"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
Caméra à l'épaule et appareil photo à la main, je capture tout ce qui bouge.
Prêts à me suivre ? Cramponnez vous, attachez vos ceintures et entrez dans mon monde. Celui d'une blog-trotteuse.

12 juillet 2010

CRY ME A RIVER


Pour ceux que j'arrivais à faire sourire avec mes précédents articles, (ou avec un peu de chance rire), mesdames, messieurs, ce temps est révolu.

A J-1 de mon départ de New York, j'ai tout sauf envie de rire. Alors si j'ai envie de pleurer, y'a aucune raison pour que vous ne le fassiez pas. Depuis le début de l'aventure, j'ai été sympa, j'ai écrit un article par jour, je me suis creusé la tête pour tenter de vous faire rire, alors un peu de sympathie et de compassion ne vous feront pas de mal, pleurez avec moi.

Dimanche, alors que je m'étais mise au lit à 12 a.m ( Oui, ça va je sais, c'est tôt mais la nuit de Samedi a été plutôt courte et éprouvante...mouahaha), j'ai soudain été prise de nostalgie.

Impossible de penser à autre chose que mon départ. Une énorme boule s'est alors installée dans mon ventre, puis elle est remontée dans ma gorge. J'avais envie de pleurer.

Comme Zozo est un peu maso sur les bords (oui désormais je parle de moi à la 3ieme personne), dès qu'elle sent un soupçon de nostalgie s'emparer d'elle, elle n'hésite pas à mettre la dose et s'écoute les chansons les plus dépressives qu'elle possède sur son I-Pod.

Et là, c'était la fin des haricots. J'ai commencé à me remémorer toute mon expérience, toutes ces rencontres, ces folies nocturnes, ces petits coups de blues, ces gros coups de coeur, ces fringues qui débordent de mon armoire...

Et le prix que ça va me coûter pour que je ramènes tout ça à Paris. Ensuite, je me suis imaginée à l'aéroport, avec mes trois énormes valises, mon ordinateur et mon appareil photo. Et là, j'ai encore plus pleurer. Oui, ba ça, j'imagine que ça vous fait bien rire.

D'ailleurs, je passe une annonce, je recherche un ou deux musclors pour m'aider à descendre mes valises. Etant donné que je suis fauchée, je ne peux rien vous offrir. A part deux ou trois paires de chaussures qui ne me vont pas si bien que ça finalement. Et.. un chapeau aussi.

Plus sérieusement, hier, impossible de me débarrasser de cette boule au ventre. Loin de moi l'idée de vous rejouer un épisode de Beverly Hills ou de Melrose Place, (je pense l'avoir assez fait depuis que j'écris ce blog), mais je n'arrive toujours pas à me faire à l'idée que dans 2 jours, tout ce que j'ai réussi à construire ici va disparaitre en un claquement de doigt.

Allez, dites moi que vous avez envie de lâcher une petite larme là ! Toujours pas ? ok je continue.

Vu que je n'arrivais pas à dormir, j'ai appelé une copilote de vie new yorkaise. A 12.15 a.m, vous pensez qu'il n'y a rien faire à New York ? Et bien détrompez-vous, à 12.20 a.m j'étais dans un bar, un verre de Chardonnay à la main. Oui, les gars, je suis devenue alcoolo.

Et là, j'ai posé la question qui n'est pas vraiment une question et qu'il ne fallait pas poser... " Tu verrais ça toi à Paris ?". Je vous épargne les conséquences de cette phrase lorsqu'elle a atteint mon cerveau.

Ce qui est très drôle, enfin pas vraiment finalement, c'est que lorsque vous êtes sur le départ ( genre j'ai l'habitude maintenant... bah ouais un peu quand même en fait), on vous bombarde de gentilles déclarations.

Vous vous sentez tellement aimé que vous vous la pétez un max pendant quelques heures et puis là, c'est reparti pour un tour, les larmes refont leur apparition. Et bien comme il faut en plus.

Construire sa petite vie loin des siens c'est déjà pas facile mais quand cette petite vie prend fin, c'est d'autant plus dur. Toutes ces habitudes qui n'en seront plus, ces visages familiers que vous ne verrez plus ( ma petite chintok du pressing, mes petits serveurs du Café Angélique et ce mec qui n'est pas vraiment un mec à l'entrée du Path tous les matins), ces délires qui ne feront plus rire que moi, ces textos que je ne recevrais plus, cet Urban Outfitters que je ne pourrais plus dévaliser, cette marinette que je ne pourrais plus saouler avec mes histoires, ces questions que je ne me poserais plus ( ce soir, c'est la robe rose ou la jupe noire?), ces rendez-vous que je ne pourrais plus donner ( d'ailleurs jeudi c'est veranda!) et tout et tout et tout. (Allez dites moi que vous pleurez là merde !)

En même temps, vous me direz, c'est le deal, j'avais qu'à ne pas aimer les voyages et les expériences à l'étranger.

Oh je les connais les " oh mais ça va, c'est pas comme ci tu n'allais jamais revenir !", mais connard laisse moi pleurer si j'ai envie de pleurer ! ( Le connard ne s'adresse à personne en particulier hein).

" Oh, mais tu reviendras passer des vacances ici !" Des vacances connard ? mais j'ai pas envie de vacances, je veux faire ma vie ici !
Je repasse d'ailleurs une deuxième annonce, je recherche quelqu'un qui pourrait m'obtenir une green card. J'accepte tout, même les mariages avec de gros porcs.

Je vais pas continuer plus longtemps avec les " cette ville est merveilleuse" et tous les blabla avec lesquels je vais vous assommer en rentrant à Paris, mais ce qui est sûr, c'est que ma vie se fera à NY. Point final.

Ah non, pardon, juste un truc, Maman, les copains, ne vous inquiétez pas, je suis très contente de vous retrouver.

2 commentaires:

  1. tres bien conclu zozooooo
    on se demande qui ta appris a parler a la troisieme personne !
    Popol

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  2. quel est le programe de retour à paris? j'espere que tu prendras le temps de nous raconter ta vie parisienne aussi bien que ta vie américaine ... :)

    une fidèle lectrice!

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