"Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."
Tel Aviv, New York, Barcelone... Vivre à l'étranger est devenu un hobby.
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11 juin 2010

REHAB

Ce matin, quand je me suis réveillée, je n'avais pas la frite. Ne me demandez pas pourquoi, ya des matins comme ça où vous êtes de sale humeur. Et généralement, quand je suis de sale humeur, je suis de très sale humeur.

Après avoir tourné en rond dans ma chambre, je décidais de faire comme n'importe quelle Kimberley dans n'importe quel soap américain. J'ai sorti LA phrase : " Je vais sortir, prendre un peu l'air".

Ouais, cette réplique doit sûrement être aussi prononcée par des Stéphanie ou des Micheline dans les séries françaises mais je vous le rappelle, on est à New York, donc on s'acclimate.

Je disais donc, j'étais de sale humeur. Alors généralement quand on est de sale humeur on a envie d'être moche. Du coup, on choppe toutes nos fringues les plus ugly et on y va tout à fond.

Pour ma part, jogging avec des taches d'à peu près toutes les couleurs de l'arc-en-ciel et un tee shirt qui n'a plus de couleur ni vraiment de forme. Mais heureusement pour relever le tout, j'avais mes jordans pour me couvrir les panards.

Telle une star en état d'ébriété ( ne pensez pas que je me la raconte, vous auriez dû voir ma tête), je suis donc sortie de chez moi, les cheveux en pétards, blanche comme un cachet d'aspirine, lunettes de soleil sur le pif et ma tenue de carnaval.

Au départ, j'étais tout sauf à l'aise. Je m'imaginais à Paris, déambulant dans les rues avec mon déguisement d'Amy Winehouse, dévisagée par tous les passants.

HEP HEP HEP... on est à New York. Et à New York, peu importe ton style, on s'en fou. Personne ne te regarde ni ne fais attention à toi. Du coup, j'ai commencé à être bien dans mes baskets. ( normal j'étais en Jordans).

Etant donné que je suis une fille qui a de la chance, l'Hudson est au bout de ma rue. Je me suis donc dit qu'en plus de m'aérer la tête, je pourrais aller voir ce qui se passe du côté des bateaux et de l'eau.

Généralement, ça aide à se vider la tête. Je me suis donc assise sur un banc, seule, au milieu d'une quinzaine joggeurs ( vous vous souvenez mes amis...). Là encore, je me suis dit qu'ils devaient sûrement se demander qui était cette dépressive assise sur un banc, qui regarde les bateaux passer à 9h du mat'.

MAIS NON ! On est à New York ! J'aurais pu me mettre à poil, personne n'aurait prêter attention à moi. A part peut être pour me dire que j'avais maigri depuis la dernière fois.

Après avoir parcouru des yeux à peu près tous les bateaux sur l'Hudson, je déçidais que j'en avais fini avec la mer. Alors que je marchais sans aucun but précis, mon casque sur les oreilles, presque souriante, un cycliste me fonce dessus. Ouais, en fait j'étais sur la piste cyclable depuis plus de 10 minutes. Mais pour moi qui était dans le monde des bisounours, il est arrivé comme une fleur, en pleine face.

Le cycliste était tellement beau et je me suis sentie tellement conne que j'ai dû rire toute seule pendant au moins dix minutes.

Et voilà, j'avais retrouvé le sourire pour la journée. Donc, je récapitule, si un coup de blues vous tombe dessus, prenez un billet pour New York, puis un taxi pour West Village, n'oubliez pas votre casque et votre ipod et prenez vous un beau cycliste (musclé des fesses) en pleine face. Par contre, je pense qu'il était gay. Mais bon, ça on est pas obligé de le mentionner.

P.S : j'ai oublié de préciser qu'après avoir rencontré le cycliste, je suis partie me bouffer un cheesecake. Ca aussi on est pas obligé de le mentionner mais ça peut aider en cas de dépression chronique. Je dis ça, je dis rien.

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