose Place tous les soirs. Sauf que je ne m'appelle pas Kimberley. Et que je ne suis pas blonde.
Au moins, ça met un peu d'animation. Un peu de piquant dirons-nous.
Ouais ouais ouais. On change de sujet ? Super.

Nan ce qui est drôle, c'est quand vous n'avez pas vraiment compris le système. Un promoteur prend votre numéro, vous envoie un message, vous propose de sortir, vous vous prenez au jeu, vous pensez avoir décrocher the DATE of the DATE. THE mec of THE mec.

Vous vous pouponnez, armée de votre nouveau soutif push up victoria secret, votre poum poum short et vos talons de 13 cm vous arrivez devant la bôite et là...
" bah...bah alors pourquoi il est venu avec ces copines? je comprends pas, il a du oublier qu'on avait rendez-vous. Bah... pourquoi il leur fait des calîns ? Nan mais oh.. il s'est foutu de ma gueule ou quoi ?".
Et le plus drôle , c'est sa réponse : " Mais, sweety, c'est mon job !"
C'est ton job de peloter des blondasses, gugus ??!

Bon heureusement, j'ai jamais testé ce genre d'humiliation. Quoique j'aurais bien rigolé. Enfin, vous auriez bien rigolé.

Et pour vous messieurs qui ne seraient pas vraiment branché sur le physique... ou qui auraient pour ainsi dire un physique plutôt disgracieux, no panic, entraînez-vous à dire " I AM A PROMOTER" et vous serez toujours entouré de poufs. Je vous l'ai dit, ce mot est magique.

Je crois que vous l'aurez compris guys, il ne vous reste plus qu'une chose à faire, NEW YORK IS WAITIN' FOR YOU.

07 juillet 2010

06 juillet 2010

RED CARPET


Hier après midi avait lieu la première de " The Sorcerer's Apprentice" au New Amsterdam Theatre. Oui, moi aussi quand on m'a sorti le titre, ça me disait rien. Mais alors rien du tout.

Et autant vous dire que quand on m'a dit : " Zoé tu peux être à 16h au Theatre pour filmer le tapis rouge ?", l'idée de sortir de mon petit bureau tout frais pour me retrouver dehors, dans un four à micro-onde ( sachez qu'il faisait à peu près 41° hier à NYC) pour filmer un magicien à deux balles, j'ai dit "non merci non".

Prise d'un élan d'intelligence, j'ai tapé le titre sur Google pour voir quelle tête avait ce fichu sorcier. Et là, mes yeux se sont arrêtés sur un visage qui m'était ma foi bien familier...Qui ? qui? Who ? Who? Quien? Quien?

NICOLAS CAGE !!!!

Le Nicolas Cage qui m'avait fait vibrer dans Volte Face et 8 mm, celui qui m'avait fait pleurer dans la Cité des Anges. OUI NICOLAS CAGE !!! Avec un grand N et un grand C.
Youhou, après avoir eu une énième bouffée de chaleur, je m'en remettais enfin.

Pour bien vous situer le délire, ce fichu film de sorcier n'est autre que le nouveau Disney, produit par Jerry Bruckheimer (celui dont personne ne connaît le visage mais dont le nom est inscrit dans tous les génériques de séries américaines, le producteur multi multi et remulti milliardaire), où Monica Belluci et Nicolas Cage se partagent l'affiche. Ouais, tout à coup, j'ai commencé à aimer les sorciers. Et je suis même partie dans mon four à micro-onde avec le sourire.

Arrivée à Time Square, j'étais déjà un peu moins enthousiaste. Les américains sympathiques ont recommencé avec leurs sympathiques rules. " Euh, tu peux reculer ? t'as pas le droit d'être sur ce côté droit", " Mets toi derrière la ligne jaune". Bon, pour Nicolas et only pour Nicolas j'ai respiré un bon coup et j'ai fermé ma bouche.

En fait, ma bouche est restée fermée pendant tout le défilé du tapis rouge. Je n'avais jamais rien vu de pareil : une véritable usine.

Tout était réglé au millimètre près.
Le principe est simple. Les journalistes sont postés derrières les barrières, le long du tapis rouge, caméras à l'épaule ou carnets à la main, attendant que les acteurs défilent pour répondre à leurs questions.

Le média pour lequel ils bossent est scotché au sol. Ainsi, les acteurs n'ont qu'à jeter un discret petit regard par terre pour choisir à qui ils veulent bien répondre.
Bon jusque là c'est pas très compliqué, et le système parait plutôt intelligent.

Seulement, c'est oublier que chaque acteur est accompagné d'un ou de deux petits bonhommes (souvent des bonnes madames) qui les suivent à la trace et décident de tout. Les acteurs sont réduit à n'être que des marionnettes, et chaque manager tient fermement dans sa main les ficelles... et ça fait franchement flipper.

Un conseil, ces petits individus, vaut mieux se les mettre dans la poche parce qu'en deux secondes, ils peuvent vous pourrir votre interview.

Il leur suffit de vous prendre discrètement le bras pendant que vous filmez et interviewez leur acteur, de le presser fort fort et de vous regarder avec leur regard le plus noir lorsqu'ils veulent que vous cessiez de poser des questions.

Le problème, c'est que généralement, les questions ne dépassent pas les 2 minutes top chrono.

Et n'essayez pas de gratter une seconde de plus. Le petit bonhomme est intraitable. D'ailleurs c'est à eux qu'il faut quémander des questions et un peu de temps. Comme dans un marché. L'acteur y serait de la viande. Et le manager : le boucher qui avec sa hache décide du morceau qui vous revient.
Encore une fois, je n'avais jamais rien vu de pareil.

Ce qui me fait rire c'est quand j'entends les journalistes lancer des " Est-ce que je peux poser n'importe quelle question à l'acteur?". Et ce qui me fait encore plus rire c'est d'entendre les réponses des petits bonhommes " Oui tout sauf des questions personnelles. Ne parlez que du film". Vive le journalisme quoi.

C'est sur que pour faire un reportage ici, c'est un peu compliqué. Un conseil pour mes copains journalistes, NE VENEZ PAS AUX ETATS-UNIS.

Mais, je crois que ce qu'il m'a le plus impressionnée c'est de voir tous ces acteurs, déambuler sur le tapis rouge et répondre aux questions de chaque journaliste avec la même intonation. Et ne croyez pas un mot de leur " Nice to meet you !", j'ai du l'entendre 30 ou 40 fois en dix minutes.

De véritables robots qui peuvent entendre la même question 10 fois, lancer 20 fois la même réponse, et vous ne verrez jamais aucun signe de lassitude sur leur visage. En vérité, aucun sentiment ne peut être lu, ni même deviné sur leur visage. ( Bon je vous avoue qu'avec tout le botox qu'ils se sont injecté dans la figure, c'est un peu normal qu'ils ne puissent plus bouger grand chose).

Ces gens là viennent d'un autre monde. Comme ci ils avaient enclenché le bouton " REPONDRE AUX QUESTIONS ET MARCHER". En 1 heure de défilé, pas un seul des acteurs n'a croisé mon regard, ni aucun autre regard d'ailleurs.

Après avoir analysé tous ces individus pendant une bonne heure, Nicolas arrivait enfin à ma hauteur. Mais bizarrement, je n'étais plus aussi enthousiaste à l'idée de le rencontrer. Comme pour tous les autres, je n'ai pas croisé son regard, je n'ai pas réussi à déceler une seule émotion sur son visage. Enorme déception.

Mais j'ai quand même trouvé qu'il avait des grandes oreilles et j'ai remarqué qu'il avait une nature de cheveux assez difficile à coiffer. Ou alors c'était peut être parce qu'il ne s'était pas lavé les cheveux depuis 3 semaines.

Pendant un moment, je me suis imaginée à leur place. Je me voyais déjà à l'avant première de mon dixième film. Moi, tel un robot,défilant sur le red carpet, dans ma robe dorée Chanel, me la pétant un max. Je me suis même vu faire des coucou en mode Miss France.

Ouais...bah c'est pas demain la veille.

05 juillet 2010

CAFE ANGELIQUE


Aujourd'hui, en ce 5 juillet 2010, j'ai décidé de rendre hommage à celui qui aura changé ma vie, ici, à New York, j'ai nommé... le Café Angélique.

Un petit café, pas très grand, en bas de la maison, à l'allure rétro mais pas trop (ça rime) et à la devanture ricaine mais pas trop ( ça rime pas là).

Passé la porte d'entrée, on entre dans un univers parallèle, un monde où tout est beau, calme et apaisant. Le tout dans une ambiance vintage.

Après avoir tout testé, les sandwichs, les cheesecakes, les omelettes, les cafés, les smoothies, les tartes à la fraise et même les salades de fruits. Je dois le dire, le Café Angelique est le meilleur café du monde. Oui, du monde.

Lors de ma première date avec Angelique, j'étais un peu sceptique. Ces cupcakes ( Berk au passage), cheesecake et autres desserts en tout genre installés sur le présentoir me donnaient tout sauf envie de les dévorer ( bien qu'ils usaient de tout leur charme pour que je prenne 10 kilos en une heure) " Ouais, encore un café américain où ya que des trucs qui font grossir". Je pris donc un café. Et c'est tout.

Lors de ma deuxième date, j'ai commencé à m'intéresser un peu à la carte. " Ah ba ya des salades de fruit ici, ouais ça peut être sympa".

Mais, c'est véritablement lors du 3ieme rendez-vous que je suis littéralement tombée amoureuse. Affamée, je me suis laissée tenter par le " yogourt and granola bowl".
Et là, patatra, première bouchée... coup de foudre. Un yaourt onctueusement vanillée, aux fruits délicatement coupés et aux céréales tendrement mielleuses. Mmmh... ça donne envie, hein ? Ouais bah dommage pour vous, c'est à NYC.

Après avoir officiellement déclaré mon amour pour Angélique, nous avons commencé à se voir fréquemment... très fréquemment. Désormais, tous mes vendredis matins lui sont réservés, il en est de même pour les samedis et pour les dimanches. Parfois même, j'y passe deux fois par jour. ( Euh...ne pensez pas que je suis devenue obèse hein... dis comme ça, ça fait un peu peur mais ne vous inquiétez pas, je n'ai pris "QUE" 3 kilos ici).

Atteinte d'un petit coup de blues ? Je me précipite voir ma copine Angélique. Une fois assise sur MA chaise à MA table, MON menu à la main, je respire à nouveau.

Angélique, c'est bien plus qu'un simple bol de yaourt, ou qu'une omelette avec un peu de salade sur le côté gauche de l'assiette. Angélique c'est un zeste de bonne humeur, un souffle d'oxygène pour le restant de la journée.

Vous avez craqué pour un cheesecake alors que vous êtes en plein diet ? Aucun remord, vous l'avez mangé chez Angélique, rien ne peut vous arriver.

En plus, chez Angélique, c'est comme à la maison. J'ai tellement dépensé d'argent dans ce café que les gentils serveurs me reconnaissent et me lançent un " hey ! how u doin' today ?". Et là, vous vous sentez encore " plus bien".

D'ailleurs, faudrait que j'essaye un jour, de pousser la porte d'entrée et lancer un " Coucou c'est moi ! je suis rentrée! ".

Vous ai-je précisé que le café est israélien et que tous les serveurs (ou presque) le sont aussi ? Vous ai-je parlé de cette joie qui s'empare de vous lorsque vous entendez de l'hébreu à tout va dans le café ?

Voilà, Angélique c'est ça, à mi-chemin entre NYC et Tel Aviv, " mes deux villes d'adoption" ( ouais là je sais que je me la raconte un max mais ça le fait pas mal de dire ça donc laissez moi kiffer), une cuillère de yaourt ("onctueusement vanillée, aux fruits délicatement coupés et blabla..") dans la bouche, le coeur et le bidon remplis de joie.